Première édition du Prix du Sénat de l'Olivier :

Simone GUERIN, lauréate pour son livre

« Les Oliviers d'Antoine » Copsi éditions 2003

La première édition du Prix du Sénat de l'Olivier se tiendra le mercredi 12 mai 2004 dans les Salons de la Présidence du Sénat.

Co-organisé par la Présidence du Sénat et le groupe d'étude « Economie agricole et alimentaire, section oléiculture » que préside Marcel Vidal, sénateur de l'Hérault, ce Prix a été conçu afin de reconnaître, de valoriser, et de promouvoir le travail de l'ensemble de la filière oléicole et tous les acteurs participant au rayonnement de l'olivier.

Cette année, cette célébration du monde oléicole sera littéraire, dotant d'un montant de 3 000 euros un ouvrage vantant les mérites de l'arbre et de son fruit. Cependant, il a été prévu de l'étendre, pour les années à venir, à l'ensemble des thématiques mettant en exergue la richesse et la diversité de l'oléiculture française (littérature, recherche, patrimoine, communes, arts de l'image, etc).

Un atelier de dégustation des huiles d'olive leur sera proposé qui permettra aux néophytes d'apprécier l'excellence des grands crus français et de s'initier à l'évaluation sensorielle individuelle, suscitera l'intérêt et la curiosité du public pour la filière, et sensibilisera à la richesse économique et culturelle de ce monde agro-alimentaire encore largement méconnu.

Cette première cérémonie, qui se déroulera, en présence de Nicole Garcia, marraine du Prix, des membres du Jury (sénateurs, professionnels de l'oléiculture, journalistes)[1] et de nombreuses personnalités dont Alain DUCASSE, célèbrera l'engagement de la Haute Assemblée en faveur de l'olivier et de ses hommes. A travers cette manifestation, le Sénat souhaite donner une image forte et novatrice à cet arbre séculaire en se portant garant de sa dimension symbolique et éclairée.

Contact : Stéphanie Adam, assistante parlementaire du sénateur Vidal 01 42 34 28 86 m.vidal@senat.fr

La section d'étude du Sénat sur l'oléiculture

            Créée en 1995 en tant que section spécialisée du groupe d'étude sur l'économie agricole et alimentaire, la section d'étude consacrée à oléiculture comprend un peu moins d'une trentaine de membres de tous courants politiques et origines géographiques.

            Présidée par Monsieur Marcel Vidal, sénateur de l'Hérault et lui-même producteur d'huile d'olive, elle s'intéresse à l'ensemble des produits végétaux fournissant de l'huile, cette définition permettant d'inclure dans son champ d'étude les produits de l'olive principalement, mais aussi le colza, le tournesol, le soja et les pois.

            Elle s'est fixée pour objet d'étudier l'importance de ces secteurs en France en termes de production, d'emplois et de résistance à la concurrence étrangère. Cette approche économique est par ailleurs complétée par l'analyse de ces produits sous l'angle de la diététique et de la prévention des maladies cardiovasculaires, mais aussi de la gastronomie, de l'art de vivre et du savoir faire.

            Réunissant régulièrement ses membres, elle organise chaque année des rencontres avec les responsables du secteur oléicole du ministère de l'agriculture et les professionnels de la filière. Elle propose par ailleurs des visites de coopératives et de structures de production oléicoles. Enfin, elle organise divers évènements et manifestations, comme le colloque consacré à l'avenir de l'huile d'olive qui s'est tenu au Sénat en 2000 ou le prix du Sénat de l'Olivier.

Situation du marché de l'huile d'olive

En 2001/2002, la production mondiale d'huile d'olive a atteint 2,78 millions de tonnes, ce qui constitue un record historique qui s'explique par le niveau exceptionnel de la production communautaire de 2,47 millions de tonnes (dont 1,4 million en Espagne). La production communautaire représente en 2001/2002 87 % de la production mondiale.

Pour 2002/2003, la production mondiale devrait être inférieure à celle de 2001/2002. Elle est estimée à 2,37 millions de tonnes avec une production communautaire en baisse à 1,83 million de tonnes (dont 886.000 tonnes en Espagne). La production communautaire représenterait en 2002/2003, 77 % de la production mondiale.

La consommation mondiale continue de progresser avec 2,6 millions de tonnes en 2001/2002. La consommation communautaire est de 1,9 million de tonnes en 2001/2002. Ces niveaux se maintiendraient en 2002/2003.

