ARTSENAT 2005 : « L'ART ET LA VILLE »

Exposition d'art contemporain
à l'Orangerie du Sénat du  21 mai 
au 19 juin 2005

Exposition de sculptures dans le Parc du Jardin du Luxembourg 
du 21 mai au 25 septembre 2005

Pour sa sixième édition, fort des succès acquis, ARTSENAT, événement annuel lancé par Christian Poncelet, président du Sénat, accentue sa volonté de promouvoir l'art vivant dans l'Orangerie et le Jardin du Luxembourg.

Plus de quarante mille personnes en un mois sont en effet venues à l'Orangerie en 2004, et un très large public, maintenant fidélisé, s'est intéressé aux œuvres en trois dimensions qui ont animé le Jardin pendant tout l'été.

La présidence du Sénat a souhaité faire un pas de plus en 2005 en choisissant comme commissaire le critique d'art Jean-Luc Chalumeau qui présentera une nouvelle génération d' artistes (la plupart nés dans les années 70) plus un invité d'honneur.

Selon le principe d'ARTSENAT, un thème a été proposé par le commissaire, à partir duquel  trente jeunes plasticiens offriront un véritable panorama de la création la plus actuelle.

A l'origine du thème, « L'Art et la ville », deux livres récents de Jean-Luc Chalumeau : L'art dans la ville (2000) et La ville dans l'art (2001), tous deux publiés aux éditions Cercle d'Art, montraient la permanence de la présence de la cité dans l'inspiration des artistes de toutes les époques, de toutes les tendances esthétiques et de tous les pays.

Le Sénat présentant la rare opportunité d'offrir à la fois un lieu clos, l'Orangerie, et un espace extérieur en pleine ville, le Jardin, l'exposition pourra donc être construite en deux parties : d'une part « La ville dans l'Art » à l'Orangerie et d'autre part « L'Art dans la ville » à travers les espaces du Jardin.

 Dans le jardin : L'Art dans la ville

Le jardin a souvent été perçu comme celui de la sculpture dans les lieux publics. Mais aujourd'hui, les jeunes artistes récusent l'idée d'un simple transfert de l'art des musées dans certains emplacements de la cité, signalés par des socles. Ils entendent apporter quelque chose de plus : une réflexion sur le site, une incitation à la réaction des passants, voire une animation ludique. C'est pourquoi dans le Jardin du Luxembourg, cet été 2005, un invité d'honneur, Gérard Fromanger, rappellera son irruption prémonitoire dans la ville, en juin 1968, avec ses « Souffles », demi-sphères en altuglas, transparentes colorées dans la masse, qui offraient aux passants l'occasion de voir leur propre image en anamorphose intégrée au milieu urbain.

En écho, la jeune génération fera ses propres propositions : par exemple, « pièce d'eau picturale  pour jardins » par Sophie Pigeron,  prouvera la possibilité de la présence de la peinture en plein air, sous une pellicule d'eau. Jouant elle aussi avec l'eau, Aurélie Slonina posera un aquarium contenant une « ville transparente » à la surface de la Fontaine médicis. Près de l'Orangerie, Siegfried Zeller installera deux « abribus », supports d'images lumineuses animant le jardin tandis que Fabrice Lassort présentera ses « traces urbaines » et que Gil Bensmana disposera, sur les platanes de l'allée Delacroix, des « autoportraits » sous forme de figures nues grimpant aux arbres.

Dans l'Orangerie : La Ville dans l'Art

Qu'il soit célébratif ou critique, le regard des artistes n'a jamais manqué à la ville, ce dont témoignent encore les jeunes plasticiens d'aujourd'hui. C'est ainsi que Matthieu Husser et Renaud Raphaël voient les villes de loin (ils utilisent des vues aériennes) par le moyen de la peinture. Bogdan Pavlovic peint des vues-plans des jardins de Paris tandis que la ville est l'héroïne muette des vidéos diffusées sur écran plasma par Lionel Desneux ou Angelika Markul. Laurent Okroglic met en parallèle une « peinture dessinée » et des dessins animés réalisés en vidéo sur le grouillement humain des mégapoles modernes. Au contraire, désertes sont les villes peintes par Maude Maris, Liu Ming et Jacqueline Taïb. Cette dernière est fascinée par les chantiers, Liu Ming s'intéresse aux terrains de sports jouxtant les tours-HLM et Maude Maris s'interroge sur les échangeurs. Quant à Esther Segal, elle photographie les traces de chewing-gum écrasés sur le bitume qu'elle magnifie en des grands formats aux apparences cosmiques...

