État civil :
Né le 19 décembre 1771
Décédé le 13 février 1840
Liens externes :
Lettres patentes (institution d'un titre de Pairie) extraites du "Livre de la Pairie" [Archives nationales CC//960]
Pairs de France

Pair de France

Nommé lors de la première Restauration, il redevient membre de la Chambre de la seconde Restauration après la période des Cent-jours.

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

MAISON (NICOLAS-JOSEPH, MARQUIS), pair de France et ministre, né à Epinay (Seine) le 19 décembre 1771, mort à Paris le 13 février 1840, fils d'un laboureur, fut destiné par ses parents au commerce, et reçut une assez bonne éducation. Mais, le 22 juillet 1792, il s'enrôla dans un bataillon de volontaires, devint promptement capitaine, et se distingua à Jemmapes, eu l'alliant ses hommes et en reprenant à l'ennemi le drapeau du bataillon. Destitué comme suspect par les représentants en mission, il redevint simple soldat, mais n'eu continua pas moins à servir brillamment; il se battit à Fleurrus, fut blessé sous Maubeuge, et laissé pou-mort sur le champ de bataille devant Mons. Blessé en conduisant ses troupes à l'assaut d'une batterie, à Ehrenbreitstein, il fut de nouveau promu capitaine, s'empara du pont de Limbourg, et y reçut une blessure qui faillit lui coûter la vue. Jourdan le nomma alors chef de bataillon. II fit, avec ce grade, la campagne de 1796 en Allemagne, et celle de 1797 en Italie, dans la division de Bernadette; blessé à Wurtz bourg, il fut nommé adjudant général à la paix de Campoformio. Bernadette, ministre de la Guerre, l'envoya en mission à l'armée du Rhin, puis à l'armée de Hollande où il assista à la bataille d'Alkmaïr, Il y fut blessé grièvement. Commandant du département du Tanaro, à la paix d'Amiens, il alla en Hanovre rejoindre Bernadotte, prit part à la campagne de 1805, et fut nommé général de brigade après Austerlitz. Il fit aussi la campagne de Prusse et la campagne de Pologne, dans le corps d'armée du prince de Ponte-Corvo, se distingua à Setlirtz, à Halle, à la prise de Lubeck, devint chef d'état-major de son corps d'armée, et assista à Friedland. Il passa alors en Espagne avec le maréchal Victor et contribua à la victoire d'Espinosa. Il avait été créé baron de l'Empire le 2 juillet 1808. Il rejoignit Bernadotte en Hollande eu 1809, après le débarquement des Anglais à l'île Walcheren, et y exerça divers commandements, puis fut appelé à la direction d'une division d'infanterie qu'il eut à instruire et à discipliner. En 1812, il fut attaché au 2e corps de la grande armée, se signala, le 18 août, à Polotzk et au passage de la Bérésina, où, quoique blessé, il resta à surveiller la marche de ses troupes. Il reçut en récompense le grade de général de division et, après la campagne de 1813, durant laquelle il prit une part glorieuse aux batailles de Lutzen, de Bautzen et de Leipzig, où il fut de nouveau blessé, fut créé comte de l'Empire (14 août 1813). Au moment de la campagne de France, Napoléon désigna le général Maison pour commander l'armée du Nord et défendre la Belgique. Malgré les faibles ressources dont il disposait, il garda ses positions, résista aux attaques de trois corps alliés et les battit à Courtrai le jour même ou Paris capitulait. Il concentrait ses troupes victorieuses pour opérer sur le flanc droit de l'ennemi une puissante diversion, quand il apprit l'abdication de Fontainebleau; alors seulement il conclut un armistice, et donna son adhésion au retour des Bourbons, adhésion que, jusqu'à ce moment, les promesses d'argent et d'honneurs, même le bâton de maréchal et un « établissement proportionné à sa haute fortunes » proposés par Louis XVIII, n'avaient pu lui arracher. Nommé grand-cordon de Saint-Louis et de la Légion d'honneur, gouverneur de Paris, pair de France le 4 juin 1814, il se retira dans sas terres au retour de File d'Elbe, et ne voulut accepter aucune charge de l'empereur. A la seconde Restauration il fut successivement gouverneur de la 1re division militaire en 1815, commandant de la 8e en 181G, et de nouveau commandant de la 1re en 1819. A la Chambre des pairs, il siégea dans le parti constitutionnel, fut membre du conseil de guerre qui devait juger le maréchal Ney et se déclara pour l'incompétence; il reçut, le 31 août 1817, le titre de marquis. En 1828, il accepta le commandement en chef de l'expédition de Morée, et signa une convention avec Ibrahim-pacha; mais la convention n'ayant pas été assez promptement exécutée, il s'empara de la citadelle de Navarin et du château de Morée, et s'occupa d'organiser la défense du pays. Il reçut en récompense le bâton de maréchal de France le 22 février 1829. En 1830, il accepta de Louis-Philippe la mission d'engager Charles X à quitter la France et à ne pas prolonger une lutte inutile. Le 2 novembre suivant, il entra dans le ministère Laffitte, comme ministre des Affaires étrangères, mais il céda son portefeuille, le 16 novembre, au général Sébastiani. Ambassadeur à Vienne de 1831 à 1833, ambassadeur à Saint-Pétersbourg de 1833 à 1835, il fut appelé, le 30 avril de cette année, au ministère de la Guerre, qu'il quitta le 6 septembre de l'année suivante. 11 était aux côtés du roi lors de l'attentat de Fieschi. Durant son passage aux affaires, il réorganisa le service de l'intendance, le service de santé, et l'administration de nos possessions africaines. Rentré ensuite dans la vie privée, il continua de siéger parmi les membres libéraux de la Chambre des pairs, et mourut presque subitement.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Nicolas-Joseph MAISON

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