Forum parlementaire sur le changement climatique :
M. Jean Bizet défend les positions françaises

    M. Jean Bizet (UMP - Manche) a participé, les 3 et 4 juin à Berlin, à la réunion du Forum parlementaire G8 + 5 sur le changement climatique[1], en tant que représentant de la commission des affaires économiques du Sénat.
    Outre l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France, étaient également représentés les Etats-Unis, le Bangladesh, le Brésil, le Canada, la Chine, l'Inde, l'Italie, le Japon, le Mexique, la Russie, l'Afrique du Sud, la République du Congo, l'Indonésie, le Gabon, la République démocratique du Congo et le Cameroun.
    M. Tony Blair, Premier ministre du Royaume-Uni, est intervenu lors de la séance d'ouverture pour réaffirmer que la problématique du changement climatique devait figurer en tête de l'agenda politique, car elle concernait désormais l'ensemble des pays développés, émergents ou en voie de développement.
    Il a souhaité que le G8 aboutisse à un accord sur lequel fonder les négociations sur l'après 2012 dans le cadre du Protocole de Kyoto. Il s'est déclaré optimiste sur la possibilité de conclure un accord global au niveau mondial, évoquant la notion d'engagements différenciés pour les pays en voie de développement.
    Soulignant l'urgence d'une réponse politique pour s'adapter aux défis immenses posés par le changement climatique, il a insisté également sur l'impact très positif, en matière de croissance et d'emploi, du soutien aux innovations technologiques et à leur diffusion.
Les débats du Forum furent ensuite consacrés aux éléments structurants du marché du carbone, aux techniques de capture et de séquestration du carbone, à l'efficacité énergétique, aux énergies renouvelables, aux mécanismes financiers ainsi qu'aux mesures d'adaptation nécessaires. 
    Parallèlement, des sessions spécifiques furent consacrées à la prise en compte de la forêt dans la problématique du changement climatique et à la nécessité de remédier à la déforestation massive et illégale.
    En conclusion de cette réunion parlementaire, la déclaration finale, adressée aux chefs d'Etat et de gouvernement du G8 met en avant la nécessité de définir, à long terme, des objectifs de stabilisation des émissions de gaz à effet de serre, de promouvoir un marché du carbone, d'accroître les financements pour développer les nouvelles technologies et leur transfert, de mettre en œuvre des mesures d'adaptation, surtout dans les pays en voie de développement, et de lutter contre la déforestation massive.
M. Jean Bizet est intervenu à plusieurs reprises pour souligner tout l'intérêt qu'il y avait à faire figurer, au sein des technologies à faible teneur en carbone, l'énergie nucléaire et de poursuivre les recherches afin de mettre au point des « process » plus économes en combustible et produisant moins de déchets. Sans pouvoir obtenir que l'énergie nucléaire soit explicitement citée comme pouvant faire partie du mix-énergétique d'un État, il a été acté que la question de l'énergie nucléaire devait faire l'objet d'un prochain débat au sein du Forum.
M. Jean Bizet a enfin regretté qu'il ne puisse pas être fait mention de la nécessité d'intégrer les normes environnementales dans le socle de règles établi par l'Organisation mondiale du commerce afin de lutter efficacement contre le dumping environnemental dans le commerce international.

[1] Il s'agit du processus parlementaire mis en place parallèlement au processus intergouvernemental pour assurer un suivi du sommet G8 de Gleneagles de juillet 2005 sur le changement climatique. Les deux processus -ministériel et parlementaire- devront rendre un rapport au sommet du G8 en 2008, organisé sous la présidence du Japon.

Contact Presse : Olivier Graftieaux, 01 42 34 25 38, o.graftieaux@senat.fr