L'impression d'ensemble des visiteurs devrait être double : d'une part, à l'Orangerie, ils constateront la forte présence de la peinture et, d'autre part, dans le jardin, ils apprécieront le fait que les jeunes artistes ont joué le jeu en s'adaptant au site au lieu d'y plaquer des œuvres déjà existantes.

Par dessus tout cela, on notera un  fait plus intéressant encore : aucun artiste ne s'est placé dans une posture « anti-art » qui est la caractéristique de ce l'on nomme « l'art contemporain » (au sens sociologique théorisé en particulier par Nathalie Heinich). Tous croient visiblement en l'art et en ses pouvoirs : inciter le spectateur à réfléchir, à jouer, à éprouver une beauté possible, à admirer... Tous sont ainsi essentiellement des artistes modernes et font de l'exposition un véritable manifeste implicite en faveur de formes d'expression qui refusent la dérision ou le nihilisme et traduisent une haute idée de la mission de l'artiste dans la société.

Le commissaire : Jean-Luc Chalumeau, critique d'art, ancien directeur de la revue OPUS International, directeur-fondateur de la revue VERSO Arts et lettres, vient de publier une Histoire de l'art contemporain (éditions Klincksieck) qui relate les circonstances de la rupture entre « art moderne » et « art contemporain », rupture aujourd'hui en voie de résorption.

PROJET PEDAGOGIQUE

Pendant l'exposition « L'Art et la ville », des ateliers d'arts plastiques seront proposés aux enfants sous une tente installée dans le parc du Jardin du Luxembourg*.
Avec la complicité d'artistes participant à l'exposition, les enfants s'exprimeront sur le thème du voyage. Ces ateliers proposeront une initiation à la peinture et au dessin à travers l'utilisation de différentes techniques.

Les ateliers d'arts plastiques
Les ateliers, d'une durée d'une heure trente, auront lieu
l'après-midi de 15h à 16h30 et de 16h30 à 18h.
Le prix d'une session d'une heure trente sera de six euros.
Chaque atelier accueillera 15 enfants au maximum.
Ouvert aux enfants de 5 ans et plus.
Deux artistes feront travailler 7 à 8 enfants sous
la responsabilité d'une animatrice pédagogique.
Les ateliers auront lieu les
mercredi, samedi et dimanche,
du 25 mai au 15 juin 2005

mercredi 25 mai, samedi 28 mai, dimanche 29 mai
mercredi 1er juin, samedi 4 juin, dimanche 5 juin
mercredi 8 juin, samedi 11 juin, dimanche 12 juin
mercredi 15 juin
L'exposition des travaux des enfants aura lieu le samedi 18 juin 2005 de 11h à 19h, et fera l'objet d'un goûter-vernissage à 17h.
*La tente sera entre le jardin d'enfants (la Roseraie) et les tennis : entrée par le 19 bis, rue de Vaugirard 75006 Paris.
GUIDE PRATIQUE
ARTSENAT : L'ART ET LA VILLE
Orangerie du Sénat et Jardin du Luxembourg
19 bis, rue de Vaugirard 75006 Paris
Tél. : 01 42 34 33 99 - www.senat.fr/evenement
Orangerie : du 21 mai au 19 juin 2005
Tous les jours de 11h00 à 19h00
Jardin du Luxembourg : du 21 mai au 25 sept. 2005
Vernissage : mardi 24 mai 2005 à 18h00
Film Projection du film de Claude Yvans
sur l'exposition mardi 11 octobre à 18h00
salle Monnerville, Sénat
Commissaire d'exposition : Jean-Luc Chalumeau
Catalogue 15.00 €
Organisation Présidence du Sénat
Contact : Sophie de Maistre
Tél. : 01 42 34 24 13
Relations avec la Presse Agence Colonnes
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16, rue des Saints-Pères 75007 Paris  
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