Quelques jours avant l’examen de son rapport d’information sur le football féminin, le 6 juin 2019, la délégation aux droits des femmes du Sénat s’alarme du signal négatif que constitue l’éviction des Bleues, le 30 mai 2019, des chambres qu’elles occupaient à Clairefontaine au profit de l’Équipe de France masculine, au motif que celle-ci devait disputer un match amical le 2 juin.

Selon la délégation aux droits des femmes du Sénat, la priorité ainsi donnée aux hommes témoigne d’un manque de considération regrettable vis-à-vis des footballeuses, qui sont pourtant entrées dans une phase cruciale de leur préparation, alors que la Coupe du monde féminine de football débute le 7 juin 2019.

Cet incident malencontreux, qui montre une certaine incompréhension des enjeux de cette Coupe du monde, accueillie pour la première fois en France, illustre de surcroît les inégalités entre hommes et femmes qui persistent dans le football et dont le rapport de la délégation établit le constat.

La délégation aux droits des femmes craint que cette éviction, à la portée symbolique incontestable, altère les progrès constatés depuis quelques années dans la féminisation de la pratique du football, grâce à l’implication de différents acteurs convaincus de la nécessité de renforcer l’égalité entre femmes et hommes dans le sport.

Pour conduire son travail, la délégation a désigné quatre co-rapporteures représentant différentes sensibilités politiques du Sénat : Annick Billon, (UC - Vendée), présidente de la délégation, Céline Boulay-Espéronnier (LR - Paris), Victoire Jasmin (Socialiste et républicain - Guadeloupe) et Christine Prunaud (CRCE - Côtes-d’Armor).

Juliette ELIE
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