SEANCE DU 3 DECEMBRE 2002


La parole est à M. Robert Bret, sur les crédits.
M. Robert Bret. Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, mon intervention, qui sera brève, a pour objet, à l'occasion de l'examen du présent budget, d'attirer - comme je le fais depuis plusieurs années - l'attention du Gouvernement sur le dossier du bataillon des marins-pompiers de Marseille.
Monsieur le ministre, depuis le décret de 1939, qui a été pris après le dramatique incendie d'un grand magasin et qui confie à la marine la sécurité civile de la ville, le bataillon des marins-pompiers est à la charge des contribuables marseillais et, depuis peu, de la communauté urbaine, qui consent à la ville de Marseille une aide financière sous la forme de l'inscription d'un fonds de concours.
Les Marseillais, certes très attachés à leur bataillon de marins-pompiers - il témoigne de la singularité de l'histoire de cette ville et de ses rapports avec l'Etat, monsieur le ministre -, ne comprennent toutefois pas que l'Etat ne participe pas au financement du bataillon des marins-pompiers, comme il le fait, par ailleurs, pour la brigade de sapeurs-pompiers de Paris.
A cette situation propre à la ville de Marseille s'ajoute la professionnalisation des armées depuis quelques années - c'est-à-dire le remplacement des appelés par des engagés -, ce qui n'est pas sans conséquence financière pour la municipalité phocéenne, notamment en ce qui concerne les coûts de fonctionnement du bataillon des marins-pompiers.
Pour information, le budget représente pour la ville de Marseille plus de 80 millions d'euros, en fonctionnement et en investissement.
Dans ces conditions, il nous faut trouver, monsieur le ministre, une réponse à cet épineux dossier.
Cette question devrait être discutée, peut-être pas dans le présent projet de loi de finances pour 2003, mais au moins dans le cadre du projet de loi sur la sécurité civile annoncé pour le printemps 2003, afin d'être réglé dans la loi de finances pour 2004.
M. le président. La parole est à M. le ministre délégué.
M. Patrick Devedjian, ministre délégué. Monsieur le sénateur, le Gouvernement prend acte de votre demande, qui est fondée. Nous allons engager une réflexion sur ce point, notamment avec le maire de Marseille, lui-même très préoccupé pour les raisons financières que vous venez d'exposer : 80 millions d'euros, ce n'est pas rien !
Le Gouvernement compte engager cette réflexion dans le cadre de la décentralisation. Il souhaite que les mesures qui seront prises au niveau national soient transparentes et que les charges soient réparties de manière équitable entre les communes. Sachez que nous examinerons ce problème avec attention, monsieur le sénateur.
M. le président. Le vote sur les crédits figurant au titre III est réservé.
« Titre IV : 1 704 779 928 euros. »