Violence des supporters : les mesures proposées au Sénat rencontrent enfin un écho

En septembre 2007, la commission de la culture, de l'éducation et de la communication rendait public un rapport d'information sur les associations de supporters[1] dont M. Pierre Martin (UMP - Somme) rapporteur du budget du sport était l'un des auteurs. Ce rapport faisait le constat des limites d'une approche exclusivement individuelle de la prévention du hooliganisme, d'une part, et seulement centrée sur l'enceinte sportive, d'autre part.

Au vu de l'ampleur du problème, il soulignait que l'existence d'un « Monsieur Football » au ministère de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales était nécessaire, mais pas suffisante.

C'est la raison pour laquelle M. Pierre Martin soutient les propositions de M. Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, de mettre en place un service de police spécialisé dans la lutte contre les violences des supporters. Il estime que ce service doit être déployé sur l'ensemble du territoire et être notamment constitué de ce qu'il avait appelé des « policiers référents » dans chaque club, comme en Angleterre. Leur rôle, explique-t-il, serait de « prévenir les conflits, de collecter des informations sur les groupes afin d'empêcher les dérapages violents, et éventuellement de réunir des preuves -grâce à un équipement vidéo- du comportement délictueux de certains supporters ».

Il approuve également la proposition de Mme Rama Yade, secrétaire d'État chargée des sports, de réactiver le dialogue avec les supporters. La réalité du phénomène des supporters et le rôle préventif que jouent indéniablement certaines associations en font des interlocuteurs incontournables qui doivent être intégrés aux politiques publiques de prévention de la violence dans le sport.

La commission avait également fait des propositions de modifications législatives sur les interdictions de stade, dont elle souhaite la concrétisation au cours de la présente session parlementaire.

Contact presse : Alix Ollivry, 01 42 34 20 41,  a.ollivry@senat.fr