SEANCE DU 19 OCTOBRE 2000


M. le président. « Art. 42. - I. - Après l'article L. 5722-6 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 5722-7 ainsi rédigé :
« Art. L. 5722-7 . - Le syndicat mixte mentionné à l'article 30-1 de la loi n° 82-1153 du 30 décembre 1982 d'orientation des transports intérieurs peut prélever un versement destiné au financement des transports en commun dans un espace à dominante urbaine d'au moins 50 000 habitants incluant une ou plusieurs communes centres de plus de 15 000 habitants, dès lors que ce syndicat associe au moins la principale autorité compétente pour l'organisation des transports urbains. Les conditions d'assujettissement, de recouvrement et de remboursement de ce versement sont identiques à celles prévues par les articles 2333-64 et suivants.
« Le taux de ce versement ne peut excéder 0,5 %. A l'intérieur d'un périmètre de transport urbain, ce taux est, le cas échéant, réduit de sorte que le total de ce taux et du taux maximum susceptible d'être institué par l'autorité compétente au titre de l'article L. 2333-67 n'excède pas le taux maximum qui serait autorisé au titre de ce même article dans un périmètre de transport urbain qui coïnciderait avec l'espace à dominante urbaine concerné par le prélèvement du syndicat. »
« II. - Dans le 1° de l'article L. 2333-64 du même code, les mots : "20 000 habitants" sont remplacés par les mots : "10 000 habitants". »
« III. - Dans le deuxième alinéa de l'article L. 2333-67 du même code, le nombre : "20 000" est remplacé par le nombre : "10 000". »
Par amendement n° 126, M. Althapé, au nom de la commission, propose de rédiger comme suit cet article :
« Après l'article L. 5722-6 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article L. 5722-7 ainsi rédigé :
« Art. L. 5722-7. - Dans un espace à dominante urbaine d'au moins 50 000 habitants incluant une ou plusieurs communes centres de plus de 15 000 habitants, le syndicat mixte mentionné à l'article 30-1 de la loi n° 82-1153 du 30 décembre 1982 d'orientation des transports intérieurs peut développer des liaisons périurbaines, dès lors que ce syndicat associe au moins la principale autorité compétente pour l'organisation des transports urbains.
« Le financement de ces activités est assuré par le biais d'une taxe additionnelle assise sur le produit des amendes perçues au titre des contraventions de stationnement de quatrième et cinquième catégories.
« Un décret en Conseil d'Etat précise les modalités de répartition du produit de ces taxes entre les différents syndicats créés. »
La parole est à M. le rapporteur.
M. Louis Althapé. L'Assemblée nationale a rétabli en nouvelle lecture le texte qu'elle avait adopté en première lecture et qui a pour objet de créer à la charge des entreprises un « versement transport additionnel » assis et liquidé dans les conditions du versement destiné aux transports en commun afin de financer le nouveau syndicat mixte en zone périurbaine.
Le Sénat, je vous le rappelle, a refusé de faire supporter une nouvelle fois aux entreprises une charge supplémentaire d'autant moins justifiée que l'immense majorité de nos concitoyens vivant dans les zones périurbaines utilisent leur véhicule individuel comme moyen de transport.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Jean-Claude Gayssot, ministre de l'équipement, des transports et du logement. Monsieur le rapporteur, vous savez dans quelle limite la proposition est faite, concernant le versement transport. Il ne semble pas opportun au Gouvernement d'imposer une taxe additionnelle supplémentaire aux usagers. C'est pourquoi il émet un avis défavorable sur cet amendement.
M. le président. Je vais mettre aux voix l'amendement n° 126.
M. Pierre Lefebvre. Je demande la parole pour explication de vote.
M. le président. La parole est à M. Lefebvre.
M. Pierre Lefebvre. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, cet amendement appelle évidemment quelques observations rapides de notre part.
Le financement des transports en commun et de leur développement appelle, de notre point de vue, que l'on apporte une attention particulière à la nature des bénéficiaires réels de la mise en place et du fonctionnement des infrastructures et des réseaux.
C'est à cette pertinence que répond, à notre avis, le texte actuel de l'article L. 5722-7 du code général des collectivités territoriales, en étendant la possibilité d'instituer le versement transport dont les entreprises de la zone de compétence du syndicat mixte organisateur sont redevables.
Cette solution est, de notre point de vue, la plus adaptée, l'essentiel des déplacements en aire urbaine étant représenté par les déplacements liés à l'activité professionnelle.
C'est cette raison essentielle qui nous amène tout à fait naturellement à voter contre l'amendement n° 126, dont la pertinence est bien moindre.
M. le président. Personne ne demande plus la parole ?...
Je mets aux voix l'amendement n° 126, repoussé par le Gouvernement.

(L'amendement est adopté.)
M. le président. En conséquence, l'article 42 est ainsi rédigé.

Article 44