État civil :
Né le 29 mai 1884
Décédé le 22 avril 1965
Département :
Vienne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 14 janvier 1936
Fin de mandat le 31 décembre 1944

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

ANDRÉ (ADRIEN, HONORÉ). né le 29 mai 1884 à La Bussière (Vienne).

Député de la Vienne de 1928 à 1936, Sénateur de la Vienne de 1936 à 1944 puis Député de la Vienne de 1951 à 1958.

M. Adrien André a été élu pour la première fois Député de la Vienne aux élections générales des 22 et 29 avril 1928 au deuxième tour de scrutin par 10.720 voix contre 5.343 à M. Ribarbiere. Inscrit au groupe de la gauche radicale. Il fut membre de la Commission des douanes et des conventions commerciales. Exploitant agricole, adjoint au maire de la commune rurale de Béthines, conseiller de l'arrondissement de Montmorillon, son attention se porta tout naturellement sur les questions agricoles.

En 1929, il demanda à interpeller le Gouvernement sur la baisse du prix du blé. Puis il prit part à la discussion du projet de loi relatif au commerce des blés et à celle du budget de l'Agriculture pour 1930. Il déposa en 1931 une proposition de loi tendant à fixer un prix minimum pour le blé et une autre proposition tendant à accorder une aide aux agriculteurs victimes de la grêle en août 1929. Il proposa en 1932 de réglementer les importations de blé et d'établir des Statistiques sur les récoltes de céréales par la création de carnets à souches pour les possesseurs de matériel de battage. Chevalier de la Légion d'Honneur, Chevalier du Mérite agricole et du Mérite social, conseiller général, il fut réélu dès le premier tour aux élections législatives du 1er mai 1932 par 9.203 voix contre 3.921 à M. Monplanet et 3.129 à M. Viaux. De nouveau membre de la Commission des douanes et des conventions commerciales, il fut l'auteur d'une proposition de loi tendant à sauvegarder les droits acquis de certaines catégories de postiers et d'une proposition de loi tendant à modifier l'article 23 de la loi du 13 juillet 1933 relatif au délai de forclusion en matière de renouvellement des baux et immeubles à usage commercial et industriel.

Elu Sénateur de la Vienne le 20 octobre 1935, il se démit de son mandat de Député le 4 février 1936. Membre des Commissions des pétitions, des douanes, et des comptes définitifs, il appartenait au groupe de la gauche démocratique. Sous le régime de la Constitution de 1946, il se présenta de nouveau aux élections législatives le 17 juin 1951. Conseiller général et maire de Béthines, il figurait en tête de la liste du parti républicain radical et radical-socialiste qui recueillit 19.454 voix. Elu Député, il fit partie de la Commission de la famille et, de la santé publique et de la Commission du travail et de la sécurité sociale. Il déposa une proposition de loi tendant au rétablissement du scrutin d'arrondissement uninominal à deux tours pour l'élection des membres de l'Assemblée Nationale et une proposition de loi tendant à l'abrogation des décrets 55-117 et 55-118 du 20 janvier 1955 pris en application de la loi du 11 avril 1954 qui autorisait le Gouvernement à mettre en oeuvre un programme d'équilibre financier et d'expansion économique.

Réélu aux élections législatives du 2 janvier 1956 où la liste du parti radical obtint 23.090 voix, il fut membre de la Commission du travail et de la sécurité sociale et de la Commission de la marine marchande et des pêches. Il déposa le 3 février 1956 une proposition de loi tendant au rétablissement du scrutin d'arrondissement uninominal à deux tours, pour l'élection des membres de l'Assemblée Nationale.

Il ne s'est pas représenté aux élections de novembre 1958.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

ANDRE (Adrien, Baptiste, Honoré)

Né le 29 mai 1884 à la Bussière (Vienne)

Décédé le 22 avril 1965 à Béthines (Vienne)

Député de la Vienne de 1928 à 1936

Sénateur de la Vienne de 1936 à 1944

Député de la Vienne de 1951 à 1958

(Voir la première partie de la biographie d'Adrien André dans le dictionnaire des parlementaires français, 1889-1940, tome I, p. 373, 374).

