MATHAN Georges, marquis de Mathan

Pair de France

MATHAN (GEORGES, MARQUIS DE), pair de France, né à Caen (Calvados) le 17 août 1771, mort à Vanves (Seine) le 27 juillet 1840, « fils de messire Louis, marquis de Mathan, ancien capitaine de vaisseau, et de noble dame Anne-Angélique-Louise de Savary, » fut élève au collège de Juilly et eut ensuite l'abbé Delorme pour précepteur. A peine âgé de 14 ans, il entra a l'école des chevau-légers de la garde du roi de Versailles, et, peu après, devint enseigne aux gardes-françaises avec rang de capitaine. Lorsque éclata la Révolution, il dut abandonner son régiment, émigra et fut promu lieutenant aux gardes dans l'armée des princes. A la dissolution de cette armée, il retrouva son précepteur qui avait abandonné ses travaux littéraires pour se mettre à sa recherche. Mais leur réunion fut de peu de durée ; tandis que l'abbé Delorme retournait à Londres, M. de Mathan rentrait en France et s'installait à Caen. On était au lendemain du 18 brumaire. En 1804, il fut mis à la tête de la garde nationale de la ville, et chargé, en 1811, d'organiser la 1^re compagnie des gardes d'honneur du Calvados. L'Empereur fut si satisfait de la rapidité et de la solidité de cette organisation, qu'il appela M. de Mathan auprès de lui en qualité de chambellan. Le nouveau dignitaire fit la guerre de Russie, au cours de laquelle il reçut la croix de chevalier de la Légion d'honneur, assista à Leipsig et à Hanau comme colonel-major du 1^er régiment des gardes d'honneur, et fit, comme colonel-commandant du 1^er régiment de Ces mêmes gardes, la campagne de 1814. La première Restauration le nomma maréchal de camp et chevalier de Saint-Louis. Sans emploi aux Cent-Jours, il fut fait, au retour de Gand, officier de la Légion d'honneur, et nommé pair de France (17 août 1815) il vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney. Il commanda, en 1816, le département du Calvados, fut président du collège électoral de ce département, et reçut, la même année, le titre d'inspecteur général de cavalerie. Il cessa ces fonctions en 1821, et fut promu commandeur de la Légion d'honneur. A la Chambre des pairs, M. de Mathan siégea parmi les ultra-royalistes; il n'en prêta pas moins serment au gouvernement de Louis-Philippe.