État civil :
Né le 21 juin 1790
Décédé le 8 novembre 1859
Profession :
Officier ministériel
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 23 juin 1853
Fin de mandat le 8 novembre 1859

Chambre des députés du 4 novembre 1837 au 2 février 1839
Chambre des députés du 2 mars 1839 au 12 juin 1842
Chambre des députés du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Chambre des députés du 1er août 1846 au 24 février 1848
Assemblée nationale du 23 avril 1848 au 26 mai 1849

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

BERGER (JEAN-JACQUES), député de 1837 à 1848, représentant du peuple aux Assemblées de 1848-1849, et sénateur du Second Empire, né à Thiers (Puy de dôme), le 21 juin 1790, de Pierre-Jacques Berger, fabricant de papiers à Thiers et d'Antoinette Brugière, mort à Paris, le 8 novembre 1859, étudia le droit, puis exerça pendant plusieurs années la profession d'avoué à Paris. A la suite de la révolution de Juillet, pour laquelle il avait combattu, il fut décoré de la Légion d'honneur et nommé maire du 2e arrondissement ; mais il se sépara bientôt du pouvoir et, mêlé à l'opposition démocratique, fut destitué de ses fonctions municipales. Ce n'est qu'en 1847, après avoir été plusieurs fois placé en tête de la liste des candidats, qu'il fut réintégré dans son poste de maire. Élu membre de la Chambre des députés pour la première fois, le 4 novembre 1837, par le 6e collège électoral du Puy de dôme, avec 104 voix sur 184 votants et 253 inscrits, et successivement réélu les 9 juillet 1842 et 1er août 1846, il siégea dans les rangs de l'opposition dynastique. Très populaire à cette époque, le « maire des barricades », comme il s'intitulait lui-même, avait eu, en 1846, les honneurs d'une double élection dans le Puy de dôme, et dans le 2e arrondissement de Paris. Choisi par la Chambre pour l'un de ses secrétaires, il représentait au bureau la gauche constitutionnelle, avec laquelle il vota jusqu'en 1848, soutenant contre les doctrinaires les projets de réforme électorale et se mêlant activement, à la fin du règne, à la campagne des banquets. Après avoir assisté à celui du Château-Rouge, il signa, le 21 février 1848, l'acte d'accusation dirigé contre le ministère Guizot, et le 24, se mit à la tête d'une colonne d'Auvergnats, ses compatriotes, qui descendit en armes, à dix heures du matin, de la Bastille, et marcha sur les Tuileries. Le gouvernement provisoire le maintint dans ses fonctions ; c'est comme républicain qu'il fut élu, le 15e sur 34, avec 136,660 voix (267,888 votants, 399,191 inscrits), représentant du peuple par le département de la Seine. Dès la première séance de l'Assemblée constituante (4 mai 1848), il s'empressa de monter à la tribune et s'écria, au nom de la députation de Paris: « J'ai l'honneur de proposer à l'Assemblée le projet de proclamation suivante: « L'Assemblée nationale, « Fidèle interprète des sentiments du peuple qui vient de la nommer, avant de commencer ses travaux, déclare, au nom du peuple français et à la face du monde entier, que la République, proclamée le 24 février 1848, est et restera la forme du gouvernement de la France. (Oui ! oui ! Acclamations unanimes et prolongées). La République que veut la France a pour devise: Liberté, Égalité, Fraternité. (Bravo! Bravo!). « Au nom de la Patrie, l'Assemblée conjure tous les Français de toutes les opinions d'oublier d'anciens dissentiments, de ne plus former qu'une seule famille (Vifs et unanimes applaudissements). « Le jour qui réunit les représentants du peuple est pour les citoyens la fête de la concorde et de la fraternité. » (Vive la République !). - Suivaient les signatures des représentants de la Seine. (De toutes parts : Vive la République ! Longues et chaleureuses acclamations. Toute l'Assemblée se lève d'un mouvement spontané en criant : Vive la République!). Quatre mois plus tard, le 7 septembre, le nom de M. Berger figurait au Moniteur, dans le scrutin sur l'article suivant de la Constitution : « La République française est démocratique, une et indivisible », parmi ceux des représentants «, absents au moment du vote, soit par force majeure, soit par négligence ou pour s'abstenir de prendre part au vote. » Il fut, au reste, plusieurs fois porté absent, mais, chaque fois qu'il lui arriva de voter, ce fut avec la droite, dont il n'avait pas tardé à suivre la politique. Il se prononça, par exemple : le 28 Juillet 1848, pour le décret sur les clubs; le 9 août, pour le rétablissement du cautionne ment; le 26 août, pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière; le 2 novembre, contre le droit au travail. Après avoir favorisé de tout son pouvoir l'élection de L.-N. Bonaparte à la présidence de la République, il reçut de lui, le 20 décembre, le titre de préfet de la Seine. Trouvé-Chauvel et recourt avaient, sous Cavaignac, occupé ce poste avant lui ; en même temps, Rébillot, commandant de gendarmerie de la Seine, était nommé préfet de police. Il sut se maintenir en faveur auprès des nombreux cabinets qui se succédèrent alors, en tenant la balance égale entre les diverses fractions du « parti de l'ordre ». Sous son administration préfectorale furent

commencés à Paris les travaux de canalisation du bras gauche de la Seine, l'achèvement du Palais de Justice, l'empierrement des quais et boulevards, l'isolement de l'Hôtel de ville, l'achèvement de la rue de Rivoli, etc. Représentant du Puy de dôme à la Législative, le 13 mai 1849, avec 52,250 voix, il y défendit la politique du gouvernement présidentiel, dont il était le fonctionnaire, sans prendre, d'ailleurs, une part bien active aux travaux parlementaires ; puis il concourut au coup d'État de 1851. Après Décembre, il fut appelé à la commission consultative, et, en 1852, recevant à l'Hôtel de Ville le prince président qui revenait de son voyage dans l'Est, le Midi et l'Ouest, il lui dit : « Cédez, Monseigneur, aux voeux d'un peuple tout entier. La Providence emprunte sa voix pour vous dire de terminer la mission qu'elle vous a confiée, en reprenant la couronne de l'immortel fondateur de votre dynastie. » Il fut nommé, le 23 janvier 1853, au nouveau Sénat impérial. La même année, M. Haussmann prenait sa succession à la préfecture de la Seine. M. Berger vota au Sénat dans le sens le plus favorable à la politique impériale et coopéra au vote de la loi de sûreté générale (1858).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean-Jacques BERGER

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