Séance du 7 avril 1999






RAPPEL AU RE`GLEMENT

M. Emmanuel Hamel. Je demande la parole pour un rappel au règlement.
M. le président. La parole est à M. Hamel.
M. Emmanuel Hamel. Monsieur le président, j'ai déjà procédé plus d'une dizaine de fois à ce rappel au règlement. Cela prouve bien que je ne sers à rien dans cette maison ! (Sourires.)
Hier, nous avons reçu en commission le Premier président de la Cour des comptes. La réunion ayant duré jusqu'à dix-sept heures cinquante-quatre, nous ne sommes arrivés dans cet hémicycle qu'à dix-huit heures, et nous n'avons rien entendu de ce qui s'y était dit auparavant.
Ce matin, la commission des affaires étrangères examinait toute une série de rapports sur des sujets très importants, la souveraineté de la France étant remise en cause par les traités que l'on nous demandait de ratifier et qui sont la programmation progressive de notre dilution complète dans un magma où nous n'existerons plus. La séance s'est achevée à douze heures vingt-quatre !
Demain, nous recevrons M. le ministre des affaires étrangères, qui viendra nous informer sur les drames que connaît l'Europe dans les Balkans, et nous procéderons à l'audition de l'ambassadeur de l'une des nations les plus importantes du monde occidental et oriental.
Dans tous les cas, il nous faut choisir : être présents dans cet hémicycle - et absents en commission - ou n'arriver en séance publique qu'à dix-huit heures et ne pas savoir ce qui s'y est dit auparavant. C'est vraiment désastreux !
M. le président. Je vous donne acte de votre rappel au règlement, mon cher collègue.
M. Emmanuel Hamel. Cela ne me suffit pas, monsieur le président ! Il faudra bien que la conférence des présidents réfléchisse un jour à la question : sommes-nous si décadents que nous soyons incapables d'organiser nos travaux, ou le Sénat est-il capable de donner l'exemple dans cette France en décomposition ? (Applaudissements sur les travées du RPR, des Républicains et Indépendants et de l'Union centriste.)
M. le président. Je vous rappelle, monsieur Hamel, qu'il ne se passe pas une seule conférence des présidents sans qu'un président de commission soulève ce problème !

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