« 60 % des tonnages échangés entre l’Union européenne et le Royaume-Uni passent par des infrastructures françaises » relève le groupe de suivi.
« Du jour au lendemain, le chaos est possible » s’inquiète la Fédération nationale du transport routier.

À l'occasion d'une nouvelle audition mercredi 13 février, le groupe de suivi du Sénat sur le retrait du Royaume-Uni et la refondation de l’Union européenne a tenu à faire le point sur l’état de préparation des infrastructures de transport françaises les plus affectées par le Brexit. 6 000 camions transitent par Calais chaque jour et 4 000 passent par le tunnel sous la Manche.

Traiter les ressortissants et marchandises britanniques comme venant d'un État tiers plutôt que d’un État membre de l’Union revient à multiplier par 10 le flux de personnes à contrôler, et par 4 ou 5 les temps de contrôle, menaçant d’engorgement l’ensemble de ces flux.

Le groupe de suivi a vérifié que le Gouvernement avait bien lancé les travaux pour la réalisation physique des infrastructures prévues par le plan de contingence : construction de parkings tampons, d’installations préfabriquées, de zones de filtrage, afin d’éviter l’embolie. Le coût des travaux est estimé entre 50 et 60 millions d’euros, à la charge des acteurs français (État, ports, collectivités …). « L’essentiel sera prêt d’ici au 29 mars » a déclaré M. Vincent Pourquery de Boisserin, coordonnateur national.

Le groupe de suivi demeure néanmoins soucieux de l’armement en personnel des infrastructures en cours de construction.

La Fédération nationale du transport routier a quant à elle fait part au groupe de suivi de sa très vive inquiétude : « Du jour au lendemain, le chaos est possible », ont déclaré ses représentants.


L’audition est consultable en vidéo à la demande sur le site du Sénat

Le groupe de suivi du Sénat sur le retrait du Royaume-Uni et la refondation de l'Union européenne est co-présidé par Christian CAMBON (Les Républicains - Val-de-Marne), président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, et Jean BIZET (Les Républicains - Manche), président de la commission des affaires européennes. Il comporte 20 membres représentant l’ensemble des groupes politiques.

Tina MIQUEL
01.42.34.25.38 t.miquel@senat.fr