État civil :
Né le 16 septembre 1839
Décédé le 10 septembre 1907
Profession :
Avocat
Département :
Haute-Garonne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 7 janvier 1906
Fin de mandat le 10 septembre 1907 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

CAZE (EDMOND-MARIE-JUSTIN), député de 1876 à 1835, né à Toulouse (Haute-Garonne), le 16 septembre 1839, étudia le droit et se fit recevoir avocat. Inscrit au barreau de Toulouse et conseiller général de la Haute-Garonne, il se présenta comme candidat républicain aux élections législatives de 1876, et fut élu au second tour de scrutin, le 5 mars, député de l'arrondissement de Villefranche, par 6,712 voix (13,239 votants, 16,524 inscrits), contre 6,376 à M. de Lamothe. Il siégea dans la majorité républicaine, fut des 363, et sollicita le 14 octobre 1877 le renouvellement de son mandat; mais il échoua avec 7,135 voix contre son ancien concurrent conservateur, M. de Lamothe, élu par 7,189 suffrages. L'élection ayant été annulée, la circonscription de Villefranche fut appelée de nouveau au scrutin le 3 mars 1878, et M. Caze l'emporta cette fois par 8,368 voix (9,797 votants, 16,860 inscrits; M. de Lamothe ne s'était pas représenté. M. Caze suivit la politique opportuniste, soutint le ministère Dufaure, vota pour l'amnistie partielle, pour l'invalidation de Blanqui, pour l'article 7 et l'application des décrets aux congrégations, etc.; et se représenta aux élections du 21 août 1881. Il s'exprimait ainsi dans sa profession de foi : « Depuis qu'il fonctionne dans sa sincérité et sa liberté, ce gouvernement nous a donné la paix à l'intérieur, la paix à l'extérieur, la prospérité financière...» M. Caze réélu par 7,307 voix (14,126 votants, 17,064 inscrits), contre 6,536 à M. d'Ayguevives, ancien député, siégea dans l'Union républicaine, et se prononça avec les opportunistes : contre l'abrogation du Concordat, contre l'élection de la magistrature, pour l'ordre du jour de confiance au ministère J. Ferry à propos de la révision, pour les crédits de l'expédition du Tonkin, contre l'élection des sénateurs par le suffrage universel. Les adversaires de M. Caze lui ont reproché sa participation, comme administrateur, aux spéculations de diverses entreprises financières ou industrielles. M. Caze ne fit point partie de la Chambre de 1885. Il avait été nommé président du Conseil d'administration des chemins de fer de l'Etat.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

CAZE (EDMOND, MARIE, JUSTIN), né à Toulouse (Haute-Garonne) le 16 septembre 1839, mort à Toutens (Haute-Garonne) le 10 septembre 1907.

Député de la Haute-Garonne de 1876 à 1877, de 1878 à 1885 et de 1889 à 1906.

Sénateur de la Haute-Garonne de 1906 à 1907.

Sous-Secrétaire d'Etat à l'Agriculture de novembre 1881 à janvier 1882.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 3.)

Edmond Caze qui n'avait obtenu qu'un très petit nombre de voix aux élections générales de 1885 et auquel le scrutin départemental avait coûté son siège, prit sa revanche à celles du 22 septembre 1889 en se faisant élire comme « républicain de gouvernement », dès le premier tour de scrutin, avec 7.807 suffrages, par les électeurs de la circonscription de Villefranche, contre 6.665 à M. Jaffary, sur 14.892 votants. Il était dès cette époque maire de Toutens - il devait le rester jusqu'à sa mort ; il avait été auparavant conseiller général du canton de Fronton.