La production française reste modeste. Elle a cependant beaucoup progressé par rapport à 2001/2002 (+ 30 % avec un niveau de 4.729 tonnes). La consommation continue de progresser avec 95.000 tonnes en 2002/2003.

Les prix de l'huile d'olive française restent élevés, l'offre étant relativement faible avec une stratégie orientée vers la qualité et une bonne valorisation du produit en particulier par le biais des Appellations d'Origine Contrôlée.

Position de la France dans la concurrence européenne et internationale

La France occupe une place modeste dans le marché de l'huile d'olive tant européen qu'international, environ 4.000 tonnes de production pour une consommation française de plus de 90.000 tonnes.

L'oléiculture française se caractérise par une production de qualité, avec plusieurs Appellations d'Origine Contrôlée.

La quasi totalité de la production française est écoulée sur le marché national.

Décisions récentes intervenues au niveau national et communautaire

Au niveau communautaire, la mise en œuvre de la réforme partielle de 2001 a donné lieu à des décisions concernant :

l la mise au point au niveau de la communauté, des nouvelles modalités de la méthode dite du « panel test » du Conseil Oléicole International sur les caractéristiques organoleptiques de l'huile d'olive ;

l l'instauration d'une réglementation sur les normes de commercialisation de l'huile d'olive visant à :

Ø imposer l'obligation de donner une description de la catégorie de l'huile d'olive ;

Ø prévoir de nouvelles exigences aux fins d'un étiquetage exact, plus clair et plus strict des mélanges d'huiles d'olive avec des huiles de graines ou des huiles végétales ;

Ø interdire les indications évoquant trompeusement la qualité, telle que la mention unique du degré d'acidité de l'huile d'olive ;

Ø normaliser certaines indications facultatives telles que « première pression à froid », « fruité » etc... dans la mesure où celles-ci peuvent être vérifiées ;

Ø arrêter une position claire et sans ambiguïté en ce qui concerne l'indication de l'origine, sur la base d'un étiquetage qui indique le pays de récolte des olives et le pays de production de l'huile. « S'il s'agit de deux pays différents, ils doivent être tous deux indiqués sur l'étiquetage » ;

Ø limiter à des récipients hermétiques d'une capacité maximale de 5 litres les récipients pouvant être utilisés pour la commercialisation de l'huile d'olive sauf dérogation pour les collectivités.

l l'adoption d'un règlement portant modalités d'application pour les programmes d'activité des organisations d'opérateurs oléicoles.

Remarque : pendant la campagne 2002/2003, la retenue de 1,4 % affectée aux programmes pour l'amélioration de la qualité et celle de 0,8 % destinée aux organisations de producteurs et le nouveau système coexisteront.

Au niveau français, le plan de rénovation oléicole arrive à son terme du point de vue des plantations nouvelles, les 3.500 ha autorisés devraient être atteints, il se poursuit pour ce qui concerne notamment le volet modernisation des moulins.

« Les Oliviers d'Antoine »

de Simone GUERIN

(Editions Copsi)

A Lançon, Antoine écoute son grand-père qui lui parle des champs et des nuages, des oliviers mythiques et des amandiers étourdis. Il lui raconte aussi le déluge... à sa manière...Adolescent, il se rappelle... et à chaque vacance, il revient au village. Là, il retrouve ses racines, il va voir ses oliviers et il leur parle.

Devenu grand, après de brillantes études, des diplômes et une belle situation, il retourne encore et toujours à ses chers oliviers, à Lançon et à sa terre.

Le monde change et s'enivre de vitesse. Le soleil, à travers le feuillage gris, est toujours le même.

Une nouvelle fois, Simone Guérin nous raconte avec sa verve habituelle, une histoire...une vie...un rêve, peut-être.



[1] Marcel VIDAL, Président du groupe d'étude « économie agricole et alimentaire », section oléiculture, Jean-François PICHERAL, Sénateur des Bouches-du-Rhône, François TRUCY, Sénateur du Var, André VALLET, Sénateur des Bouches-du-Rhône, François-Olivier GIESBERT, Vice-Président du magazine Le Point, Jérôme BEGLE, chroniqueur, Paris Match, Stéphane DENIS, chroniqueur, Le Figaro Magazine, Sébastien LEFOL, Le Figaro Littéraire, Michel BRENGUES, oléiculteur à Clermont l'Hérault,Jeanne DULAC, oléicultrice à Tarascon-sur-Rhône, M. GONFOND, Président de l'Association Française Interprofessionnelle de l'Olive.