État civil :
Né le 26 avril 1753
Décédé le 10 août 1836
Pairs de France

Pair de France

Pair de France  (Extrait du Dictionnaire des Parlementaires français « Robert et Cougny » (1889-1891))

Pair de France

SERCEY (PIERRE-CÉSAR-CHARLES-GUILLAUME, MARQUIS DE), pair de France, né à la Comelle (Saône-et-Loire) le 26 avril 1753, mort à Paris le 10 août 1836, « fils de M. Jean-Jacques de Sercey, comte de Jeu, et de dame Marie-Magdelaine Ducrest » d'une vieille famille bourgaignonne, entra dans la marine à treize ans et prit part à des expéditions dans l'Inde et aux voyages qui amenèrent la découverte des terres australes (1772). Enseigne en mai 1779, il se distingua dans plusieurs engagements, fut promu lieutenant de vaisseau en 1781, remplit des missions périlleuses et reçut la croix de Saint-Louis. Il rentra en France au moment de la Révolution. Favorable dans une certaine mesure aux idées nouvelles, il commanda en 1790 la frégate la Surveillante, participa à la répression de l'insurrection de la Martinique, et devint capitaine de vaisseau en 1792. Il fut alors envoyé à Saint-Domingue, et ne tarda pas à obtenir un brillant avancement. Contre-amiral le 1er janvier 1793, il fut chargé du commandement de la division en rade du Cap ; mais la révolte des noirs l'obligea à quitter cette région. Il dirigea sur la nouvelle Angleterre un convoi de six mille colons, qui étaient venus implorer sa protection, et revint à Brest (décembre 1793). Le gouvernement révolutionnaire le fit arrêter et incarcérer comme ex-noble. Détenu jusqu'au 9 thermidor, il rentra en grâce sous le Directoire, et commanda les forces navales destinées à transporter aux îles de France et de la Réunion les commissaires civils Baco et Burnel, chargés d'y mettre à exécution le décret sur la liberté des noirs. Mais Sercey dénonça aux colons les instructions reçues par Baco et Burnel qui ne purent mettre pied à terre. Ils firent parvenir à Paris d'énergiques réclamations, qui n'eurent aucune suite, Boissy d'Anglas et Siméon ayant pris au Conseil des Cinq-cents la défense de Sercey, qui livra encore dans l'Inde plusieurs combats heureux. Après la paix d'Amiens, il obtint sa retraite (1804) et se retira à l'île de France. En 1814, les Bourbons le firent vice-amiral. Il devint, en 1820, grand-croix de la Légion d'honneur (il était officier de l'ordre depuis le 19 frimaire an XII), se rallia au gouvernement de Louis-Philippe, fut admis a la retraite comme vice-amiral le 28 août 1832, et appelé, le 7 novembre suivant, à siéger dans la Chambre des pairs. Il y vota jusqu'à sa mort (1836) conformément aux voeux du pouvoir.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Pierre-César-Charles-Guillaume SERCEY

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