Ses électeurs lui restèrent fidèles et il conserva son siège de député aux élections du 20 août 1893 par 7.648 voix contre 5.754 à M. Auberjon, sur 13.795 votants, aux élections du 8 mai 1898 par 6.919 voix sur 13.932 votants et aux élections du 27 avril 1902 par 7.701 voix contre 6.123 à M. Dieulafoy sur 14.094 votants. Toujours au premier tour de scrutin. A cette date, il était président de la Société nationale d'encouragement à l'agriculture; en réalité, ses professions de foi le montrent préoccupé moins d'« encourager » que de « protéger » l'agriculture française. Cet ancien Sous-Secrétaire d'Etat à l'agriculture du « grand Ministère » Gambetta, cet avocat et docteur en droit, d'ailleurs fils d'un conseiller à la Cour d'appel, mais moins juriste qu'économiste, était en effet un apôtre convaincu du protectionnisme douanier ; il s'intéressait moins à la politique qu'à l'économie et se montrait avant tout soucieux de défendre les intérêts de ses mandants, pour la plupart agriculteurs. « On vous disait naguère, leur déclarait-il, de descendre dans vos consciences et de vous demander si vous voudriez prêter les mains à cette politique. Je vous prie à mon tour de descendre dans votre bourse et de vous demander si vous voulez continuer à y trouver la main du fisc prenant le plus clair du maigre revenu que votre incessant labeur parvient à arracher à votre terre. »

A la Chambre, au cours de la cinquième législature (1889-1893), il proposa de distribuer gratuitement des graines fourragères aux petits cultivateurs ; lors de la discussion du budget de l'agriculture de l'exercice 1894, il parla du relèvement du droit de douane sur le blé ; il s'inquiéta aussi des fraudes commises en matière de droits sur les céréales. L'intérêt qu'il portait aux questions douanières le désignait tout naturellement pour siéger, sous la législature suivante (1893-1898), à la Commission chargée d'examiner les projets et propositions de loi relatifs au tarif général des douanes. Cette sixième législature le vit déployer sa plus grande -activité parlementaire, déposant cinq propositions de loi sur le régime de l'importation des blés et farines étrangers, proposant, au cours de la discussion du budget de l'exercice 1896, de majorer des taxes pour réparer les dommages provoqués par la grêle et les calamités atmosphériques, poussant enfin le Gouvernement à négocier avec les Compagnies de chemins de fer un abaissement des tarifs de transport des blés. Edmond Caze s'était en effet intéressé aux chemins de fer non moins qu'aux tarifs douaniers ; sous la cinquième législature, il avait été membre de la Commission des chemins de fer, et aux élections de 1898, il se présentait à ses électeurs comme « ancien avocat et constructeur de chemins de fer ». Il appartint d'ailleurs au Comité consultatif des chemins de fer, aussi bien qu'au Conseil supérieur de l'agriculture. Son activité fut moindre sous les deux législatures suivantes ; il appartint, sous la septième (1898-1902), aux Commissions de l'agriculture et du commerce et de l'industrie, sous la huitième (1902-1906), aux Commissions de l'armée et des travaux publics et des chemins de fer. Il déposa en 1905 deux propositions de loi, l'une sur la protection des enfants maltraités ou moralement abandonnés, l'autre sur les sociétés commerciales.

Il fut élu sénateur de la Haute-Garonne le 7 janvier 1906 par 595 suffrages sur 948 votants, mais il n'eut guère le temps de jouer un rôle à la Haute Assemblée : il mourut le 10 septembre 1907 à 68 ans, et son décès fut annoncé au Sénat le 22 octobre 1907 par le Président Antonin Dubost, qui fit l'éloge de ses convictions démocratiques : « Edmond Caze, déclara-t-il était de ces républicains ardents et généreux qui, bien avant l'avènement de la République, avaient hautement affirmé leur idéal politique, et eurent l'honneur d'en commencer la réalisation aux côtés de Gambetta dont il était l'ami depuis sa jeunesse... Bon, simple et modeste, sympathique à tous ceux qui l'ont connu, il a rendu au parti républicain des services qui ne seront pas oubliés. »

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Edmond CAZE

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