Le 7 mars 2018, le groupe interparlementaire d’amitié France-Arménie a entendu l’Ambassadeur Stéphane Visconti, coprésident du Groupe de Minsk, sur l’état des négociations du conflit territorial du Haut-Karabagh opposant l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Le Haut-Karabagh est un territoire azerbaïdjanais qui était majoritairement peuplé d’Arméniens. Les hostilités militaires, qui ont opposé l’Arménie et l’Azerbaïdjan entre 1989 et 1994, - date de négociation d’un cessez-le-feu - pour le contrôle de cette province disputée, ont fait près de 20 000 morts et environ 1 million de réfugiés. Vingt-quatre ans après le cessez-le-feu, le conflit n’est toujours pas réglé.

Le Groupe de Minsk, créé au sein de l’OSCE en 1992, qui est co-présidé depuis 1997 par la France, les États-Unis, et la Fédération de Russie, est chargé d’aider les deux parties, par sa médiation, à élaborer un règlement pacifique du conflit.

Dans l’esprit affiché par l’Arménie - le "vivre ensemble" - pour l’organisation du XVIIè sommet de la Francophonie qu’elle accueillera en octobre 2018, M. Gilbert-Luc Devinaz, président du groupe d’amitié France-Arménie du Sénat, appelle à une reprise du dialogue entre les parties au conflit.

Cette déclaration s’inscrit dans la continuité de la position constante du Sénat en faveur de la paix au Caucase méridional. En effet, à trois reprises, en 1999, 2001 et 2004, M. Christian Poncelet, alors Président du Sénat, avait réuni les Présidents des Parlements des trois États concernés – Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie – afin de faciliter la création d’un espace de complémentarité, de solidarité et de paix entre eux et de mettre en place une coopération interparlementaire. Plus récemment, en 2013, MM. Ambroise Dupont et Philippe Kaltenbach, qui présidaient respectivement les groupes sénatoriaux France-Caucase et Azerbaïdjan et France-Arménie ont proposé à leurs homologues d’organiser une rencontre commune de députés arméniens et azerbaïdjanais. Ce projet n’a pu encore, à ce jour, aboutir.

Dans la même optique, le président Gilbert-Luc Devinaz estime que le prochain sommet de la Francophonie à Erevan "est une opportunité unique pour que le dialogue reprenne entre les parties".

Lien vers la déclaration

Véronique Bocquet
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