COMMUNIQUÉ À LA PRESSE

Paris, le 26 juin 1997

M. Jacques Larché, Président de la commission des Lois du Sénat, a reçu une délégation du FNLKS

Le mardi 24 juin, M. Jacques Larché, Président de la commission des Lois, entouré de MM. Jean-Marie Girault (RI - Calvados), Guy Allouche (Nord - Socialiste) et Lucien Lanier (RPR - Val de Marne), a reçu, au Palais du Luxembourg, une délégation du FLNKS conduite par son Président, M. Rock Wamytan.

A l'issue de l'entretien, M. Jacques Larché a rappelé qu'il avait approuvé en 1988 la politique suivie par le Gouvernement de M. Michel Rocard, qui avait conduit aux Accords de Matignon et à la loi référendaire.

Il a indiqué que la délégation du FLNKS avait réaffirmé son attachement résolu au projet d'indépendance-association, c'est-à-dire à la création d'un État associé dès 1998 car seule cette formule permettrait, aux yeux du FLNKS, de faire coexister pacifiquement la double légitimité reconnue par les Accords de Matignon : le droit à l'indépendance du peuple kanak en tant que premier occupant de la terre calédonienne et la prise en compte de la situation des autres composantes dans le nouvel Etat, présentées comme des victimes de la colonisation et qui pourraient prétendre au bénéfice de la double nationalité.

Par-delà le préalable de l'usine de traitement du nickel au Nord du Territoire, qui devra être tranché par le Gouvernement, la délégation du FLNKS a déclaré privilégier non pas un référendum conflictuel mais un référendum d'approbation d'un projet préalablement négocié par les différentes composantes de la Nouvelle-Calédonie.

M. Jacques Larché a ensuite donné son sentiment sur l'état d'esprit des membres de la délégation du FLNKS : " J'ai trouvé que la plupart des membres de la délégation étaient ouverts sur les modalités institutionnelles ou juridiques à définir, pour peu que la perspective de l'indépendance de la Calédonie ne soit pas écartée a priori.

Certes, comme l'a souligné l'un des membres de la délégation, le temps sera compté d'ici au printemps 1998 pour trouver le point d'équilibre satisfaisant entre les deux légitimités calédoniennes. " " Quelle que soit la solution retenue ", a-t-il conclu, " la complexité du fait calédonien nécessitera, de la part de tous, un grand effort d'imagination car il faudra sans doute inventer, le moment venu, un dispositif qui n'existe pas, faute de modèle politique ou juridique. Nous sommes tous héritiers d'un passé qu'il faudra peut-être dépasser un jour. "