État civil :
Né le 11 novembre 1791
Décédé le 9 décembre 1864
Profession :
Sous-préfet
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 27 mai 1863
Fin de mandat le 9 décembre 1864

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

MOCQUARD (JEAN-FRANÇOIS-CONSTANT), sénateur du Second Empire, né à Bordeaux (Gironde) le 11 novembre 1791, mort à Paris le 12 décembre 18641, fit de bonnes études au prytanée de Paris et suivit les cours de l'école de droit. Destiné à la diplomatie, il fut envoyé (1812) près du grand duc de Wurtzbourg comme secrétaire de légation avec le général de Montholon, fut promu chargé d'affaires, reprit et termina ses études juridiques, et combattit la Restauration dans les rangs du parti libéral. Stagiaire en 1817, il plaida avec Mérilhou, Mauguin, etc., pour les accusés du prétendu complot de l'Épingle noire, et porta encore la parole dans plusieurs autres affaires ou les « libéraux» et les bonapartistes de l'époque étaient intéressés, telles que la Souscription nationale (1820), les Sergents de la Rochelle (1822), etc. Ayant quitté le barreau par suite d'une maladie du larynx en 1826, il se tint à l'écart jusqu'en 1830; profitant alors de l'avènement au pouvoir de ses amis politiques, il accepta le poste de sous-préfet à Bagnères-de-Bigorre (1830), mais il donna sa démission en 1839 et, libre désormais d'engagements envers le gouvernement de Louis-Philippe, se consacra tout entier à la propagande des idées du prince Louis-Bonaparte, avec qui il avait conservé d'amicales relations. Après avoir passé quelque temps auprès de lui en 1840, à Londres, il revint à Paris, prit la direction du journal napoléonien le Commerce, continua de défendre le prétendant après l'affaire de Boulogne, et resta fidèle au prisonnier de Ham, qu' 1 visitait assidûment. Les événements de 1848 ranimèrent l'ardeur de M. Mocquard, qui mit tout en oeuvre pour rallier des partisans à son ami, fut un des membres les plus actifs du comité électoral présidé par le général Piat, et fut choisi par L.-N. Bonaparte pour secrétaire particulier. Il conserva ces fonctions intimes après l'élection du 10 décembre, devint en outre chef du cabinet, et fut un des premiers confidents des projets de coup d'État. M. Mocquard prit une part importante à l'exécution de cet acte, demeura le secrétaire intime et le secrétaire particulier de l'empereur, et, le 7 mai 1863, fut appelé à faire partie du Sénat. Il mourut l'année suivante. En 1870, on retrouva dans les Papiers de la famille impériale une note de la main de l'empereur témoignant que M. Mocquard, qui avait toute la confiance du souverain, avait à sa disposition des sommes importantes. Sa bienveillance et sa courtoisie étaient très appréciées. Il s'occupait volontiers de littérature: la Notice consacrée à la reine Hortense, dans la Biographie des contemporains, de Jay, Jouy, Norvins, etc., est de lui. On lui attribua aussi une part de collaboration dans plusieurs drames, tirés des causes célèbres, tels que le Masque de poix (1855), la Fausse adultère (1856), les Fiancés d'Albana (1858), la Tireuse de cartes (1859), les Massacres de Syrie (1860). Il avait, dit-on, essayé de traduire Tacite; en 1871, un roman intitulé Jessie parut sous sa signature dans la Revue contemporaine.

1 Archives du Sénat, CP 475, registre des décès et des députations invitées aux obsèques des sénateurs (1852-1870) : décédé le 9 décembre 1864 à Paris.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean-François-Constant MOCQUARD

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