SEANCE DU 22 MAI 2001


mise au point du président du sénat
au sujet d'une commission d'enquête

M. le président. Mes chers collègues, afin de répondre à une polémique qui a pris de l'ampleur depuis la publication, le jeudi 17 mai dernier, du rapport de la commission d'enquête sur les conditions d'utilisation des farines animales, je tiens à faire solennellement la mise au point suivante.
Le Sénat ne peut que s'étonner des propos tenus depuis quelques jours dans la presse par M. le ministre de l'agriculture et de la pêche,... (Exclamations sur les travées socialistes.)
M. Jacques Valade. Laissez parler M. le président !
M. le président. ... qui conteste le sérieux des travaux de la commission d'enquête et qui met notamment en cause les fonctionnaires du Sénat, dont je tiens à souligner la compétence, le dévouement et la loyauté. (Applaudissements prolongés sur les travées du RPR, de l'Union centriste et des Républicains et Indépendants, ainsi que sur certaines travées du RDSE.)
En l'occurrence, leur travail a consisté, seulement, à assister le président et le rapporteur de la commission d'enquête, sous le contrôle et la responsabilité de ces derniers.
J'ajouterai que le Sénat est parfaitement dans son rôle de contrôle et de contre-pouvoir objectif lorsqu'il décide de créer une commission en vertu de prérogatives qui lui sont conférées par l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 modifiée sur le fonctionnement des assemblées parlementaires.
Je rappellerai que la résolution tendant à la création de cette commission d'enquête sur les farines animales a été adoptée à l'unanimité, le 21 novembre dernier.
M. René-Pierre Signé. Mais pas les conclusions !
M. le président. Le Sénat avait naturellement vocation à se pencher sur le difficile problème de l'utilisation des farines animales, qui constitue un véritable problème de société.
Au terme de six mois d'investigations approfondies, après avoir procédé à une soixantaine d'auditions, à plusieurs déplacements dans nos départements et à l'étranger, et analysé de nombreux documents, qui lui ont parfois été communiqués très tardivement, la commission a examiné, au cours de sa réunion du mercredi 9 mai, le rapport intégral présenté par son rapporteur. Ce rapport a été approuvé avec la seule abstention des membres du groupe socialiste et du groupe communiste républicain et citoyen. Il a été publié, dans les formes prescrites par l'ordonnance de 1958 et par notre règlement, un rapport dont l'objectivité ne peut être mise en doute et dont le sérieux a été souligné.
Je dois également noter que la lecture faite par la commission d'enquête du compte rendu des réunions interministérielles, qui a été mise en cause par M. le ministre de l'agriculture et de la pêche, reflète à l'évidence les positions défendues par les représentants de chaque ministère concerné.
Au total, je crois qu'il est temps d'en finir avec une querelle politicienne déplacée,... (Protestations sur les travées socialistes. - Applaudissements sur les travées du RPR, de l'Union centriste et des Républicains et Indépendants, ainsi que sur certaines travées du RDSE.)
M. René-Pierre Signé. Juppé ! Puech !
Un sénateur socialiste. Et Vasseur !
M. le président. ... surtout sur un sujet aussi grave par ses éventuelles répercussions sur la santé des consommateurs.
Cette mise au point devait être faite. (Bravo ! et applaudissements sur les travées du RPR, de l'Union centriste et des Républicains et Indépendants, ainsi que sur certaines travées du RDSE.)
M. Claude Estier. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. Estier.
M. Claude Estier. Monsieur le président, excusez-moi d'intervenir après vous, mais je voudrais ramener les choses à leur réalité.
D'abord, il ne s'agit pas, pour nous, de mettre en cause les fonctionnaires. Le problème n'est pas là.
M. le président. Merci pour eux !
M. Dominique Braye. C'est ce qui a été fait !
M. Claude Estier. Le problème est de savoir comment fonctionnent nos commissions d'enquête, sur la forme et sur le fond.
En ce qui concerne la forme, suivant les instructions que vous venez de rappeler, il y a un secret jusqu'au moment où le rapport est présenté par le président et le rapporteur, ce qui a été le cas jeudi dernier.
MM. Alain Gournac et Gérard César. Tout à fait !
M. Claude Estier. Les choses ont été poussées fort loin puisque l'on a fait constater par les caméras de la chaîne Public Sénat qu'on déposait le document dans un coffre pour qu'il demeure secret jusqu'à sa présentation.
M. Gérard César. Absolument !
M. Hilaire Flandre. Très bien !
M. Claude Estier. Très bien ! dites-vous. Seulement, le lendemain matin, il était dans Le Figaro ! (Eh oui ! et applaudissements sur les travées socialistes, ainsi que sur les travées du groupe communiste républicain et citoyen. - Exclamations sur les travées du RPR.)
