État civil :
Né le 30 mai 1800
Décédé le 28 octobre 1883
Profession :
Cardinal
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 20 janvier 1864
Fin de mandat le 4 septembre 1870

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

BONNECHOSE (HENRI-MARIE-GAËTAN DE), sénateur du Second Empire, né à Paris, le

30 mai 1800, mort à Rouen (Seine-Inférieure), le 28 octobre 1883, fut destiné à la magistrature. Successivement substitut du procureur du roi à Rouen, procureur du roi à Neufchâtel, substitut près la Cour royale de Bourges, avocat général à Riom, puis à Besançon, il se démit de ses fonctions dans cette dernière résidence, après de longues conférences avec l'archevêque, M. de Rohan. Il entra au séminaire de Strasbourg, ou il fut l'élève de l'abbé Ban- tain. Ordonné prêtre en 1835, il fut nommé professeur d'éloquence sacrée à la maison des hautes études de Besançon, et pendant une dizaine d'années, il séjourna en Franche-Comté et en Alsace. Puis, il prêcha avec succès à Paris, à Versailles, à Cambrai, en Suisse, à Rome, où il devint supérieur de la communauté de Saint-Louis des Français. En 1847, une ordonnance royale l'appela l'évêché de Carcassonne, Il passa à l'évêché d'Évreux le 1er novembre 1854. Trois ans plus tard, par un décret du 20 février 1858, il fut promu à l'archevêché de Rouen. Une dignité nouvelle lui ouvrit le Sénat de l'Empire : il fut nommé cardinal au consistoire du 21 décembre 1863, et presque aussitôt sénateur (24 janvier 1864). Le cardinal de Bonnechose parut plusieurs fois à la tribune du Sénat, et se signala comme le champion le plus actif du pouvoir temporel, qu'il défendit notamment le 12 février 1866 et le 29 novembre 1867. Au cours de ces discussions, il prononça un mot resté célèbre : « Le clergé est un régiment, il faut qu'il marche. » Il se distingua encore, en mai 1868, à propos de la pétition contre l'École de médecine de Paris, par la vivacité de ses accusations contre l'enseignement de l'État et contre les doctrines matérialistes. Pendant la guerre de 1870, le cardinal de Bonnechose alla, sur la prière des habitants de Rouen, trouver à Versailles le roi de Prusse et lui demander de réduire l'énorme contribution de guerre imposée à la ville. Depuis l'établissement de la République, il parut animé de sentiments de conciliation à l'égard des pouvoirs publics. Tout en s'élevant contra la loi du 28 mars 1882 sur renseignement, il ne mit pas d'entraves à son application, et ne rechercha pas les occasions de conflit entre l'Église et 1'État. Il avait qualifié le « Seize- Mai » de coup d'État, et il entretenait, a-t-on dit, d'excellentes relations avec M. Jules Grévy, président de la République. Le cardinal de Bonnechose s'était fait, dans la chaire, une réputation d'orateur comme écrivain, on lui doit la publication, sous le titre de Philosophie du christianisme, de la correspondance de l'abbé Bautain. Il succomba à 83 ans aux suites d'une chute faite à Paris, en montant l'escalier de la gare Saint-Lazare, à son retour de Rome. - Commandeur de la Légion d'honneur du 11 août 1869.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Henri-Marie-Gaston Boisnormand BONNECHOSE

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