La France est-elle préparée à un tremblement de terre ?

Alors que les actes du colloque du 7 juillet dernier organisé par Roland COURTEAU (PS Aude), sur le degré de préparation de la France face à un tremblement de terre, associé le cas échéant à un tsunami viennent d’être publiés, le tremblement de terre de 7,7 sur l’échelle de Richter qui a touché les îles au large de Sumatra, provoquant un tsunami ayant fait plusieurs centaines de victimes, nous prouve que cette question reste d’actualité.

En France, le risque sismique est non négligeable en métropole en raison de la concentration de la population dans certaines zones sismiques. Ainsi, le séisme provençal de 1909 ferait aujourd’hui des centaines de victimes et des dommages économiques évalués à 700 millions d’euros. Quant aux Antilles, le risque sismique y est important car s’y combinent une vulnérabilité élevée des constructions et un fort aléa. Un séisme similaire à celui qui a touché Fort de France en 1839 ferait plus de 30.000 victimes !

Aujourd’hui, la France n'est pas préparée à un tremblement de terre. Malgré le plan séisme lancé en 2005, les populations restent relativement indifférentes à ce risque tandis que la plupart des constructions restent vulnérables à cet aléa en raison du non respect des normes parasismiques et de l'impossibilité matérielle de l'Etat d'assurer un contrôle efficace de leur respect. Aux Antilles, un gros travail de diagnostic a été entrepris, mais la mise aux normes des bâtiments est lente et coûteuse. Ainsi, en ce qui concerne les écoles primaires publiques, 12 sont en train d'être renforcées ou reconstruites sur un total de 500 à traiter.

La sécurité civile est relativement bien préparée à la gestion d'un tremblement de terre, mais elle manque de vecteurs de projection (avions, véhicules terrestres)  pour acheminer les secours sur les lieux du sinistre.

Par ailleurs, les politiques de prévention et de gestion de crise doivent mieux associer les collectivités territoriales et les grandes associations, qui sont habituées à intervenir auprès de la population dans des situations d'urgence et faisant preuve d'un grand professionnalisme.

Enfin, l'adoption de bons réflexes en cas de séisme et plus généralement de catastrophe naturelle permet souvent de sauver des vies et de limiter les dégâts matériels. Il est donc indispensable de renforcer l'autoprotection du citoyen en développant l'éducation et la formation de ce dernier à tous les âges de la vie.

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