État civil :
Né le 24 juillet 1802
Décédé le 2 janvier 1874
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 26 janvier 1852
Fin de mandat le 4 septembre 1870

Chambre des députés du 10 septembre 1831 au 25 mai 1834
Chambre des députés du 21 juin 1834 au 3 octobre 1837
Chambre des députés du 12 décembre 1840 au 12 juin 1842
Chambre des députés du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Assemblée nationale du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Assemblée nationale du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

GIRARDIN (ERNEST-STANISLAS, MARQUIS DE), député de 1831 à 1837, de 1840 à

1846, représentant en 1848 et 1849, sénateur du Second Empire, né à Paris le 24 juillet 1802, mort à Paris le 2 janvier 1874, petit-fils de René-Louis de Girardin, l'hôte et l'ami de J.-J. Rousseau, et fils de Stanislas de Girardin (V. p. haut), débuta dans la carrière parlementaire le 10 septembre 1831, ayant été élu par 128 voix ( 148 votants, 227 inscrits) député du 5e collège de la Charente (Ruffec), en remplacement de M. Vatout, qui avait opté pour Semur. Malgré l'intimité de son père avec le duc d'Orléans, il prit place dans l'opposition constitutionnelle, et vota notamment : contre l'ordre du jour Ganneron, contre les ordonnances du 31 novembre 1831, relatives à la pairie, contre l'emploi de la dénomination inconstitutionnelle de sujets, etc. Il signa le « compte rendu » de 1832, et se récusa dans l'affaire du journal la Tribune (1833). Le 21juin 1834, M. Ernest de Girardin fut réélu député de Ruffec par 124 voix (205 votants, 243 inscrits), contre 40 à M. Boncenne. Il se montra opposé aux lois de septembre 1835 et opina jusqu'à la fin de la législature avec la gauche dynastique. En 1837, il fut remplacé par un ministériel, M. Mimaud; mais celui-ci ayant été promu à une place de conseiller à la Cour, M. Ernest de Girardin lui succéda à son tour, comme député, le 12 décembre 1840, avec 152 voix (254 votants, 299 inscrits). Il reprit sa place sur les bancs de la gauche, à côté de Dupont de l'Eure et d'Odilon Barrot, et combattit la politique de Guizot. Il obtint encore sa réélection, le 9 juillet 1842, par 149 voix (270 votants, 302 inscrits), et se prononça contre l'indemnité Pritchard, pour la réduction du nombre des députés- fonctionnaires, pour l'adjonction des capacités, etc. « M. Ernest de Girardin parle peu, écrivait en 1846 un biographe parlementaire, mais il vote selon sa conscience, qui ne le trompe jamais. Dans la fameuse séance où M. Guizot fut si rudement interpellé sur son voyage à Gand, en temps prohibé, suivant l'expression de M. Dupin aîné, M. de Girardin ne put entendre de sang-froid les misérables explications à l'aide desquelles le ministre cherchait à justifier cette désertion, et il exprima son indignation en homme de coeur et de conviction. Cette patriotique indignation attire aujourd'hui sur la tête de M. de Girardin les foudres des journaux subventionnés par M. Guizot. Leurs injures ne sauraient atteindre l'honorable député de Ruffec, dont l'indépendance et le désintéressement politique sont connus de toute la Chambre. » Il échoua, aux élections générales du 1er août 1846, avec 124 voix contre 173 à

M. Tryon de Montalembort. Après la révolution de février, les électeurs de la Charente le nommèrent représentant à l'Assemblée constituante, le 4e sur 9, par 42,829 voix (92,994 votants). M. Ernest de Girardin siégea alors à droite et vota : pour le rétablissement du cautionne ment, pour les poursuites contre Louis Blanc. et Caussidiére, pour le rétablissement de la contrainte par corps, contre l'abolition de la peine de mort, contre l'amendement Grévy, contre le droit au travail, pour la proposition Râteau, contre l'amnistie, pour l'interdiction des clubs, pour les crédits de l'expédition romaine, etc. Partisan du gouvernement présidentiel de L.-N. Bonaparte, il soutint la politique d'Odilon Barrot devenu ministre, et fut réélu, le 13 mai 1849, représentant du même département à la Législative, le 3e sur 8, par 47,983 voix (79,163 votants, 114,411 inscrits). Comme dans l'Assemblée précédente, il s'associa à la campagne conservatrice des chefs de la majorité, appuya l'expédition de Rome, la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, et ne se sépara de la plupart des membres de la droite monarchiste que pour adhérer au coup d'Etat du 2 décembre 1851. Après avoir fait partie de la Commission consultative instituée parle décret du même jour, il fut nommé sénateur le 26 janvier 1852, siégea dans la Chambre haute pendant toute la durée du régime impérial, qu'il soutint de ses votes, et fut fait officier de la Légion d'honneur le 30 août 1865. Le 4 septembre 1870, M. Rouher, président du Sénat, ayant proposé à l'Assemblée de se déclarer en permanence, M. de Girardin s'écria : « Je suis ici en vertu du plébiscite, je n'en sortirai que par la forco. » Mais sur la déclaration de M. Baroche que le Sénat, en se séparant, « pourrait au dehors rendre plus de services au pays et à la dynastie, » M. de Girardin se retira avec ses collègues, et ne reparut plus sur la scène politique.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Ernest-Stanislas GIRARDIN

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