État civil :
Né le 6 septembre 1867
Décédé le 10 novembre 1940
Profession :
Négociant
Département :
Alpes-Maritimes
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 4 juillet 1937
Elu le 10 janvier 1939
Fin de mandat le 10 novembre 1940 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

LOUIS-DREYFUS (Louis), né le 6 septembre 1867 à Zurich (Suisse), mort le 10 novembre 1940 à Cannes (Alpes-Maritimes).

Député de la Lozère de 1905 à 1910.

Député des Alpes-Maritimes de 1930 à 1936.

Sénateur des Alpes-Maritimes de 1937 à 1940.

Après avoir obtenu sa licence en droit, Louis Dreyfus entre dans les affaires. Il est négociant, banquier, armateur.

Pendant la Première Guerre mondiale, il est lieutenant au IIe régiment d'infanterie territoriale et affecté, le 2 avril 1915, à l'état-major de la 3e région.

Le 16 mai 1915, il succède à son père comme consul général de Roumanie à Paris.

La société fondée par son père offre à Louis Dreyfus toutes facilités de formation. Il y a bientôt la qualité d'associé. La société accroît alors sa prospérité et acquiert en France une place prépondérante dans le commerce et le transport des céréales, en particulier du blé. A la vérité, il n'a jamais eu une part prépondérante dans la direction supérieure de l'établissement qui porte son nom, mais il en a tiré d'importantes ressources qui ont fait compter de bonne heure sa fortune parmi les plus grosses de France. La presse s'est plu à le proclamer « archi-milliardaire ».

Le 1er octobre 1905, Louis Dreyfus brigue le siège laissé vacant par la démission de Jourdain. Il le conquiert au premier tour de scrutin par 3.660 voix sur 7.480 votants. Il est réélu le 20 mai 1906 au second tour par 3.873 voix sur 7.844 votants, mais aux élections du 24 avril 1910 il n'obtient que 3.466 voix contre 4.686 à Monestier, qui lui succède comme député de la Lozère.

Membre de la commission des postes et télégraphes et de la commission du commerce et de l'industrie de la Chambre des députés, il est l'un des initiateurs du projet de loi qui, après une longue gestation, devait devenir la loi du 31 décembre 1925 complétant l'article 631 du Code de commerce et autorisant la clause compromissoire dans les contrats commerciaux. Louis Dreyfus n'en était pas peu fier.

Après une éclipse de vingt années il se porte de nouveau à la députation dans la 2e circonscription de Grasse, sous l'étiquette radical indépendant, candidat de concentration républicaine et d'union départementale. Il est élu le 21 décembre 1930, au second tour de scrutin, par 6.498 voix sur 12.007 votants, en remplacement de Capron, décédé. Il est réélu le 8 mai 1932, également au second tour, par 8.193 voix sur 14.196 votants.

Membre de la commission du commerce et de la commission des finances, il intervient fréquemment sur les questions touristiques et pour la défense des casinos. Il constitue et préside le groupe floral pour la défense des fleurs à parfum et pour la réglementation du marché de la fleur à Paris.

Il renonce à se représenter aux élections législatives de 1936.

Le 4 juillet 1937, Louis Dreyfus est élu sénateur des Alpes-Maritimes au premier tour de scrutin par 246 voix sur 476 votants. Il est réélu le 23 octobre 1938, au second tour, par 245 voix sur 479 votants.

A l'assemblée du Luxembourg, il est membre de la commission de la marine et président du groupe floral.

Au lendemain de l'accord de Munich, s'expliquant sur ses conceptions de politique extérieure, il mit en garde contre un excès d'optimisme et préconisa des précautions accrues contre le pangermanisme. Il se félicita d'avoir longtemps prôné la reprise des relations diplomatiques franco-italiennes.

Spécialiste averti des questions économiques, Louis Dreyfus proposa un plan de refonte financière avec des allégements fiscaux massifs et la garantie supérieure et intangible de l'Etat qui doit avant tout rester, disait-il, « honnête homme ».

Il démontra sa sympathie agissante aux victimes de la guerre, veuves, ascendants, orphelins, mutilés, anciens combattants.

Louis Dreyfus s'occupa de journalisme et devint président du conseil d'administration du journal L'Intransigeant.

Il était commandeur de la Légion d'honneur, officier du Mérite maritime, grand-croix de l'Etoile de Roumanie, chevalier de la Grande croix d'Isabelle la catholique.

Le 10 juillet 1940, au Congrès de Vichy, il vota pour les pouvoirs constitutionnels.

Il devait mourir quatre mois plus tard à Cannes le 10 novembre à l'âge de 73 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

LOUIS-DREYFUS (Louis)

Né le 6 septembre 1867 à Zurich (Suisse)

Décédé le 10 novembre 1940 à Cannes (Alpes-Maritimes)

Député de la Lozère de 1905 à 1910

Député des Alpes-Maritimes de 1930 à 1936

Sénateur des Alpes-Maritimes de 1937 à 1940

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français, 1889-1940, Tome VI, p. 2306)

Louis Louis-Dreyfus meurt à Cannes le 10 novembre 1940 à l'âge de 73 ans.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Louis LOUIS-DREYFUS

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