État civil :
Né le 31 janvier 1797
Décédé le 6 janvier 1878
Profession :
Propriétaire terrien
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 9 juin 1857
Fin de mandat le 4 septembre 1870

Chambre des députés du 4 novembre 1837 au 2 février 1839
Chambre des députés du 2 mars 1839 au 12 juin 1842
Chambre des députés du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Chambre des députés du 1er août 1846 au 24 février 1848
Corps législatif du 29 février 1852 au 27 novembre 1857
Corps législatif du 21 juin 1857 au 5 mai 1863

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

MONIER DE LA SIZERANNE (JEAN-PAUL-ANGE-HENRI), député de 1837 à 1848, et

de 1852 à 1863, sénateur du Second Empire, né à Tain (Drôme) le 31 janvier 1797, mort à Nice (Alpes- Maritimes) le 6 janvier 1878, d'une ancienne famille du Dauphiné, fut élevé sous les yeux de sa mère, et, ses études terminées, fut admis dans les gardes du corps du roi (1815). Une fracture du bras droit l'obligea de renoncer à la carrière militaire ; il revint à son château de Beausemblant, près de Tain, et fut nommé capitaine aide-de-camp du capitaine d'Urre général inspecteur de gardes nationales de la Drôme, grade qu'il conserva jusqu'au licenciement des états-majors (30 septembre 1818). M. Monier de La Sizeranne se dévoua alors aux intérêts de la région où il possédait de vastes propriétés, et s'occupa de littérature. En 1817, il avait fait représenter à Lyon une tragédie en cinq actes et en vers : Virginie ; le 8 février 1826, le théâtre français joua un nouvel ouvrage de lui, en trois actes et en vers, l'Amitié des deux âges, qui fut bien accueilli et, le 23 septembre 1830, une nouvelle pièce, Corinne, qui, avant d'affronter le feu de la rampe, avait recueilli les suffrages flatteurs du salon de Mme Récamier. En 1831, les gardes nationaux de Tain le choisirent pour chef de bataillon ; il fut décoré l'année suivante, pour son dévouement pendant l'épidémie cholérique dans la Drôme, et élu conseiller général de Tain en 1836 ; il siégea jusqu'au 4 septembre 1870 dans l'assemblée départementale, qu'il présida pendant trente-cinq ans. Candidat à la députation, le 21 juin 1834, dans le 1er collège de la Drôme (Valence), il avait échoué avec 38 voix contre 196 à l'élu, M. Béranger ; mais il se représenta, avec succès, le 4 novembre 1837, dans le 3e collège du même département (Die), et fut élu, par 134 voix sur 210 votants et 234 inscrits; il prit place au centre-gauche, parla sur la conversion des rentes, et fut successivement réélu : le 2 mars 1839, par 134 voix sur 211 votants le 9 juillet 1842, par 161 voix sur 208 votants et 274 inscrits, contre 43 à M. Corréard ; le 1er août 1846, par 197 voix sur 263 votants et 336 inscrits, contre 64 à M. Thomé. Il prit une part active aux travaux parlementaires et porta la parole sur le projet d'adresse de janvier 1840, sur le travail des enfants dans les manufactures, sur les fortifications de Paris, sur les incompatibilités, contre les wagons découverts de 3e classe, pour la proposition sur les députés fonctionnaires, sur les pensions, sur les tarifs postaux, etc., fit partie des commissions du budget, des chemins de fer, de la réforme postale, déposa un amendement en faveur de la Pologne, etc. Bien qu'hostile à la politique de Guizot, il refusa de prendre part au banquet réformiste de Valence en 1847, et déclina toute candidature à l'Assemblée constituante de 1848. Candidat officiel aux élections du 29 février 1852 au nouveau Corps législatif, il fut élu député de la 2e circonscription de la Drôme, par 19,456 voix sur 21,434 votants et 30,667 inscrits, contre 1,783 à M. Dubouchage. Il protesta contre la confiscation des biens de la famille d'Orléans, fut président de la commission et rapporteur de la loi de dotation de l'armée (mars 1855), du projet de loi sur l'abaissement de la taxe des lettres de Paris pour Paris, rapporteur du projet de garantie de l'emprunt ottoman (10 juillet 1855) et décoré à cette occasion du Medjidieh, Réélu, le 22 juin 1857, par 17,706 voix sur 19,775 votants et 31,148 inscrits, contre 2,053 à M. Curnier, ancien représentant, il s'éleva contre les grands travaux exécutés à Paris avec les ressources de la France, « quand tant de départements et de villes sont obligés, faute d'argent, d'ajourner d'urgentes améliorations », et soutint l'amendement des , qui introduisait dans l'adresse une réserve formelle en faveur du pouvoir temporel du pape. Il demanda aussi qu'on imposât aux compagnies de chemins de fer une troisième voie pour le transport des marchandises ; c'est à ses instantes réclamations que furent dues l'uniformité de la taxe des lettres, l'application du système anglais des timbres-poste et la découpure en pointillé qui permet de les séparer aisément. Élevé, le 7 mai 1863, à la dignité de sénateur (il était alors maire de Tain), il siégea avec indépendance dans la majorité dynastique, réclama un congrès pour régler le conflit entre la papauté et le royaume d'Italie, parla sur le recrutement de l'armée, présida plusieurs commissions, demanda la transformation eu une taxe communale du casuel des prêtres, et déclara que le gouvernement était assez fort pour doter le pays d'institutions

constitutionnelles. L'empereur lui confia le titre héréditaire de comte par décret du 26 mars 1866, avec les armes des Chastaing de La Sizeranne dont Louis-Philippe l'avait autorisé à relever le nom. L'évolution du 4 septembre 1870 rendit à la vie privée M. Monier de La Sizeranne, qui refusa désormais toute candidature, tant au conseil général de la Drôme qu'au Sénat. Ses oeuvres complètes ont été publiées en 3 volumes in-8° (1872). M. Monier de La Sizeranne a laissé en portefeuille des notes curieuses sur les personnages et sur l'histoire de son temps.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean-Paul-Ange-Henri MONIER DE LA SIZERANNE

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