HOMMAGE
À TROIS POLICIERS MORTS EN SERVICE

M. Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'intérieur. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. le ministre.
M. Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'intérieur. Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, le Gouvernement souhaite rendre hommage à trois fonctionnaires de la police nationale tombés hier soir dans l'accomplissement de leur devoir. (Mmes et MM. les sénateurs se lèvent.)
Leur mission, apparemment de routine, s'est achevée par un drame atroce : un dément les a entraînés avec lui dans la mort.
Il s'agit du brigadier Laurent Delos, âgé seulement de trente-trois ans, et de deux gardiens de la paix stagiaires, Jérôme Delva, âgé de vingt-six ans, et Wilfried Bourdon, âgé de vingt-quatre ans.
Un quatrième fonctionnaire de police, Cyrille Grimaud, âgé de vingt-six ans, a été grièvement blessé, mais ses jours ne paraissent plus en danger.
Ces quatre jeunes fonctionnaires ont trouvé la mort dans l'accomplissement d'une tâche presque habituelle de règlement d'un différend familial avec appel à police secours.
Je voudrais que nous leur rendions hommage parce qu'ils symbolisent le courage, le dévouement et l'esprit de sacrifice requis des personnels de la police nationale.
Je souhaite que nos concitoyens pensent à ce qui est exigé chaque jour d'eux, qui veillent sur la sécurité publique et la liberté de tous.
Ces fonctionnaires méritent considération, respect de la part de chacun d'entre nous. Nous devons leur rendre l'hommage qui leur est dû et saluer leur sacrifice en assurant leur famille de notre affection.
Je pense aussi à leurs collègues, que j'ai rencontrés hier au commissariat du Xe arrondissement, et qui doivent se sentir soutenus et compris dans l'accomplissement de leur tâche. Je souhaite que nous leurs manifestions la solidarité de la nation tout entière.
M. le président. Monsieur le ministre, le Sénat s'associe à l'hommage que vous venez de rendre aux trois policiers morts, cette nuit, dans des conditions particulièrement atroces au cours de l'exercice de leur mission.
Notre sympathie va bien sûr tout d'abord aux familles de ces fonctionnaires. Elle s'adresse, au-delà, à l'ensemble des fonctionnaires de la police nationale dont nous tenons à marquer le dévouement avec lequel ils exercent une fonction particulièrement difficile.
Au nom de nous tous, je forme des voeux de rétablissement pour le quatrième policier, gravement brûlé, et qui demeure hospitalisé.
Je vous propose maintenant, monsieur le ministre, mes chers collègues, d'observer une minute de silence. (M. le président, M. le ministre, Mmes et MM. les sénateurs observent une minute de silence.)

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