État civil :
Né le 11 janvier 1874
Décédé le 19 septembre 1920
Profession :
Maître des Requêtes au Conseil d'Etat
Département :
Nièvre
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 11 janvier 1920
Fin de mandat le 19 septembre 1920 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

IMBART DE LA TOUR (JEAN, BAPTISTE, JACQUES), né le 11 janvier 1874 à Ablon (Seine-et-Oise), mort le 19 septembre 1920 à Paris.

Sénateur de la Nièvre en 1920.

Jean Imbart de la Tour est issu d'une vieille famille nivernaise. Entré très jeune au Conseil d'Etat, il est maître des requêtes. Mais il n'oublie pas la Nièvre et il est conseiller municipal du petit village de Fléty. Aussi quand en 1920, âgé de 46 ans, il se présente aux élections sénatoriales du 11 janvier, est-il désigné par son département pour le représenter au palais du Luxembourg. Au premier tour, aucun des sept candidats n'est élu, mais au deuxième, Massé (462 voix), Chomet (432) et Imbart (405) obtiennent leurs sièges à la majorité absolue des 672 suffrages exprimés. Imbart participe, le 17 janvier 1920, à l'Assemblée nationale qui porte Paul Deschanel à la présidence de la République. Appelé dès son arrivée à la commission des Affaires étrangères, il aura au Sénat une activité intense mais de courte durée. En février, il est rapporteur d'un texte sur le relèvement des tarifs du chemin de fer ; en mars, il parle sur le relèvement des taxes postales, sur la retraite des conseillers d'Etat, préfets et sous-préfets, sur les douzièmes provisoires ; en mai, il parle sur les nouvelles ressources fiscales, en juin il rapporte le traité de paix avec l'Autriche. En juillet il prend la parole sur la préparation militaire et, à propos du budget, sur l'inspection du travail, les liaisons ferroviaires est-ouest, les conseils de préfecture et les tribunaux administratifs régionaux. Mais Imbart voit aussi les choses de haut : le 20 mai, dans un débat fiscal, il déclare : « une politique financière ne peut être uniquement une politique d'impôts, non plus qu'une politique d'emprunts ... c'est une politique de compression des dépenses qui tend à la réduction de la dette et que j'appelle une politique d'amortissement; c'est d'autre part une politique qui tend à réaliser dans les services publics les économies nécessaires et je l'appellerai une politique de réforme ». Son titre de gloire restera le remarquable discours qu'il fit le 23 juin pour rapporter le traité de paix avec l'Autriche. Combattu par La Marzelle, Imbart sera soutenu dans la discussion par Millerand, président du Conseil et ministre des Affaires étrangères. Et il recevra finalement les félicitations de ses collègues.

Mais le Sénat ne retrouvera pas Imbart à la rentrée d'automne car le 19 septembre 1920, le sénateur de la Nièvre décède subitement à Paris, dans sa 47e année.

Imbart de la Tour était chevalier de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean IMBART DE LA TOUR

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