M. Josselin de Rohan. C'est peut-être vous !
M. Claude Estier. Monsieur le président, j'aimerais savoir - cela, c'est la question de forme - qui, alors que ce rapport devait rester secret, et n'a d'ailleurs été communiqué que pendant deux heures aux membres de la commission pour qu'ils puissent le feuilleter et exprimer leur sentiment - ce fut le cas des sénateurs socialistes siégeant à cette commission -, je voudrais savoir, disais-je, qui a remis ce texte au Figaro.
MM. Alain Gournac et M. Dominique Braye. Nous aussi, nous voudrions le savoir !
M. Claude Estier. En ce qui concerne le fond, ce rapport met en cause l'ensemble des ministres de l'agriculture qui se sont succédé depuis plusieurs années.
Je constate d'abord que plusieurs d'entre eux, qui n'appartiennent pas à notre groupe politique, ont protesté contre la façon dont ils ont été mis en cause. L'un d'entre eux, M. Puech, n'a même pas été auditionné par cette commission.
M. Paul Raoult. Scandaleux !
M. Claude Estier. Par ailleurs, s'agissant de M. Glavany, à qui M. le président a fait allusion, je rappellerai simplement à nos collègues, qui n'ont peut-être pas tous lu le rapport, que celui-ci dispose, aux pages 101 et 102, que les différents gouvernements français « ont, de manière générale, anticipé les décisions prises au niveau communautaire si bien que l'on puisse dire que le seul tort de la France a été d'avoir eu raison trop tôt ».
Lors de l'audition, durant deux heures, de M. Glavany par la commission, l'actuel ministre de l'agriculture et de la pêche s'est d'ailleurs vu féliciter par l'ensemble des commissaires des initiatives qu'il avait prises, qui ont permis d'aboutir rapidement à l'interdiction totale de l'utilisation des farines animales par la Commission de Bruxelles, ce qui n'avait pas été le cas précédemment.
Par conséquent, et compte tenu de ce qui figure aux pages 101 et 102 du rapport, nous pouvons tout de même nous étonner de trouver à la page 14 de ce même document une annotation, que je ne peux pas qualifier autrement que de « politicienne », faisant référence à une intervention « particulièrement opportune » de M. Jacques Chirac,... (Très bien ! et applaudissements sur les travées du RPR) le 7 novembre 2000, qui aurait « mis un terme aux atermoiements du Gouvernement » français,... (Oui ! sur les mêmes travées. - Protestations sur les travées socialistes) lequel Gouvernement français a été félicité par les membres de la commission pour l'action et les initiatives qu'il avait prises.
M. Alain Gournac. Parfait !
M. Josselin de Rohan. Initiatives qu'il a prises après l'intervention du président !
M. Claude Estier. Monsieur le président, il y a donc un problème concernant non seulement cette commission d'enquête sur les farines animales, mais aussi l'ensemble des commissions d'enquête puisque, je crois le comprendre, la majorité sénatoriale a l'intention de multiplier ces dernières, et ce dans un but que je ne peux pas qualifier autrement que de politicien ! (Vives protestations sur les travées du RPR.)

M. Dominique Braye. C'est le rôle du Parlement que de contrôler !
M. Claude Estier. Mais je vous demande au moins une chose, monsieur le président : la modification - nous prendrons les mesures qu'il faut pour cela, et notre concours vous est acquis - de l'instruction régissant ces commissions. Il n'y a en effet pas de raison que les commissaires, notamment ceux qui sont membres de l'opposition sénatoriale, ne puissent pas avoir un accès total à l'ensemble de ce rapport et à son contenu,...
Mme Marie-Madeleine Dieulangard. Evidemment !
M. Claude Estier. ...de manière à pouvoir faire valoir leurs arguments. En l'occurrence, cela n'a pas été le cas : ils n'ont pu le faire que de façon extrêmement brève et résumée, faute de temps. (Exclamations sur les mêmes travées.)
M. Claude Estier. Voilà l'ensemble des problèmes que pose, à mon avis, la façon dont a été rendu public le rapport de cette commission d'enquête sur les farines animales. (Très bien ! et vifs applaudissements sur les travées socialistes et sur celles du groupe communiste républicain et citoyen.)
M. le président. Monsieur Estier, en ce qui concerne l'indiscrétion qui a été commise, en contradiction, bien sûr, avec toutes les précautions que nous avions prises, il faudrait que je crée une commission d'enquête ! Mais, comme moi, vous savez bien que le journaliste à l'origine de la publication du rapport se référera, si je l'interroge, au secret de la source !
