État civil :
Né le 8 mai 1868
Décédé le 11 mars 1949
Profession :
Industriel
Département :
Corse
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu du 11 janvier 1920 au 8 janvier 1927 ( Vosges )

Réélu le 11 mai 1930 ( Corse )
Réélu le 10 janvier 1939 ( Corse )
Fin de mandat le 21 octobre 1945

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

LEDERLIN (PAUL), né le 8 mai 1868 à Rothau (Bas-Rhin).

Sénateur des Vosges de 1920 à 1927.

Sénateur de la Corse de 1930 à 1945.

Après des études au collège Sainte-Barbe, au lycée Saint-Louis, puis à l'Institut polytechnique de Lausanne, Paul Lederlin prend la succession de son père aux blanchisseries et teintureries de Thaon et administre, en outre, plusieurs autres sociétés.

C'est une des personnalités industrielles les plus en vue de l'entre-deux guerres et c'est surtout dans l'industrie textile qu'il donne la mesure de son esprit d'entreprise. Il accentue le rayonnement de l'industrie de la blanchisserie et de la teinturerie, non seulement dans toute la France, mais encore dans l'Europe entière, au-delà des mers, dans les colonies françaises et en de nombreuses possessions étrangères. Il sait conquérir les marchés d'exportation, imposer au monde des affaires son autorité et accroître la renommée des exploitations industrielles dont il a la lourde charge. Pendant la Grande Guerre Paul Lederlin se consacre corps et âme au salut de son pays. Dès l'armistice il s'emploie à reconstituer les usines que l'invasion avait détruites et à assurer l'existence des travailleurs attachés aux ateliers.

Il ne reste pas indifférent au développement agricole du pays. Il veut industrialiser l'agriculture, sachant que l'industrie et la terre sont les sources combinées du bonheur individuel et collectif. Il crée de nombreux champs d'expérience, des fermes modèles.

Philanthrope de tradition et de tempérament, Paul Lederlin poursuit énergiquement et amène à un haut degré de perfectionnement les réalisations sociales de son père.

Ami de l'école publique, il met tout en oeuvre pour en assurer le développement pédagogique et rendre la fréquentation plus attrayante. Il crée des cours postscolaires, des écoles ménagères, des cours de dessin, d'apprentissage. Il participe au grand mouvement des écoles techniques françaises et inscrit son nom parmi les bienfaiteurs de l'Ecole centrale de Paris, de l'Ecole polytechnique, de l'Ecole de physique et chimie, des écoles professionnelles régionales de Rouen, Roubaix et Lyon.

Il favorise toutes les oeuvres de prénatalité ou de puériculture, bâtit des crèches, des pouponnières, fait fonctionner des dispensaires d'hygiène sociale.

Conseiller municipal et maire de Thaon, conseiller général des Vosges, Paul Lederlin fait acte de candidature aux élections sénatoriales du 11 janvier 1920. Il est élu par 515 voix sur 1.006 votants. Dans la Haute Assemblée il s'inscrit au groupe de la gauche démocratique radicale et radicale-socialiste.

Membre de plusieurs commissions, douanes et conventions commerciales, comptabilité, notamment, aucune question intéressant le département des Vosges ne lui est étrangère. Il fait preuve, dans cette haute fonction, de la perspicacité et de l'intelligence qu'il déploie si heureusement dans ses affaires industrielles. Son activité bienfaisante lui vaut de nombreuses et durables affections, mais les succès qu'il obtient provoquent la jalousie de personnages locaux. Paul Lederlin en souffre et il renonce, en 1927, à solliciter le renouvellement de son mandat de sénateur des Vosges.

Le 11 mai 1930 il est élu sénateur de la Corse, au premier tour de scrutin, par 426 voix sur 808 votants. Il est réélu le 23 octobre 1938, au troisième tour, par 402 voix contre 393 à Landry, sur 811 votants.

Inscrit au groupe de la gauche démocratique radicale et radicale-socialiste du Sénat et membre de diverses commissions, il apporte dans la Haute Assemblée tout ce qu'il a d'énergie, d'expérience et de coeur, à servir les habitants de l'île de Beauté.

Paul Lederlin s'intéresse également à des entreprises de presse et fonde L'Express de l'Est à Epinal. Il publie dans l'Encyclopédie de chimie industrielle un ouvrage intitulé : Blanchiment, teinture, impression et apprêts.

Commandeur de la Légion d'honneur, officier de l'Instruction publique, chevalier du Mérite agricole, grand officier du Nichan-Iftikhar, Paul Lederlin était de cette catégorie d'hommes qui se font un devoir de respecter les opinions de chacun à condition qu'elles soient sincères et les croyances si elles ne procèdent d'aucun sectarisme. Indépendant par caractère, il était ami de l'ordre et ennemi des factions.

Au Congrès de Vichy, le 10 juillet 1940, il ne prit pas part au vote des pouvoirs constitutionnels.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

LEDERLIN (Paul)

Né le 8 mai 1868 à Rothan (Bas-Rhin)

Décédé le 11 mars 1949 à Paris (19ème)

Sénateur des Vosges de 1920 à 1927

Sénateur de la Corse de 1930 à 1945

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VI, p. 2199)

Paul Lederlin ne prend pas part au vote du 10 juillet 1940 accordant les pouvoirs constitutionnels au maréchal Pétain.

Il meurt le 11 mars 1949 à Paris à l'âge de 80 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Paul LEDERLIN

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