SEANCE DU 19 OCTOBRE 2000


M. le président. L'article 51 bis a été supprimé par l'Assemblée nationale.
Mais, par amendement n° 132, M. Althapé, au nom de la commission, propose de rétablir cet article dans la rédaction suivante :
« Un an après la promulgation de la présente loi, l'Etat remet à chaque région un rapport présentant l'état des comptes de la Société nationale des chemins de fer français, sur la base duquel sera notamment calculée la compensation du transfert de compétences mentionné à l'article 52. »
La parole est à M. le rapporteur.
M. Louis Althapé, rapporteur. Adopté par le Sénat en première lecture, cet article fondamental vise à obliger la SNCF à transmettre à chaque région un rapport présentant l'état de ses comptes, sur la base duquel sera calculée la compensation par l'Etat du transfert de compétences aux régions.
En nouvelle lecture, l'Assemblée nationale a repris les arguments défavorables invoqués par le Gouvernement devant la Haute Assemblée selon lesquels les dispositions du calcul de la compensation du transfert seront fixées par décret en Conseil d'Etat, le Gouvernement s'engageant à consulter les régions lors de l'élaboration du texte réglementaire, qui sera établi à partir d'un audit.
La commission continue de considérer qu'il est extrêmement important que les régions connaissent avec clarté l'état des comptes de la SNCF.
M. Charles Revet. Cela paraît de bon sens !
M. Louis Althapé, rapporteur. Elle vous propose donc de rétablir l'article 51 bis.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Jean-Claude Gayssot, ministre de l'équipement, des transports et du logement. Défavorable. En effet, cet article, qui a été supprimé en nouvelle lecture par l'Assemblée nationale, relève davantage du domaine réglementaire que du domaine législatif.
En outre, et c'est peut-être le point le plus important, le calendrier de remise de ce rapport et celui du calcul de la dotation globale que l'Etat devrait inscrire au projet de loi de finances pour 2002 au titre des services régionaux de voyageurs ne sont pas compatibles : le rapport serait à faire pour la fin 2001 alors que la préparation du projet de loi de finances pour 2002 devra être « bouclée » en juin 2001.
M. le président. L'amendement est-il maintenu, monsieur le rapporteur ?
M. Louis Althapé, rapporteur. Je le retire, monsieur le président, au profit de l'amendement n° 228.
M. le président. L'amendement n° 132 est retiré.
L'article 51 bis demeure donc supprimé.

Article additionnel avant l'article 52