M. Jean-Pierre Bel. C'est un peu facile !
M. le président. Par conséquent, je n'obtiendrai pas l'information !
M. René-Pierre Signé. Qui a perdu la clé du coffre ?
M. le président. En revanche, j'ai pris note de votre proposition relative à l'organisation de nos commissions d'enquête en vue non seulement de renforcer l'accès des commissaires au rapport, mais aussi d'assurer le total secret de celui-ci tant que les sénateurs n'en ont pas pris connaissance.
M. Gérard Dériot. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. Dériot.
M. Gérard Dériot. Monsieur le président, mes chers collègues, au nom du président et du rapporteur de la commission d'enquête sur les conditions d'utilisation des farines animales, je souhaite rappeler que cette dernière, comme l'ensemble de nos collègues y ayant participé l'ont souligné, a travaillé dans les conditions les meilleures possible dans la mesure où nous avons pu aller au fond des choses et mener les investigations que nous souhaitions.
M. René-Pierre Signé. Et M. Puech ? Ils ont cité qui ils voulaient !
M. Gérard Dériot. On vient de dire que certains ministres n'ont pas été auditionnés ; ils n'étaient pas cités non plus - je le dis et je le répète très solennellement - dans le rapport. En effet, nous avions remarqué que, compte tenu de l'état des connaissances scientifiques, aucune évolution de la situation n'était possible au cours des périodes concernées...
M. René-Pierre Signé. Ah ! bien sûr !
M. Gérard Dériot. ... et que les décisions qui devaient être prises à ce moment-là ne pouvaient pas différer de celles qui avaient été prises auparavant.
M. René-Pierre Signé. Vous essayez de convaincre quelqu'un ?
M. Gérard Dériot. Nous avons donc auditionné les ministres ayant eu à prendre des décisions, compte tenu de l'évolution des connaissances scientifiques. Toute la difficulté du sujet auquel nous étions confrontés tenait d'ailleurs au fait que, voilà quinze ans, pratiquement personne ne connaissait cette maladie !
M. René-Pierre Signé. On la connaît depuis 1920 !
M. Gérard Dériot. C'est donc au fur et à mesure de l'évolution des connaissances scientifiques que les uns et les autres ont eu à prendre des décisions. C'est pourquoi nous avons auditionné MM. Nallet, Vasseur et Glavany, qui ont été ministres de l'agriculture à un moment où l'évolution scientifique était telle que des décisions devraient être prises. Le rapport de la commission d'enquête conclut d'ailleurs, comme vous l'avez rappelé tout à l'heure, mon cher collègue, que, globalement, la plupart des décisions prises par les gouvernements français ont été celles qui devaient intervenir en fonction des connaissances du moment.
M. François Autain. Alors, c'est bien !
M. Gérard Dériot. En revanche, un problème se pose effectivement.
Monsieur Estier, vous avez mis en cause le fonctionnement de la commission d'enquête, voire, à la limite, l'existence d'une telle commission d'enquête.
M. Claude Estier. Non, pas l'existence !
M. Gérard Dériot. Je rappelle que le rôle du Parlement est de contrôler le Gouvernement, quel qu'il soit ! (Applaudissements sur les travées de l'Union centriste, du RPR et des Républicains et Indépendants, ainsi que sur certaines travées du RDSE.)
M. Alain Gournac. Eh oui !
M. Gérard Dériot. Et c'est ce que nous avons fait !
Un sénateur du RPR. Et tant mieux !
M. Gérard Dériot. S'agissant ensuite de la publication du rapport, deux questions peuvent être soulevées.
Il s'agit tout d'abord du règlement du Sénat concernant l'étude d'un rapport de commission d'enquête. A cet égard, les conditions ne sont sans doute pas idéales pour nous permettre, tous ensemble, de bien comprendre, de bien connaître et de bien approfondir le dossier. (M. Dreyfus-Schmidt s'exclame.)
Je me permets donc de vous demander, monsieur le président, l'étude d'un autre mode de fonctionnement. Mais, là encore, la commission a respecté le règlement.
Le problème est donc ailleurs. En effet, un article concernant le rapport de la commission d'enquête est paru dans un quotidien le matin même de la publication dudit rapport. A cet égard, je tiens à indiquer que je me porte personnellement garant de l'ensemble de nos collègues sénateurs, car je ne vois pas qui aurait pu communiquer un tel rapport !
Plusieurs sénateurs socialistes. Alors, qui est-ce ? C'est un fonctionnaire ?
M. Gérard Dériot. Par ailleurs, je m'associe aux remerciements que vous avez adressés à l'ensemble des collaborateurs du Sénat ayant travaillé avec la commission d'enquête et à l'hommage que vous leur avez rendu.
M. Guy Allouche. Si ce n'est pas un sénateur, qui est-ce ?
M. Dominique Braye. Il faut faire la lumière.
M. Gérard Dériot. Ils ont réalisé fort consciencieusement un travail très important et d'une extrême qualité, alors que la tâche de cette commission n'était pas simple.
