État civil :
Né le 9 avril 1844
Décédé le 26 octobre 1904
Profession :
Avocat
Département :
Pyrénées-Orientales
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 21 février 1897
Elu le 28 janvier 1900
Fin de mandat le 26 octobre 1904 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

DELCROS (ELIE), né à Perpignan (Pyrénées-Orientales), le 9 avril 1844, mort à Perpignan le 26 octobre 1904.

Sénateur des Pyrénées-Orientales de 1897 à 1904.

Doué pour la parole, la vie publique et le service de ses concitoyens, Elie Delcros joua vite un rôle important dans sa ville natale. Avocat, capitaine de mobiles en 1870, juge au tribunal supérieur d'Andorre, administrateur des hospices de la ville, il devient conseiller municipal (élu au second tour, le 13 mai 1888, en dix-neuvième position, puis réélu au second tour à l'élection partielle du 9 février 1890), enfin maire de la ville le 16 février 1890.

La mort d'Emmanuel Arago, sénateur des Pyrénées-Orientales, ouvre à Elie Delcros l'accès du Parlement. Candidat radical-socialiste, il est élu sénateur le 21 février 1897, au second tour de scrutin, par 267 voix sur 467 suffrages exprimés, grâce au retrait du député radical Rolland et du candidat radical-socialiste Félix Lissorgues, battant ainsi le député républicain Escanyé qui était en tête au premier tour.

Inscrit au groupe de la Gauche démocratique, Elie Delcros participe bientôt activement aux débats du Sénat. En novembre 1898, il est secrétaire de la Commission du projet Bérenger de réforme du règlement ; en décembre, membre de la Commission des patentes. Le 27 janvier 1899, il soutient en vain l'amendement du sénateur Gauthier tendant à abaisser de 12 à 11° le titre légal des vins.

Réélu sénateur le 28 janvier 1900 par 420 voix sur 456 suffrages exprimés, il est chargé du rapport sur le budget de l'Imprimerie nationale, ainsi que d'un rapport sur les taxes de remplacement de l'octroi dans diverses villes, objet aussi de son intervention à la séance du 31 décembre 1900.

En 1901, il intervient sur le budget de la Guerre (5 février) et sur les taxes de remplacement de l'octroi à plusieurs reprises : 15 mars, 27 et 28 juin. Membre de la Commission des finances, il est chargé, cette même année, de rapporter le budget des Monnaies et Médailles, les taxes de remplacement de l'octroi à Lyon et la taxe sur les locaux industriels et commerciaux à Paris.

En outre, il est membre de la Commission de l'armée à laquelle il s'intéresse de plus en plus vivement.

Il renonce en 1902 à ses fonctions municipales (le 15 mai). Cette même année, il est encore rapporteur de plusieurs taxes de remplacement, les 14 et 24 février, le 27 juin, les 2, 4 et 5 décembre ; il intervient sur le même sujet le 8 juillet, sur le régime des alcools le 14 mars, et en faveur de la consommation de vin par la troupe le 24 mars. Mais, surtout, il se préoccupe de la réforme du service militaire, objet de ses interventions des 1er et 3 juillet, et qui sera la grande affaire de sa vie parlementaire.

En fait, le sénateur Rolland, auteur du projet de loi de deux ans, et désigné comme rapporteur de ce même projet, se trouvait hors d'état, par raison de santé, de soutenir les fatigues de la discussion quotidienne d'un texte âprement controversé.

C'est Elie Delcros qui porta la plus grande part de cette charge, intervenant continuellement les 20, 22, 29 et 30 janvier, 5, 6, 10, 12, 17, 19, 20 et 26 février, 26, 28 et 29 mai, 3, 4, 5, 9, 11 et 12 juin 1903, en faveur du projet Rolland dont l'adoption fut en bonne partie son oeuvre.

Cela ne l'empêchait pas de revenir, le 23 mars 1903, sur la question du vin de la troupe, les 23 et 29 décembre sur l'ordinaire, et de rapporter le budget de l'Instruction publique les 24 et 26 décembre.

En janvier 1904, il est élu conseiller général du canton de Latour-de-France (Pyrénées-Orientales). Au Sénat, il dépose, le 22 mars, un rapport sur la cession de terrains militaires à la ville de Perpignan. C'est son dernier acte parlementaire : il meurt le 26 octobre de la même année, à peine âgé de 60 ans.

Son éloge fut prononcé au Sénat, le 28 octobre, par le vice-président Barbey : « C'est au moment ou il avait acquis, dans cette enceinte, une légitime autorité et où il était en droit de compter sur un brillant avenir, que notre excellent collègue nous a été subitement enlevé. Nous le saluons avec un vif sentiment de regret. »

Il avait publié en 1881, une brochure sur le Chemin de fer de Perpignan au Barcarès.

Il était Chevalier de la Légion d'honneur depuis août 1890, et Officier d'Académie.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Elie DELCROS

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