MME GISÈLE GAUTIER INVITE LE SÉNAT À S'ASSOCIER À LA JOURNÉE INTERNATIONALE POUR L'ÉLIMINATION DE LA VIOLENCE À L'ÉGARD DES FEMMES

A l'ouverture de la séance publique du jeudi 25 novembre 2004, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes depuis la résolution 54/134 de l'assemblée générale des Nations Unies du 17 décembre 1999[1], Mme Gisèle Gautier (UC - Loire-Atlantique), présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, est intervenue devant le Sénat pour rappeler l'importance de la sensibilisation de l'opinion publique à ce problème.

La violence à l'égard des femmes, définie comme tout acte portant un préjudice physique, sexuel ou psychologique, dans la sphère privée comme dans la sphère publique, outre les traumatismes évidents qu'elle provoque, constitue également un frein à la lutte des femmes pour l'égalité des chances sur le plan juridique, social, politique et économique, en particulier dans les pays en voie de développement.

En France, l'ampleur du phénomène est souvent sous-estimée. En fait, près de 10 % des femmes interrogées ont subi des actes de violence conjugale (physique, sexuelle, verbale ou psychologique) au cours des douze derniers mois, et 18 % d'entre elles ont été victimes d'agressions physiques au cours de leur vie adulte. De ce point de vue, il convient de se féliciter de l'introduction, par la loi du 26 mai 2004 relative au divorce, d'un mécanisme de protection du conjoint victime de violences conjugales. Néanmoins, la violence à l'égard des femmes ne se limite pas à cela : elle recouvre également le harcèlement moral et sexuel, notamment sur le lieu de travail, les mariages forcés, les mutilations sexuelles... A ce titre, la délégation aux droits des femmes a décidé de consacrer son prochain rapport d'activité au thème des violences envers les femmes.

Dans un geste de solidarité, Mme Gisèle Gautier a demandé aux sénateurs et sénatrices d'accrocher un « ruban blanc », symbole de la lutte pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.

Contact presse : Stéphanie Garnier : 01 42 34 25 12 ou 25 13 s.garnier@senat.fr



[1] Cette date commémore l'assassinat, le 25 novembre 1960, des sœurs Patricia, Minerva et Maria Teresa Mirabal, opposantes à la dictature de Rafael Trujillo en République dominicaine.