M. Jacques-Bernard Magner. Effectivement !

Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre. Maintenant que cette formation a été rétablie, les candidats sont de plus en plus nombreux et le fait qu’ils aient déjà une expérience professionnelle contribue à améliorer les relations entre le monde de l’entreprise et le monde éducatif.

M. Guy-Dominique Kennel. « Ça va mieux ! »

Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre. Après vous avoir dit tout le bien que je pense du resserrement des relations entre l’école et l’entreprise, j’ajoute qu’il faut que la sensibilisation soit mutuelle. Les entreprises ont aussi un rôle social à jouer et, si elles souhaitent que les élèves les connaissent mieux, elles doivent aussi accepter de se mobiliser pour les accueillir en stage, en troisième ou au lycée professionnel, ou encore en contrat d’apprentissage.

Sur un sujet aussi important, il y aurait encore, vous vous en doutez, bien des choses à dire. J’aborderai cependant deux points avant de conclure.

Tout d’abord, je suis très heureuse de vous avoir tous entendus évoquer la réforme du master qui me tient tant à cœur. Certains d’entre vous se sont légèrement moqués de moi en scandant les mots « accord historique », mais il s’agit bien d’un accord historique, monsieur Grosperrin !

M. Jacques Grosperrin. On l’attendait depuis treize ans !

Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre. Quatorze ans, même ! Je sais que vous allez en discuter dans une semaine, je ne m’attarderai donc pas plus longtemps. Quoi qu’il en soit, il serait formidable que ce texte soit adopté, car il organise de façon beaucoup plus claire et sécurisante pour chaque acteur les études dans l’enseignement supérieur.

Certes, l’étudiant n’aura pas l’assurance d’être toujours accepté dans le master de son choix, mais quand il aura été admis en M1, il pourra continuer en M2, ce qui, de manière incompréhensible, n’était pas garanti jusqu’à présent. Cette clarification, le droit à la poursuite des études que vous avez évoqué à juste titre, représente une solution équilibrée et je vous remercie donc par avance de voter ce texte.

Ensuite, je souhaite aborder un sujet qui me chiffonne : les chiffres du décrochage. Ce phénomène est évoqué comme une fatalité depuis si longtemps que l’on finit par négliger les bonnes nouvelles, et je vous invite à les marteler autour de vous.

Le chiffre des jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sans qualification est passé de 140 000 à 110 000 – encore s’agit-il des chiffres de novembre 2015, j’en annoncerai de nouveaux le mois prochain.

Mme Vivette Lopez. Ça, c’est sûr !

Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre. Ces chiffres concernent le flux. Quant au stock, c’est-à-dire le nombre de jeunes de moins de vingt-cinq ans sortis du système scolaire sans aucune solution, il est passé de 620 000 – chiffre cité précédemment – à 492 000. Ce résultat n’est pas encore idéal, mais il est source d’espoir.

M. Jacques-Bernard Magner. Encore cinq ans ! (Sourires.)

Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre. Je suis très heureuse, monsieur le président de la mission d’information, monsieur le rapporteur, qu’un travail aussi considérable ait pu être mené dans votre Haute Assemblée. En effet, comme je l’ai dit dans mon propos introductif, la question de l’orientation et de l’insertion professionnelle des jeunes ne relève pas uniquement de la responsabilité de l’école, elle relève de toute la société et c’est bien le message que vous avez fait passer ce soir. (Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et républicain. – Mme Françoise Laborde et M. Claude Kern applaudissent également.)

M. le président. Nous en avons terminé avec le débat sur les conclusions de la mission d’information de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication sur l’orientation scolaire.

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Ordre du jour

M. le président. Voici quel sera l’ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée à aujourd’hui, mercredi 19 octobre 2016 :

À quatorze heures : débat sur les conclusions de la mission d’information sur l’organisation, la place et le financement de l’Islam en France.

À seize heures quinze : déclaration du Gouvernement, suivie d’un débat, sur les opérations extérieures de la France, en application de l’article 50-1 de la Constitution.

À dix-huit heures trente : débat préalable à la réunion du Conseil européen des 20 et 21 octobre 2016.

Le soir : débat sur les conclusions du rapport d’information Eau : urgence déclarée et sur les conclusions du rapport d’information sur le bilan de l’application de la loi n° 2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques (nos 616 et 807, 2015-2016).

Personne ne demande la parole ?…

La séance est levée.

(La séance est levée le mercredi 19 octobre 2016, à zéro heure dix.)

Direction des comptes rendus

GISÈLE GODARD