État civil :
Né le 3 février 1772
Décédé le 19 mars 1844
Pairs de France

Pair de France

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

PAJOL (PIERRE-CLAUDE, COMTE), pair des Cent-Jours et pair de France, né à Besançon (Doubs) le 3 février 1772, mort à Paris le 19 mars 1844, fils d'un avocat au parlement, se mêla, tout jeune encore, au mouvement de 1789, et assista, dit-on, à la prise de la Bastille. Engagé, en 1791, dans le 1er bataillon des volontaires du Doubs, sous-lieutenant le 12 janvier 1792, il assista à Valmy, prit part au siège de Mayence, et passa à l'armée de Sambre-et-Meuse où il devint l'aide-de-camp du général Kléber. Capitaine en 1795 et chef de bataillon l'année suivante (9 février), il assista à l'occupation de Francfort, puis de Wurtzbourg, passa à l'armée du Rhin sous Moreau, et prit part aux batailles d'Alten-Kirschen et de Biberach. Il fit la campagne de 1797 sous Hoche, comme officier d'état-major, puis, à la seconde coalition (1799), fut envoyé à l'armée d'Helvétie, commandée par Masséna, qui le nomma chef de brigade le 25 mai 1799. Il se distingua. à Zurich et dans la poursuite de Souwarow et, l'année suivante, fit la campagne du Rhin avec Moreau, et assista à Hohenlinden. Membre de la Légion d'honneur (19 frimaire an XII), et mis à la tête du 4e hussards, il fit la campagne de 1805 en Autriche, se signala à Ulm, aux ponts de Vienne et à Austerlitz, puis en 1806, à Léna, dans le corps du grand-duc de Berg. Général de brigade après Eylau, le 10 mars 1807; créé baron de l'Empire après Essling le 28 juin 1809, général de division après l'occupation de Witepsk le 7 août 1812, il fut blessé à Krasnoë, pendant la retraite et n'en resta pas moins à la tête de ses cavaliers avec lesquels il combattit encore à Bautzen à Dresde et à Hanan. Blessé grièvement à Wachau, il fut laissé pour mort sur le champ de bataille, puis, à peine rétabli, commanda l'armée d'observation de l'Yonne (1814); il défendit si brillamment le pont de Montereau (17 février) que l'empereur fit grand officier de la Légion d'honneur, le 19 février, et lui dit en l'embrassant : « Si tons les généraux m'avaient servi comme vous, l'ennemi ne serait pas en France. » Louis XVIII le nomma comte et lui donna le commandement d'une division de cavalerie à Orléans. Au retour de île d'Elbe, Pajol amena ses troupes à Napoléon, qui le nomma pair de France le 2 juin 1815, et le plaça, an début de la campagne de Belgique, à l'avant-garde de l'armée. Il fit sa dernière charge à Waterloo. Mis à la retraite le 3 juin 1816, le comte Pajol voyagea, revint à Paris, le 29 juillet 1830, à la nouvelle des Ordonnances, prit la direction de l'insurrection, organisa la défense sur la route de Saint-Cloud, et commanda en second l'armée de Paris. Charles X était encore à Rambouillet avec 12,000 hommes et du canon, lorsque, le 3 août, Pajol se mit à la tête d'une quinzaine de mille hommes, « élèves de l'Ecole polytechnique, étudiants, anciens soldats, gardes nationaux, bourgeois, ouvriers, affublés des plus bizarres costumes, et portant des armes de toutes sortes, à pied, à cheval, en voiture », et se dirigea vers Rambouillet. « Les Parisiens, harasses de fatigue en arrivant à Rambouillet, se couchèrent en désordre sur les routes, dans les foins, les blés et les bois ». La garde royale eût en facilement raison de cette troupe, mais Charles X, découragé, partit pour Cherbourg. Grand cordon de la Légion d'honneur le 31 août 1830, commandant de la division militaire le 26 septembre, et pair de France le 10 novembre 1831, Pajol se montra reconnaissant envers Louis-Philippe de si particulières faveurs, et réprima énergiquement l'émeute du 14 février 1831, celle des 5 et 6 juin 1832 et du 13 avril 1834. A la Chambre haute, il vota constamment pour le gouvernement, fut mis à la retraite le 29 octobre 1842, et mourut peu après. La ville de Besançon lui a élevé une statue, due au ciseau de son fils, le comte Charles-Pierre-Victor Pajol.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Pierre-Claude PAJOL

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