État civil :
Né le 4 avril 1773
Décédé le 17 avril 1852
Profession :
Maréchal de France
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 26 janvier 1852
Fin de mandat le 17 avril 1852

Chambre des Pairs des Cent-jours du 2 juin 1815 au 22 juin 1815
Chambre des députés du 28 janvier 1822 au 24 décembre 1823
Chambre des députés du 17 novembre 1827 au 16 mai 1830
Chambre des députés du 23 juin 1830 au 28 juillet 1830
Chambre des députés du 5 juillet 1831 au 10 février 1833
Chambre des Pairs du 11 février 1833 au 24 février 1848

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

GÉRARD (ETIENNE-MAURICE, COMTE), pair des Cent-Jours, député de 1822 à 1824, et de 1827 à 1834, pair de France, sénateur du Second Empire, né à Damvillers (Meuse) le 4 avril 1773, mort à Paris le 17 avril 1852, « fils du sieur Jean Gérard et de demoiselle Saint- Remy, » s'engagea en 1791, et reçut le baptême du feu en 1792, dans les défilés de l'Argonne. Lieutenant après Nerwinde, il marcha sous les ordres de Bernadette à l'armée de Sambre-et- Meuse, assista à la bataille de Fleurus, passa la Roër à la nage sous le feu de l'ennemi, et se signala à l'affaire de Teissing. Emmené à Vienne par Bernadette, à l'état-major duquel il était attaché, ce fut lui qui porta à l'empereur d'Autriche la lettre qui sauva la vie de notre ambassadeur. Gérard ne quitta le général Bernadette que lorsque ce dernier fut nommé ministre de la guerre; mais, le 25 messidor an VII, il fut nommé définitivement aide-de-camp titulaire de Bernadette, et l'accompagna en Vendée et en Touraine. Membre de la Légion d'honneur le 25 prairial au XII, adjudant-commandant le 2 fructidor an XIII, Gérard assista à Austerlitz où il fut blessé. Grand-officier de la Légion d'honneur le 27 janvier 1806, il se distingua à la bataille de Hall, et fut nommé général de brigade le 13 novembre, à Berlin. Il se battit à Eylau et, le 23 août 1807, devint chef d'état-major de l'armée réunie à Hambourg sous les ordres de Bernadette. Il se signala à la campagne de 1809, notamment à Durfort, à Euzersdorff, à Rarschdorf, et, le 15 août, reçut le titre de baron de l'empire. Après avoir en partie partagé la disgrâce qui frappa son chef Bernadette, il fut envoyé en Espagne et figura avec honneur, en mai 1811, au combat de Puentès-de-Oñoro. Il fit la campagne de Russie, succéda au général Gudin dans le commandement de sa division, le 23 septembre 1812, conduisit héroïquement les débris de ses troupes de Platow à Neustadt et à Francfort-sur- l'Oder, et parvint à faire heureusement, par d'habiles manoeuvres, sa retraite sur l'Elbe. Il assista à Lutzen et à Bautzen, puis à Leipzig, où il fut grièvement blessé. Sa conduite en toutes ces affaires fut si honorable que Napoléon lui dit un jour : « Si j'avais bon nombre de gens comme vous, je croirais mes partes réparées et me considérerais comme au-dessus de mes affaires. » Gérard fit toute la campagne de France, il se battit à Brienne, à la Rothiere, à Saint-Dizier. Grand-croix de l'ordre de la Réunion (3 avril 1813), il reçut de Bernadette, devenu roi de Suède, et qu'il n'avait pas voulu suivre, le grand cordon et la plaque de l'ordre de l'Épée de Suède (30 avril 1814). Il avait adhéré à la déchéance de l'empereur, ce qui lui valut, le 1er juin 1814, la croix de Saint-Louis, et, le 29 juillet, le grand cordon de la Légion d'honneur. De Strasbourg, où il était en inspection, il applaudit au retour de l'Empereur, reçut le commandement du 4e corps, et, le 2 juin 1815, la dignité de pair. En remettant les nouvelles aigles à ses troupes, le général Gérard leur adressa ces éloquentes paroles : « Soldats, voici les nouvelles aigles que l'Empereur confie à votre valeur; celles d Austerlitz étaient usées par quinze ans de victoires ; voici l'instant de donner de nouvelles preuves de votre courage : l'ennemi est devant vous! » Les troupes de Gérard se conduisirent héroïquement à la bataille de Ligny. L'obstination de Grouchy l'empêcha de prendre part à Waterloo, mais il fut blessé à l'affaire de Wavre, contre l'arrière-garde de Blücher. Mis en non-activité au mois de septembre 1815, il passa en Belgique où il épousa, le 21 juillet 1816, Mlle Louise de Valence, petite-fille de Mme de Genlis et deuxième fille du comte de Valence, et revint à Paris en 1817. Le 28 janvier 1822, il fut élu député du 1er arrondissement de Paris en remplacement de M. Pasquier, nommé pair de France, par 641 voix sur 1,126 votants, contre 476 voix à M. de la Panouze, et réélu par le même arrondissement, le 9 mai suivant, avec 850 voix sur 1,499 votants, contre 620 voix à M. Labbé. Il siégea dans l'opposition libérale, signa la protestation contre l'expulsion de Manuel, et ne fut pas réélu en 1824. Le 17 novembre 1827, le 3e arrondissement électoral de la Dordogne (Bergerac) le renvoya, à la Chambre avec 172 voix sur 300 votants et 394 inscrits, contre 121 voix à M. de Courson. Le même jour il fut aussi élu dans le 3e arrondissement électoral de l'Oise (Clermont) avec 211 voix sur 335 votants et 381 inscrits, contre 120 voix à M. Boulard. Le général Gérard prit constamment à la Chambre la défense de ses anciens compagnons d'armes, renvoyés sans traitement dans leurs foyers et

