SEANCE DU 6 DECEMBRE 2000


« Crédits de paiement : 753 069 000 francs. »
Je vais mettre aux voix les crédits figurant au titre V.
Mme Hélène Luc. Je demande la parole pour explication de vote.
M. le président. La parole est à Mme Luc.
Mme Hélène Luc. Pour toutes les raisons que mon ami Robert Bret a énoncées, nous voterons les crédits relatifs à la sécurité.
Je souhaite saisir cette occasion pour attirer de nouveau votre attention, monsieur le ministre, sur l'existence du centre de rétention situé dans le commissariat de Choisy-le-Roi. Vous m'avez répondu par avance, parce que vous savez que je suis très préoccupée par cette question et je vous en remercie.
Le maire et la municipalité de l'époque avaient exprimé leur désaccord s'agissant de ce centre, mais c'était la condition pour que le commissariat de Choisy-le-Roi soit reconstruit, puisque, jusqu'alors, il était abrité dans un local attenant à l'église et il portait le nom de « salle Jean-Jaurès ». Voilà pour la petite histoire !
Vous reconnaîtrez avec moi, monsieur le ministre, que la vocation d'un commissariat de ville n'est pas de servir de prison temporaire pour les sans-papiers, internés dans de très mauvaises conditions ; le rapport de Louis Mermaz l'a souligné avec force.
Le fonctionnement de ce centre de rétention absorbe certains moyens du commissariat. Il manque dix-huit à vingt agents de police et, chaque jour, ce sont onze heures trente qui sont prises sur des moyens du commissariat et qui sont utilisées pour le centre de rétention, notamment la nuit.
En outre, la présence de ce centre de rétention donne lieu à de nombreuses manifestations et crée un climat d'insécurité dans le quartier, notamment pour les 850 élèves de l'école Saint-André et leurs parents. Il est situé au carrefour Rouget-de-Lisle, c'est-à-dire à l'intersection de deux routes nationales.
C'est pourquoi, avec le maire de Choisy-le-Roi, nous demandons la suppression de ce centre de rétention. Bien évidemment, nous avons saisi le préfet du Val-de-Marne. La transformation que vous proposez représente un petit progrès, mais ce centre devrait être purement et simplement supprimé.
M. le président. Personne ne demande plus la parole ?...
Je mets aux voix les crédits figurant au titre V.

(Ces crédits ne sont pas adoptés.)
M. le président. « Titre VI. - Autorisations de programme : 11 533 064 000 francs ;