Inéligible en raison de son vote accordant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, Adrien André est relevé de cette inéligibilité par une décision du jury d'honneur en date de 25 avril 1945, pour avoir participé à la Résistance. Aussi retrouve-t-il ses mandats locaux de maire de Béthines et de conseiller général de Saint-Savin en 1945. En revanche, la liste Union des républicains et défense rurale, sur laquelle if figure en seconde position, n'obtient que 16 661 suffrages et n'a pas d'élu aux élections pour la première Assemblée nationale Constituante. Aux élections suivantes, Adrien André ne se représente pas.

Lors des élections législatives de 17 juin 1951, en tant que président de la Fédération radicale de la Vienne, il est tête de liste de ce parti. Celle-ci améliore son score avec 18 514 vois et 12,4% des suffrages et, grâce au système des apparentements, obtient un siège.

Dans sa profession de foi, Adrien André se présente comme un fidèle héritier de la Troisième République, partisan du scrutin d'arrondissement, ennemi des extrêmes, favorable au retour à l'ordre dans tous les domaines, à la défense de la paysannerie, "arbitre de la politique nationale et pilier de la prospérité économique et financière de la France". La laïcité et le refus du capitalisme d'Etat figure aussi parmi les principaux points de son programme.

Au cours de la législature, Adrien André appartient à la Commission de la famille, de la population et de la santé publique et à la Commission du travail et de la sécurité sociale. S'il n'intervient pas dans les débats, il dépose trois propositions de loi : une sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement uninominal à deux tours, une autre tendant à modifier la date de la 2e session ordinaire des conseil généraux et une dernière tendant à l'abrogation des décrets pris en application de la loi du 11 août 1954 autorisant le Gouvernement à mettre en oeuvre un programme d'équilibre financier, d'expansion économique et de progrès social. Ses votes sont en harmonie avec son programme. Il vote contre la loi Marie, contre l'échelle mobile des salaires, approuve la ratification des traités instituant la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) et la Communauté européenne de défense (CED). En revanche, le 30 août 1954, il vote la question préalable sur le même sujet, ce qui équivaut au rejet du projet d'armée européenne. Il soutient le Gouvernement Mendès-France jusqu'au dernier jour et se joint à ceux qui votent pour le retour au scrutin d'arrondissement.

Aux élections du 2 janvier 1956, Adrien André conduit une liste radicale apparenté à la suite SFIO au sein du Front républicain. Dans sa profession de loi, il dénonce de nouveau la loi électorale et les apparentements (qui "baillonnent le suffrage universel"), se réclame de l'action positive de Pierre Mendès-France - notamment en Indochine -, insiste sur la défense de l'agriculture, propose des mesures pour désarmer le mécontentement des artisans et des commerçants qui se manifeste alors au sein du mouvement de Pierre Poujade, réaffirme son attachement à la laïcité et à une politique de bourses pour l'enseignement et enfin propose des réformes en Algérie. Son score électoral s'améliore par rapport à 1951, puisqu'il rassemble 23 090 voix et dépasse celui de la liste MRP.

Au cours de la nouvelle législature, il est nommé membre de la Commission du travail et de la sécurité sociale en 1957, de la Commission de la marine marchande et des pêches. Sa seule activité parlementaire publique est le dépôt, le 3 février 1956, d'une nouvelle proposition de la loi faveur du scrutin d'arrondissement. Il soutient, dans la plupart des ses votes, les Gouvernements, jusqu'au vote de confiance à Pierre Pflimlin, mais refuse, le 1er juin 1958, la confiance et les pleins pouvoirs au général de Gaulle.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Adrien ANDRE

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