Service des commissions

Refuser de freiner les dépenses de l’Etat
revient à tirer des traites sur l’avenir

 Les contre-propositions budgétaires de la majorité sénatoriale visent à contenir enfin l’endettement de la France rapporté au PIB, en réduisant le déficit budgétaire de 14 milliards de francs.

Effort d’économie modeste, minimal même au regard des 1.844 milliards de francs de dépenses inscrites au budget pour 1999 et qui devrait rencontrer un large consensus. Or il se heurte à l’acharnement obstiné du Gouvernement et de sa majorité hostiles à tout freinage, même réduit, des dépenses.

Le collectif de fin d’année montre pourtant que l’effort est possible puisque le Gouvernement annule 21,13 milliards de francs de crédits quand l’an dernier, il reprochait au Sénat de les réduire de 21,30 milliards.

Financer par emprunt les dépenses courantes de l’année, revient à tirer des traites sur l’avenir de nos enfants.

La caricature systématique n’aura pas prise sur la détermination du Sénat, car les Français sont en droit d’attendre de ceux qui les gouvernent une autre stratégie que celle de la fuite en avant.

 Alain Lambert

Président

de la Commission des Finances