État civil :
Né le 20 janvier 1796
Décédé le 9 juillet 1875
Profession :
Cardinal
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 26 janvier 1852
Fin de mandat le 4 septembre 1870

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

MATHIEU (ADRIEN - JACQUES - MARIE - CÉSAIRE), sénateur du Second Empire, né à Paris le 20 janvier 1796, mort à Besançon (Doubs) le 9 juillet 1875, fils d'un agent d'affaires, commença par étudier le droit, puis alla gérer dans les Landes les propriétés de M. de Montmorency, dont la protection lui facilita l'accès de la carrière et des hautes dignités ecclésiastiques. Entré au séminaire de Saint-Sulpice, M. Mathieu fut ordonné prêtre, fut attaché comme secrétaire à l'évêque d'Évreux (1823), et devint un des grands vicaires de Mgr Quélen, archevêque de Paris. Il fit alors de vains efforts pour amener un rapprochement entre l'abbé Grégoire, l'ex-conventionnel, et l'Église catholique, et fut pendant quelque temps curé de l'Assomption à Paris. Promu évêque de Langres (1833), et, l'année suivante, archevêque de Besançon, il fut nommé cardinal le 30 septembre 1850, et entra de droit au Sénat, le 26 janvier 1852. « Son élévation au cardinalat est récente, écrivait alors l'auteur des Profils critiques et biographiques des sénateurs, etc., il s'est fait peu connaître et sa réputation n'a pas franchi la limite de ses diocèses.» Mais bientôt, il prit, comme sénateur, une part importante à plusieurs discussions, et se distingua parmi les chefs du parti catholique qui se sépara maintes fois de la majorité. Le 5 juillet 1852, il appuya une pétition des officiers supérieurs de l'armée de terre contre la retraite pour limite d'âge ; son discours, dans lequel il solidarisait les intérêts de l'armée et du clergé, lui valut, au Sénat, le surnom de « cardinal des armes », et fut le premier discours sénatorial intégralement reproduit par le procès-verbal. En janvier 1865, il fut l'objet d'un appel comme d'abus formé devant le conseil d'État pour avoir, contrairement aux instructions gouvernementales, donné lecture de l'Encyclique du pape du 8 décembre 1864: l'abus fut prononcé par décret du 8 février 1865. Le cardinal archevêque de Besançon se signala encore par ses attaques fréquentes contre l'Université, l'esprit d'examen et les progrès de la science moderne. On a de lui plusieurs brochures politiques et religieuses, notamment : le Pouvoir temporel des papes justifié par l'histoire (1863). Membre de l'Académie de Besançon, commandeur de la Légion d'honneur (16 juin 1856).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Adrien-Jacques-Marie-Césaire MATHIEU

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