État civil :
Né le 11 juin 1807
Décédé le 20 février 1890
Profession :
Militaire
Département :
Manche
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 janvier 1876
Fin de mandat le 4 janvier 1879 ( Non réélu )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

DARU (NAPOLÉON, COMTE), pair de France, représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848-1849, ministre, représentant en 1871, sénateur de 1876 à 1879, né à Paris le 11 juin 1807, fils du comte Daru, était filleul de Napoléon et de Joséphine. Après avoir fait ses études au lycée Louis-le-Grand, il entra à l'Ecole polytechnique en 1826, à l'école d'application de Metz en 1827, en sortit sous-lieutenant d'artillerie en 1830, et se distingua, dans la campagne d'Algérie, à l'attaque du Fort-l'Empereur où il fut blessé et décoré. Lieutenant en premier en 1831, il entra à la Chambre des pairs, par droit héréditaire, le 2 janvier 1833, se mêla activement aux discussions relatives aux travaux publics, et fut membre, et souvent président, des commissions de chemins de fer. Nommé capitaine en second en 1836, capitaine en premier en 1840, il donna sa démission en 1848. Le 7 janvier 1849, le département de la Manche l'élut représentant du peuple à l'Assemblée constituante, en remplacement de M. Reibel, démissionnaire, par 15,514 voix, sur 35,353 votants et 159,181 inscrits contre MM. Le Marois, 9,713 voix, Henry (de Cherbourg), 3,525 voix, H. de Tocqueville, 2,417 voix, et Dupetit-Thouars, 1,650 voix. Il siégea à droite et fit partie du comité des travaux publics. Membre du comité électoral de la rue de Poitiers, il fut réélu à l'Assemblée législative, dans le même département, le 13 mai 1849, le 2e sur 13, par 77,491 voix (94,481 votants, 163,192 inscrits), siégea, dans la majorité et s'associa à ses votes sur les lois d'enseignement, sur l'expédition romaine, fit partie de la commission dite des Burgraves, chargée de préparer la loi du 31 mai restrictive du suffrage universel, et fut vice-président de l'Assemblée en 1850 et 1851. Il protesta contre le coup d'Etat de décembre 1851, fut enfermé pendant quelques jours à Vincennes, et rentra dans la vie privée. Il en sortit aux élections du 24 mai 1869, et fut élu, comme candidat de l'opposition, au 2e tour de scrutin, député de la 4e circonscription de la Manche au Corps législatif, par 16,087 voix sur 31,962 votants et 38,420 inscrits, contre M. René de Tocqueville, 15,809 voix. Il devint un des chefs du tiers-parti, signa l'interpellation des 116, fut élu vice-président de la Chambre, en décembre, et, le 2 janvier 1870, consentit à entrer avec M. Buffet dans le cabinet Emile Ollivier, comme ministre des Affaires étrangères. Il répondit aux interpellations de Jules Favre, fut mêlé aux négociations relatives à l'attitude du gouvernement vis-à-vis du Concile du Vatican, et, désapprouvant la politique plébiscitaire du cabinet, donna sa démission le 13 avril. Il vota pour la guerre contre la Prusse, fut nommé membre du comité de défense, après nos premières défaites (2 août) alla dans la Manche organiser la défense, protesta (janvier 1871) contre la dissolution des conseils généraux, et fut élu, le 8 février suivant, représentant de la Manche à l'Assemblée nationale, le 2e sur 11, par 75,827 voix sur 88,856 votants et 153,878 inscrits. Il prit place au centre droit, présida la commission d'enquête sur la révolution du 4 septembre et sur l'insurrection communaliste du 18 mars, dont le rapport fut l'objet de nombreuses protestations, fit partie du comité des Neuf, qui devait réclamer la restauration de la monarchie, et vota : pour la paix, pour l'abrogation des lois d'exil, pour la pétition des évêques, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée, contre le service militaire de trois ans, pour l'amendement Target, pour la démission de Thiers, pour l'arrêté contre les enterrements civils, pour le septennat, pour le ministère de Broglie, contre les lois constitutionnelles. Elu, le 30 janvier 1876, sénateur de la Manche, le 2e sur 3, par 400 voix sur 757 votants, il prit place à droite, soutint le ministère de Broglie-Fourtou, vota la dissolution de la Chambre (23 juin 1877), et échoua, dans le même département, au renouvellement triennal du 5 janvier 1879, avec 320 voix contre 396 obtenues par le dernier élu de la liste républicaine, M. Dufresne. Le comte Daru est officier de la Légion d'honneur du 27 avril 1840, membre de l'Académie des sciences morales et politiques depuis 1860, et a fait partie du conseil général de la Manche, qu'il a présidé. On a de lui : Des chemins de fer et de l'application de la loi du 11 juin 1842 (1843); Le comte Beugnot (1865).

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Napoléon DARU

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