LE PRIX DES LECTEURS DU LIVRE D'ECONOMIE 2004

DECERNE A  PHILIPPE ASKENAZY

Au cours du 1er Rendez-Vous Citoyens du Sénat - Économie, le Prix des lecteurs du livre d'économie 2004 a été décerné à Philippe ASKENAZY pour son ouvrage « Les désordres du travail », publié aux éditions Seuil. Ce prix lui a été remis par Christian PONCELET, Président du Sénat entouré des membres du comité scientifique.

Le Prix des Lecteurs du Livre d'Économie récompense un ouvrage d'économie, au travers d'un vote en ligne des lecteurs eux-mêmes. La sélection proposée par les éditeurs, sur la base du double critère de la rigueur scientifique et de l'accessibilité, couvre des ouvrages parus entre le 1er septembre 2003 et le 30 septembre 2004, écrits et édités en langue française et ne pouvant être une réédition. Parmi les 75 ouvrages proposés, les membres du comité scientifique - présidé par le professeur Jean-Claude Berthélemy et composé d'universitaires et de journalistes de premier plan - ont effectué une présélection de 10 ouvrages. Le public, associé par l'intermédiaire des sites internet du Sénat et de nombreux partenaires a voté en deux étapes :

·         sélection des trois finalistes entre le 1er et le 22 décembre 2004,

·         choix du lauréat entre le 5 et le 19 janvier 2005.

Plus de 4500 lecteurs ont participé à la désignation du lauréat, nombre élevé pour des opérations de cette nature, ce qui montre que l'économie n'est pas une science confidentielle et intéresse les Français.

Les trois finalistes étaient Philippe ASKENAZY « Les désordres du travail » (Seuil), Michel BRULE et Michel DRANCOURT « Service public, sortir de l'imposture » (Jean-Claude Lattès), Pierre CAHUC & André ZYLBERBERG « Le chômage, fatalité ou nécessité ? » (Flammarion)

Le Prix des Lecteurs du livre d'Économie est doté par le Sénat à hauteur de 7500 euros.

 « LES DESORDRES DU TRAVAIL »

de Philippe ASKENAZY

Éditions Seuil

Philippe Askenazy est économiste, chargé de recherche au CNRS. Il a notamment publié « La croissance moderne » Economica 2002 (prix de l'Académie des sciences morales et politiques).

« Le travail ne va pas bien. Enquêtes et reportages se succèdent pour souligner un malaise du travail dont le « harcèlement moral », le « stress », la « pénibilité », voire « la souffrance » sont devenus le vocabulaire usuel. Un vocabulaire sous lequel se devine l'opinion commune : il y aurait, d'un côté, le travail d'aujourd'hui où l'on souffre psychologiquement, de l'autre, le travail d'autrefois (les « métiers pénibles ») où l'on souffre physiquement. Philippe Askenazy montre que cette représentation est non seulement erronée mais d'un faible rendement explicatif car elle renvoie trop rapidement à des mécanismes psychologiques et à des facteurs individuels ce qu'il faudrait en réalité imputer à l'organisation des entreprises. Bref, c'est à la vieille question des rapports entre le capitalisme et le travail qu'il faut revenir si l'on veut y voir plus clair. D'où vient le mal ? Il est en grande partie le fruit du nouveau productivisme qui a présidé à la réorganisation des entreprises depuis une quinzaine d'années. Dominées par la polyvalence, la responsabilité, l'autonomie..., ces nouveaux modes de production qui s'annonçaient pourtant comme une bonne nouvelle pour les travailleurs ont, faute d'avoir sérieusement intégré le facteur humain, démultiplié la pénibilité du travail » (présentation établie sous la responsabilité de l'éditeur)

Contact Presse :

Bruno Lehnisch 01 42 34 25 93 (b.lehnisch@senat.fr) & Ali Si-Mohamed 01 42 34 25 11 (a.si-mohamed@senat.fr)