J'ajoute que certains documents nous sont parvenus très tardivement. Ainsi, il a fallu travailler tout le week-end du 8 mai pour parvenir à étudier des documents reçus le 3 mai, alors qu'ils avaient été demandés le 15 février !
M. Alain Gournac. Ah !
M. Gérard Dériot. Ce sont des faits auxquels je ne peux rien et que j'ai signalés parce que j'estimais que les parlementaires que nous sommes et la commission d'enquête telle qu'elle était constituée avaient le droit de disposer de ces éléments beaucoup plus tôt. (M. Allouche s'exlame.)
M. Gérard Larcher. Il a raison !
M. Josselin de Rohan. Tout à fait !
M. Gérard Dériot. Ce sont des dates : je les rappelle, c'est tout !
Par ailleurs, je voudrais revenir sur l'article paru dans Le Figaro . J'avoue ne rien y comprendre dans la mesure où, dans cet article, on attribue au président de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur le même sujet - ni le président ni le rapporteur de la commission d'enquête du Sénat n'ont en effet été interviewés - des propos extraits du rapport du Sénat !
Un sénateur du RPR. Exactement !
M. Gérard Dériot. Mes chers collègues, c'est désolant et attristant ! (Murmures sur les travées socialistes.)
Un sénateur du RPR. C'est vrai !
M. Gérard Dériot. Je tiens à répéter que je me porte garant de l'ensemble des sénateurs qui ont travaillé au sein de la commission d'enquête. (Exclamations sur les travées socialistes.)
M. Claude Estier. Qui donc a transmis le rapport ?
M. Gérard Dériot. Par ailleurs, je crois nécessaire, ainsi que vous l'avez rappelé, monsieur le président, de faire la lumière sur cet événement !
M. Gérard César. C'est évident !
M. Dominique Braye. On va créer une commission d'enquête sur la commission d'enquête !
M. Gérard Dériot. S'agissant de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche, il a été auditionné le 28 mars, et c'est à la suite de la lecture des documents reçus le 3 mai que nous avons considéré que du temps avait été un peu perdu avant la prise d'une décision. Les élus locaux que nous sommes pour la plupart - maire, président de conseil général ou autre - savent bien que, face à des problèmes tels que ceux que nous avons examinés, des décisions doivent être prises rapidement compte tenu de la pression populaire et médiatique. Et c'est vrai pour tout le monde ! Et là, il n'est même plus possible de tenir un raisonnement logique ou scientifique, car nos concitoyens attendent des décisions très rapides.
Voilà ce que je voulais dire à ce sujet. Je pense que les ministres n'ont pas été attaqués, loin de là ! (Exclamations sur les travées socialistes.) Nous avons simplement rapporté des faits, un point c'est tout !
Aujourd'hui, je dirai, à la suite de vos propos que je partage tout à fait, monsieur le président, qu'il me paraît grand temps d'apaiser et de taire nos polémiques politiciennes...
M. René-Pierre Signé. Ah ! tiens ! Bien sûr ! Après les injures...
M. Gérard Dériot. ... qui - permettez-moi de l'indiquer, mes chers collègues - n'intéressent absolument pas nos concitoyens,...
M. Gérard Larcher. Ça, c'est vrai !
Mme Nicole Borvo. Alors, pourquoi vous y livrez-vous ?
M. Gérard Dériot. ... comme je l'ai vérifié le week-end dernier dans mon département - et je sais qu'ailleurs c'est la même chose. Face à des problèmes de société comme ceux que nous avons tous vécus, je pense surtout, en ce moment, aux victimes de cette épidémie que nous ne connaissions pas au départ, aux agriculteurs, aux éleveurs qui sont actuellement dans une situation économique catastrophique due à l'ESB ainsi qu'à la fièvre aphteuse.
M. René-Pierre Signé. Ben voyons !
M. Gérard Dériot. Mais surtout, et avant tout, ma pensée va aux parents, aux familles des personnes qui, malheureusement, sont décédées de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.
Je crois donc, mes chers collègues, que nous nous honorerions tous aujourd'hui à arrêter les polémiques politiciennes, qui n'intéressent véritablement que nous dans le microcosme politique.
M. René-Pierre Signé. Qui a commencé ?
M. Gérard Dériot. En revanche, nous sommes face à nos concitoyens et, si nous voulons donner une image des hommes politiques en général qui soit autre que celle qui est peut-être perçue actuellement,...
M. René-Pierre Signé. A commencer par vous !
M. Gérard Dériot. ... nous avons tous intérêt à nous servir de ce qui a été dit pour que cela ne se reproduise plus jamais. (Très bien ! et applaudissements sur les travées de l'Union centriste, du RPR et des Républicains et Indépendants, ainsi que sur certaines travées du RDSE.)

6