Le point de vue des parlementaires de l’opposition nationale à l’issue de l’échec de la commission mixte paritaire sur le projet de loi sur la chasse

Les sénateurs et les députés de l’opposition nationale, membres de la commission mixte paritaire, ont abordé celle-ci avec la volonté d’aboutir à un texte de compromis sur la chasse.

A leurs yeux, un tel accord était essentiel pour que s’établisse enfin dans le pays un climat serein et apaisé sur un problème qui suscite beaucoup de passions.

Ils se sont déclarés prêts, à cette fin, à faire de réelles concessions sur de nombreux points en litige entre les deux assemblées. Ils étaient notamment disposés à rechercher des solutions acceptables par tous sur le jour de non-chasse, la chasse de nuit, les règles de sécurité -autour desquelles l’unanimité se serait faite aisément-, la surveillance des territoires et des espaces naturels.

Concernant les dates d’ouverture et de fermeture de la chasse au gibier d’eau et aux oiseaux migrateurs, ils ont voulu que ces dates figurent dans la loi, condition indispensable pour que la confiance mutuelle entre le Gouvernement et les chasseurs soit enfin rétablie.

En outre, ils voulaient instituer des plans de gestion encadrant les prélèvements effectués sur les espèces dont les effectifs doivent être suivis avec attention.

Ils n’ont pu que constater l’intransigeance dont ont fait preuve le rapporteur de l’Assemblée nationale et les commissaires socialistes qui, obéissant aux instructions du Premier ministre, ont refusé d’ouvrir le débat que souhaitaient les sénateurs et les députés de l’opposition.

Ils regrettent profondément qu’une grande occasion de dialogue entre la France rurale et la France urbaine ait été ainsi manquée. Le Gouvernement en portera la responsabilité.