État civil :
Né le 6 novembre 1794
Décédé le 22 mai 1864
Profession :
Maréchal de France
IInd Empire

Ancien sénateur du Second Empire

Elu le 15 septembre 1855
Fin de mandat le 22 mai 1864

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

PÉLISSIER (AMABLE-JEAN-JACQUES), DUC DE MALAKOFF, sénateur du Second

Empire, né à Maromme (Seine-Inférieure) le 6 novembre 1794, mort à Alger (Algérie) le 22 mai 1864, fils de modestes agriculteurs, entra en 1814 au Prytanée de la Flèche, et, deux mois après, à l'École de Saint-Cyr. Le 18 mars 1815, il reçut son brevet de sous-lieutenant à l'artillerie de la garde royale, fut envoyé, le 10 avril suivant, au 57e de ligne, à l'armée d'observation du Rhin, fut licencié au mois d'août, puis remis en activité, le 25 octobre, dans la légion de la Seine-Inférieure. Admis, en janvier 1819, dans le corps d'état-major, après un brillant examen, lieutenant le 16 août 1820 dans les hussards de la Meurthe, il prit part, comme aide-de-camp du général Gründler, à la campagne d'Espagne, en 1823, où il gagna la croix de chevalier de la Légion d'honneur. Aide-de-camp du général Durrieu, il suivit l'expédition de Morée et fut décoré de la croix de Saint-Louis. Capitaine le 1er avril 1827, il assista à la prise d'Alger, fut promu chef d'escadron le 2 octobre 1830, et, rappelé à Paris l'année suivante, fut attaché, en avril 1832, au dépôt de la Guerre. Aide-de-camp du général Pelet durant le siège d'Anvers, officier de la place à Paris de 1834 à 1837, Pélissier demanda et obtint l'autorisation de retourner en Algérie; lieutenant-colonel le 2 novembre 1839, il fut, pendant trois ans, chef d'état-major de la province d'Oran, prit part à l'expédition du Chéliff et assista à l'affaire de Takedempt, et à la poursuite d'Abd-el-Kader. Colonel le 8 juillet 1842, il commanda une partie de l'aile gauche à la bataille d'Isly. L'année suivante, il dirigea une expédition contre 5 à 600 Arabes de la tribu des Ouled-Rich, qui s'étaient réfugiés dans les grottes de Dahra; Pélissier fit allumer à l'entrée de leur retraite des feux de fascines dont la fumée les étouffa (20 juin 1845). Maréchal de camp le 22 avril 1846, il exécuta diverses opérations dans le Djurjura, au bord de l'Oued-Sahell, fut promu général de division le 15 avril 1850, reçut le commandement de la province d'Oran, et remplit (10 mai 1851) les fonctions de gouverneur général par intérim. A la nouvelle du coup d'État du 2 décembre, il mit la colonie en état de siège (7 décembre) puis, à l'arrivée du général Randon, organisa l'expédition de Kabylie qui lui valut la médaille militaire (15 août 1852), s'empara de Laghouat, et soumit les tribus belliqueuses du Sud. Grand-croix de la Légion d'honneur (25 décembre 1854), il reçut, lors de la guerre avec la Russie, le commandement du 1er corps de l'armée d'Orient, succéda comme commandant en chef, le 18 mai 1855, au général Canrobert, et imprima une nouvelle activité aux travaux d'attaque. Il n'avait pas de grandes qualités de tacticien, mais on le savait capable de décisions hardies. Il occupa la ligne de la Tchernaïa, fit enlever d'assaut, le 7 juin, les redoutes du Carénage et du Mamelon vert, et échoua devant Malakoff, le 18 juin. Après la victoire de la Tchernaïa (16 août), qui repoussa l'armée russe de secours, il se décida à donner l'assaut définitif. Au bout de 4 jours de bombardement, Bosquet reçut l'ordre de s'emparer de vive force de la tour Malakoff, centre de la défense, Il fallut cinq heures d'un combat acharné pour occuper la place; et tous les efforts des Russes échouèrent contre l'héroïque résistance de Mac-Mahon. Pélissier fut nommé maréchal de France le 12 septembre 1855, et, après l'évacuation de la Crimée qu'il eut à surveiller, créé duc de Malakoff le 22 juillet 1856, avec une dotation de 100,000 francs de rente (loi du 8 mars 1857). Sénateur de droit depuis sa promotion au maréchalat, grand-croix de l'ordre du Bain (6 juin 1856), vice-président du Sénat (14 décembre suivant), membre du conseil privé (1er février 1858), il fut nommé ambassadeur à Londres le 23 mars suivant, eut l'occasion d'y présenter ses hommages au duc d'Aumale qu'il avait connu en Afrique, consolida l'alliance anglaise menacée lors de l'attentat d'Orsini, et quitta ce poste le 23 avril 1859, pour prendre le commandement de l'armée d'observation du Rhin, lors de la campagne d'Italie. L'organisation de cette armée avait été nécessitée par les dispositions de la Prusse, dont le régent, dès le mois de juin, avait mobilisé les troupes de campagne et la landwehr. Après l'entrevue de Villafranca, Pélissier quitta cette armée, succéda au duc de Plaisance comme grand-chancelier de la Légion d'honneur le 23 juillet 1859, et fut nommé gouverneur général de l'Algérie le 23 novembre 1860. Il exerça ces importantes fonctions jusqu'à sa mort. Sous une apparence

pleine de rudesse, Pélissier cachait un esprit primesautier et badin ; il rimait volontiers des madrigaux et des épigrammes, voire même des chansons légères. L'impératrice Eugénie lui avait fait épouser, en 1858, une jeune et riche Espagnole, fille du marquis de Paniego.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Amable-Jean-Jacques PÉLISSIER

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr