État civil :
Né le 20 octobre 1861
Décédé le 13 novembre 1950
Profession :
Médecin
Département :
Orne
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 9 janvier 1927
Elu le 14 janvier 1936
Fin de mandat le 31 décembre 1944

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

DENTU (GEORGES, HENRY), né à Lisieux (Calvados) le 20 octobre 1861, mort à Vimoutiers (Orne) le 13 novembre 1950.

Sénateur de l'Orne de 1927 à 1944.

Georges Dentu, né d'une famille normande modeste, fils de Stanislas, Alexis Dentu et de Pauline Girard, sentit naître en lui, fort jeune, la vocation médicale. Bien que son existence familiale ne favorisât pas ce genre d'études, il parvint au doctorat en médecine. Il n'oublia pas pour autant ses origines -et se fit médecin de campagne.

Il se maria en 1887 et eut huit enfants, dont deux moururent en bas âge. Bien que de fortune modeste, il réussit à donner une solide instruction aux six autres, cinq filles et un garçon.

Mais son dévouement à ses semblables ne se limita pas à la cause médicale ; il comprit bientôt que ses compatriotes de l'Orne avaient besoin de ses services sur les plans municipal, départemental et national.

C'est ainsi qu'il suivit cette sorte de filière politique traditionnelle qui fut le sort de tant de parlementaires. Conseiller municipal de Vimoutiers, il fut maire de sa commune de 1908 à 1945. Conseiller général de l'Orne, il présida l'Assemblée départementale de 1931 à 1940.

Enfin, il fut élu le 9 janvier 1927 sénateur de l'Orne, au troisième tour de scrutin après avoir recueilli 342 voix sur 838 suffrages exprimés au premier tour, 417 sur 842 suffrages exprimés au deuxième tour et 458 voix sur 835 suffrages exprimés au troisième tour.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrivit au groupe de la gauche républicaine.

Il appartint successivement à plusieurs commissions ; mais son activité parlementaire se manifesta plus spécialement au sein de la Commission de l'hygiène, de l'assistance, de l'assurance et de la prévoyance sociale, et de la Commission de l'enseignement. En 1933, il fut également membre de la Commission de comptabilité et de la Commission de l'administration générale, départementale et communale.

Au nom des Commission de l'hygiène et de l'enseignement, il déposa et soutint de nombreux rapports : sur l'application aux ouvriers forestiers de certaines dispositions du Code des assurances sociales en vigueur dans les départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle, sur le projet de loi rattachant au Ministère du Travail, de l'Hygiène, de l'Assistance et de la Prévoyance sociale divers services du Commissariat général de la République à Strasbourg (1930), sur divers textes relatifs à l'exercice de la médecine (1931, 1932, 1933, 1935) et de l'art dentaire (1935), sur la fixation des prix de journée dans les établissements hospitaliers (1932), sur la composition et les attributions de l'Office national et des Offices départementaux des Pupilles de la Nation (1933).

Georges Dentu fut réélu sénateur de l'Orne le 20 octobre 1935, au premier tour de scrutin, avec 640 voix sur 843 suffrages exprimés.

Le 16 janvier 1936, il fut élu secrétaire du Sénat. Il le demeura jusqu'en 1940.

Au cours de son deuxième mandat, il appartint aux Commissions de la comptabilité, de l'administration générale, départementale et communale, de l'enseignement et des finances.

C'est au nom de cette dernière Commission qu'il participa aux discussions budgétaires en qualité de rapporteur du budget de la Légion d'honneur et demanda que le contingent de décorations avec traitement fût fixé pour cinq ans à dater du 1er décembre 1937, pour divers personnels des armées de terre et de mer.

Son activité parlementaire se déploya désormais surtout dans le cadre de la Commission des finances. C'est ainsi qu'il présenta des rapports sur un projet de loi tendant à autoriser l'achat de terrains à Mexico, Ottawa, Sofia et Rio de Janeiro (1937), sur l'ouverture de crédits pour l'exécution de travaux exceptionnels d'intérêt forestier sur les domaines de l'Etat, des départements et des communes (1938), sur le projet de création de nouveaux contingents de décorations (1939).

A la séance de l'Assemblée Nationale du 10 juillet 1940 à Vichy, Georges Dentu né prit pas part au vote accordant des pouvoirs exceptionnels au maréchal Pétain.

Il se retira alors dans son département, où il reprit sa vie d'antan auprès de sa femme et de ses enfants, et ses administrés retrouveront en lui le dévoué médecin de campagne. Il conservera cependant une activité d'administrateur public comme membre du conseil départemental, poste auquel il fut nommé en 1943. Cette fonction d'ailleurs purement honorifique, fut le dernier acte de sa vie politique.

La fin de son existence fut empreinte de tristesse car il assista, impuissant, à la perte totale de la vue qui frappa son épouse. La fatalité devait d'ailleurs abréger ses jours puisqu'il fut victime d'un accident automobile sur la route de Canapville, à Meulles, le 5 novembre 1950 ; Georges Dentu succombait huit jours plus tard à ses blessures, à Vimouticrs (Orne). Il était âgé de 89 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

DENTU (Georges)

Né le 15 avril 1886 à Lille (Nord)

Décédé le 13 novembre 1950 à Vimoutiers (Orne)

Sénateur du Pas-de-Calais de 1934 à 1944

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome IV, p. 1388 et 1389)

Georges Dentu ne prend pas part au vote du 10 juillet 1940. Il se retire alors dans son département, où il reprend son activité médicale.

Il meurt le 13 novembre 1950 des suites d'un accident de la route.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Georges DENTU

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