RAPPEL AU RÈGLEMENT

M. Jack Ralite. Je demande la parole, pour un rappel au règlement.
M. le président. La parole est à M. Ralite.
M. Jack Ralite. Je viens de prendre connaissance d'une dépêche de presse - confirmée par un appel téléphonique au collège des médiateurs - qui fait état de l'interpellation, ce matin, de femmes sans papiers et de personnes les accompagnant alors qu'elles se rendaient en délégation auprès de Mme Claude Chirac, qui a déclaré à l'hebdomadaire Le Point que l'affaire des « sans-papiers » de Saint-Bernard avait constitué « un événement majeur de l'année 1996. ».
La délégation souhaitait déposer une requête auprès de Mme Claude Chirac, afin que cette dernière la transmette à son père, le Président de la République.
Mais, rue du Bac, des fonctionnaires de police sont intervenus et les ont emmenées au commissariat.
Au moment où nous discutons de ce projet de loi, cet acte constitue un symbole quelque peu provocant.
Ce texte a été qualifié de « technique », et je ne sache pas qu'il mette en cause le droit de manifester. Pourtant, un glissement s'opère. Je demande donc à M. le ministre de l'intérieur d'intervenir immédiatement pour que ces personnes soient libérées. (Très bien ! sur les travées du groupe communiste républicain et citoyen. - Murmures sur les travées du RPR, des Républicains et Indépendants, de l'Union centriste et sur certaines travées du RDSE.)
M. Alain Gournac. On doit respecter la loi !
M. Jack Ralite. Elle n'est pas votée, la loi !
M. le président. Monsieur Ralite, acte vous est donné de votre rappel au règlement.
M. Michel Caldaguès. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. Caldaguès.
M. Michel Caldaguès. Je voudrais simplement exprimer à M. Ralite notre vive gratitude pour la sollicitude qu'il témoigne à l'égard de la famille du Président de la République. Nous espérons vivement qu'elle ne se démentira en aucune façon. (Applaudissement sur les travées du RPR et des Républicains et Indépendants.)

5