tombés dans la misère. Réélu, le 23 juin 1830, dans l'arrondissement de Clermont, avec 335 voix sur 407 votants et 451 inscrits, contre 64 voix au baron de Mackau, il fut un des premiers signataires de la protestation contre les Ordonnances du 25. Ses démarches auprès du maréchal Marmont ne purent arrêter l'effusion du sang. Il fit partie de la commission municipale chargée de veiller aux intérêts généraux, en l'absence de tout pouvoir régulier ; enfin il accepta, le 11 août, le portefeuille de la Guerre et, le 17, la dignité de maréchal de France. Les électeurs de Clermont, dont il était le député, ayant été convoqués après ces nominations, le réélurent, le 21 octobre 1830, par 343 voix sur 354 votants et 459 inscrits. Il donna sa démission de ministre le 16 novembre de la même année pour raisons de santé. En janvier 1831, il fut nommé membre du conseil général de l'Oise, et, le 5 juillet 1831, élu député par le collège de Senlis avec 345 voix sur 392 votants et 492 inscrits, contre 25 voix à

M. Marquis. Le 4 août de la même année, il fut appelé au commandement de l'armée du Nord et dirigea le siège d'Anvers. Le peuple belge offrit au maréchal une épée d'honneur, en témoignage de reconnaissance. Le 11 février 1833, il fut nommé pair de France et, le 18 juillet 1834, il reprit le portefeuille de la Guerre, avec la présidence du conseil des ministres, en l'emplacement du maréchal Soult. On lui doit la création des spahis et l'organisation des comités spéciaux d'armes : il quitta le ministère le 19 octobre suivant. Nommé grand chancelier de la Légion d'honneur le 4 février 1836, en l'emplacement du duc de Trévise, victime de l'attentat de Fieschi, il abandonna ce poste le 11 décembre 1838, pour remplacer le maréchal Lobau à la tête de la garde nationale de la Seine ; mais obligé de résigner ce poste actif par suite de l'affaiblissement de sa vue, il rentra, le 21 octobre 1842, à la grande chancellerie de la Légion d'honneur, d'où il fut congédié par le gouvernement provisoire de février 1848. Le 26 janvier 1852, il fut nommé sénateur du second empire. Il mourut quelque mois après, et fut inhumé aux Invalides. La ville de Damvillers lui a élevé une statue en 1858.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Étienne-Maurice GÉRARD

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