État civil :
Né le 3 février 1823
Décédé le 13 mars 1889
Profession :
Amiral
Département :
Inamovible
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 13 décembre 1875
Fin de mandat le 13 mars 1889 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)

avant 1889

JAURÈS (CONSTANT-LOUIS-JEAN-BENJAMIN), représentant en 1871, sénateur de 1875 à 1889, ministre, né à Albi (Tarn) le 3 février 1823, mort à Paris le 13 mars 1889, fils du vice-amiral Jaurès (mort en 1870), entra en 1839 à l'école navale, en sortit aspirant en 1841, devint enseigne en 1845, lieutenant de vaisseau en 1850, capitaine de frégate en 1861, capitaine de vaisseau le 22 mai 1869, et membre de la commission des marchés maritimes. Il fit toutes les campagnes navales du second Empire en Crimée, en Italie, en Chine, en Cochinchine et au Mexique. En juillet 1870, il reçut le commandement de la frégate cuirassée l'Héroïne, dans l'escadre du Nord destinée à opérer une diversion sur les côtes d'Allemagne. Nos défaites n'ayant pas permis d'organiser cette expédition, il fut nommé (novembre 1870) général de brigade, chargé d'organiser le 21e corps, qui combattit sur la Loire, dans la Sarthe et la Mayenne. Après les combats de Marchenoir et de Sillé-le-Guillaume, il fut promu général de division (16 janvier 1871). La commission de révision des grades, « en reconnaissance des services éminents qu'il avait rendus, » le maintint contre-amiral. Le 8 février 1871, il échoua à la députation, sans s'être présenté, dans le Tarn, avec 38,109 voix sur 78,006 votants ; mais il fut élu, aux élections complémentaires du 2 juillet suivant, représentant du Tarn à l'Assemblée nationale, par 45,111 voix sur 67,676 inscrits, en l'emplacement du général Trochu qui avait opté pour le Morbihan. Il siégea au centre gauche, dont il devint vice-président, vota contre la pétition des évêques, contre le pouvoir constituant de l'Assemblée, contre le service militaire de trois ans, contre la démission de Thiers au 24 mai, contre le septennat, s'abstint sur l'admission à titre définitif des princes d'Orléans dans l'armée, et se prononça contre le ministère de Broglie, pour l'amendement Wallon, pour les lois constitutionnelles.

Le 13 décembre 1875, il fut élu sénateur inamovible par l'Assemblée nationale, le 35e sur 75, avec 351 voix sur 689 votants. Nommé au commandement en second de l'escadre de la Méditerranée le 25 février 1876, il dut se rendre dans les eaux de Salonique, pour demander satisfaction de l'assassinat du consul de France. En octobre suivant, il fut appelé au commandement de l'escadre de Cherbourg, devint vice-amiral le 31 octobre 1878, et fut nommé (12 décembre) ambassadeur en Espagne. De là, il passa (17 février 1882) à l'ambassade de Saint-Pétersbourg d'où, rappelé le 10 novembre 1883, il revint prendre sa place à la gauche du Sénat, avec laquelle il a constamment voté ; il s'est cependant abstenu (22 juin 1886) dans le scrutin sur l'expulsion des princes. Après la chute du ministère Floquet, il accepta, dans le nouveau cabinet Tirard, le portefeuille de la Marine 23 février 1889) et mourut à ce poste moins d'un mois après. Officier de la Légion d'honneur du 22 avril 1861, commandeur du 5 septembre 1877, grand-officier du 12 juillet 1888.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Benjamin JAURES

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