Le Sénat et le 60ème anniversaire de la Libération

25 août 2004

Le Sénat célèbre la Libération de Paris et les combats qui se sont déroulés dans le Jardin du Luxembourg

Chaque année le Sénat célèbre le 25 août la Libération de Paris et plus particulièrement les combats qui se sont déroulés dans le Jardin du Luxembourg. Cette année, cet hommage aux combattants revêtira cette année une importance particulière.

Hommage au cuirassier Arnould, « mort pour la France » le 25 août 1944.

Lieu : Jardin du Luxembourg - porte Royer-Collard - boulevard Saint-Michel

Horaire : 15h30 - 15h45

Dispositif : détachement de la Garde républicaine - 2 clairons- un tambour - délégations des anciens combattants de la 2ème DB

Déroulement : dépôt de gerbe, minute de silence.

Cérémonie autour de la dalle des fusillés, en présence du Président du Sénat, du Maire de Paris et des représentants des unités composant la 2ème D.B

Lieu : Jardin du Luxembourg - terrasse nord-ouest - entrée par le 19bis rue de Vaugirard  ou la rue Guynemer

Horaire : 16h45 - 17h15

Dispositif : drapeau et peloton 501ème/503ème régiment de chars de combat, musique de la région Terre Île-de-France, détachement de la police nationale

Déroulement : arrivée des autorités, honneurs au drapeau, dépôt de gerbes, minute de silence, discours, aubade.

Biographies :

Les « Fusillés »

L e 18 août 1944, le colonel Henri Rol-Tanguy, chef des  FFI d'Île-de-France, fait afficher sur les murs de Paris l'ordre de mobilisation générale en accord avec les organes dirigeants de la Résistance. Ordre est donné tous les Parisiens de rejoindre les FFI et « d'attaquer l'ennemi partout où il se trouvera ».

Le 19 août, jour J de l'insurrection, vers 7h00 du matin, 2000 gardiens de la paix occupent la préfecture de police.

Vers 16h00, les gardiens de la paix Jean Dugarreau, André Monnier et Arthur Pothier, envoyés à la Cité en renfort avec une voiture administrative sont faits prisonniers par les Allemands au Pont d'Austerlitz. Conduits au Sénat, ces  agents y sont fusillés le 19 août en compagnie de quatre civils patriotes qui se trouvaient en détention au palais du Luxembourg, Henri Bessot, Louis Gallon, Léon Hutin, Jean Robeaux. Les cadavres de ces hommes ont été retrouvés le 26 août par la police municipale au bord d'une fosse qu'ils avaient eux-mêmes creusée.

Une dalle, due au sculpteur Soudant, a été élevée à la mémoire de ces 7 combattants de la Libération sur la terrasse centrale côté nord ouest du jardin du Luxembourg. L'Assemblée Nationale Constituante prit l'initiative et la charge de faire réaliser ce monument en 1946 à l'endroit même où ces résistants avaient été fusillés ; il fut inauguré le 16 septembre 1946.

(source : à Paris, juillet-août 2004 n°10 ; service des archives de la préfecture de police de Paris)

Le cuirassier  Jean Arnould

Né le 4 septembre 1920 à Muret (Haute-Garonne) et domicilié à Auch, soldat de 2ème classe d'un peloton du 12ème régiment de cuirassiers, affecté à l'escadron de protection du quartier général 97 aux ordres du capitaine De Boissieu, conducteur du M8 obusier La Couleuvrine n°95587. Il a été mortellement blessé le 25 août 1944 lors de l'attaque du jardin du Luxembourg en tentant d'y pénétrer par l'entrée donnant sur le boulevard Saint-Michel pour tenter d'attaquer à la grenade un char Panther. Pour le récupérer sous la mitraille ses camarades seront obligés d'écarter de force les grilles du jardin ; décédé quelques heures plus tard, il sera enterré au cimetière de Bagneux et son nom sera donné à l'obusier qu'il pilotait.

Une plaque est apposée sur le mur du jardin, prés de la porte Royer-Collard.

(Source : Gilles Primout http://mapage.noos.fr/liberation_de_paris/)