Séance du 29 avril 1999






QUESTIONS ORALES REMISES À LA PRÉSIDENCE DU SÉNAT (Application des articles 76 à 78 du réglement)


Réactualisation de la liste des produits inscrits
au tarif interministériel des prestations sociales

528. - 29 avril 1999. - M. Dominique Leclerc attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'urgente nécessité de réactualiser la liste des produits inscrits au TIPS. Cette actualisation devrait se faire, à l'heure où la gratuité des soins va être offerte aux personnes dont les ressources sont inférieures à un certain niveau, non plus à partir des critères qui jusqu'à présent ont prévalu mais en fonction des besoins existants et s'accompagner d'une définition précise des produits - médicaments, dispositifs médicaux, soins, etc. - qui figurent ou seront appelés à figurer sur ce tarif. Il lui semble indispensable que s'ajoute à cette action une harmonisation des taux de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) répertoriés au sein du TIPS, et ceci quel que soit le chapitre dans lequel ils sont inscrits. Il lui demande en conséquence de bien vouloir lui faire savoir si le Gouvernement envisage de prendre de telles mesures.

Suppression du pool des risques aggravés en Corse

529. - 29 avril 1999. - M. Paul Natali appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les problèmes d'assurance en Corse. En 1988, afin de maintenir une bonne couverture des risques face aux nombreux attentats enregistrés en Corse, les compagnies d'assurances se sont regroupées sous forme d'un « pool des risques aggravés ». Aujourd'hui, considérant le recul du nombre d'attentats en Corse, l'assemblée plénière des sociétés d'assurance-dommages vient de décider la suppression de ce groupement à compter du 1er juillet 2000. Or il est évident que les risques sont encore avérés. C'est pourquoi il lui demande quelles mesures pourraient être prises pour trouver une solution satisfaisante et juste, tant pour les assurés que pour les compagnies d'assurances.

Redéploiement des dépenses de défense en faveur
de la recherche, des études et du développement

530. - 29 avril 1999. - M. Pierre Laffitte demande à M. le ministre de la défense s'il ne serait pas indispensable de redéployer une part des dépenses du ministère en faveur de la recherche, des études et du développement. Le volume de celles-ci a fortement diminué depuis quelques années, alors que l'expérience prouve que c'est le contraire qu'il conviendrait de faire, pour deux groupes de raisons. C'est désormais la technologie et la logistique qui constituent les points essentiels sur le plan militaire comme les récents conflits le démontrent. Par ailleurs, les usages civils et les moyens civils, notamment dans le secteur des technologies d'information et de communication, sont de plus en plus sophistiqués et souvent de même nature que les technologies militaires. Cela a conduit le Department of Defense aux USA à développer de plus en plus des recherches duales et même à financer des déploiements mondiaux de systèmes satellitaires tels que le GPS, qui constitue désormais un monopole stratégique mondial préoccupant. Quelques milliards de plus pour la recherche satellitaire auraient des effets induits pour les applications des satellites aux usages civils considérables en même temps qu'un renforcement de la position française et européenne dans un domaine crucial pour la défense.

Allégement des charges sociales sur les bas salaires

531. - 29 avril 1999. - M. Gérard Braun appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la question des allégements de charges sociales sur les bas salaires. Il lui rappelle que nombre d'entreprises françaises provenant d'horizons industriels divers ont en commun une importante capacité de main-d'oeuvre peu qualifiée et de travailleurs manuels. Ces entreprises connaissent aujourd'hui de graves difficultés, liées essentiellement à un contexte économique extrêmement contraignant, et se heurtent à un double obstacle : d'une part, à la compétitivité croissante et à la concurrence parfois très agressive de pays émergents qui envahissent et perturbent le marché européen, notamment en matière de prix et de marges ; d'autre part, à un encadrement national pénalisant : le manque de compétitivité de nos entreprises, dans la course à la conquête des marchés, s'explique en grande partie par l'arrivée à son terme du plan Borotra et par l'absence de résultats (positifs) du « pari risqué » des 35 heures. Il lui précise qu'en matière d'aide aux entreprises, monsieur le président du Sénat, alors président de la commission des finances du Sénat, avait déposé une proposition de loi tendant à alléger les charges sur les bas salaires afin de retenir et de développer l'emploi, proposition de loi votée en première lecture au Sénat le 29 juin 1998 et en instance depuis cette date à l'Assemblée nationale. Ainsi, compte tenu de la situation critique de certains pans de l'industrie française employant une main-d'oeuvre nombreuse, qui subissent durement les contraintes imposées par la concurrence et qui ne pourront y faire face sans une aide appropriée, il lui demande s'il a l'intention de reprendre ce texte et de l'inscrire prochainement à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale.