État civil :
Né le 24 avril 1842
Décédé le 13 avril 1908
Profession :
Industriel
Département :
Bouches-du-Rhône
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 30 décembre 1894
Fin de mandat le 3 janvier 1903 ( Ne se représente pas )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

MONIER (FRÉDÉRIC, JOSEPH), né le 24 avril 1842 à Eyguières (Bouches-du-Rhône), mort le 13 avril 1908 à Eyguières.

Sénateur des Bouches-du-Rhône de 1894 à 1903.

Industriel en savonnerie, Frédéric Monier fait partie de la chambre de commerce de Marseille. Mais son activité commerciale ne l'empêche pas de s'intéresser à la vie publique et il devient conseiller municipal d'Eyguières, son pays natal, puis conseiller général des Bouches-du-Rhône en 1870. Survient la guerre. Frédéric Monier sert alors pendant la durée des hostilités comme capitaine d'état-major à titre auxiliaire. Après la défaite, il reprend son activité dans sa commune d'Eyguières. Ami de Gambetta, il aide celui-ci à échapper à un guet-apens qui lui est tendu le 17 février 1876 à Cavaillon. En 1877, ses concitoyens le choisissent pour maire. Peu après, ses collègues de l'assemblée départementale le portent à la présidence du conseil général.

Le sénateur inamovible G. Humbert étant décédé, une élection partielle a lieu et ses amis pressent Frédéric Monier de présenter sa candidature. Il se rend à leurs raisons, et dans sa circulaire aux grands électeurs il rappelle qu'il est « un républicain progressiste qui, fidèle aux traditions de son parti, veut la France grande, prospère et forte par la République, rien que par la République ». Il se prononce pour une sage révision de la Constitution, pour une réforme du système d'impôts, notamment pour une réduction des contributions directes sur les objets d'alimentation et de première nécessité, pour l'organisation du crédit agricole, l'abolition des taxes d'octroi, la diminution des tarifs de transport, l'extension des canaux d'arrosage et d'irrigation.

Ce programme a certainement l'heur de plaire aux grands électeurs des Bouches-du-Rhône puisque le 30 décembre 1894, au troisième tour, Frédéric Monier est élu sénateur par 208 voix sur 407 votants.

Au sein de la Haute Assemblée où il s'inscrit au groupe de la gauche démocratique, il ne juge pas utile d'intervenir en séance publique ; c'est devant les commissions qu'il préfère faire bénéficier ses collègues de son expérience, notamment dans le domaine industriel.

L'âge venant, il apparaît difficile à Frédéric Monier de mener de front son activité dans l'industrie et sa carrière politique. Aussi décide-t-il de renoncer à présenter sa candidature lors du renouvellement partiel du Sénat en 1903. Il décédera cinq années plus tard. Frédéric Monier était officier d'Académie depuis 1887, chevalier de la Légion d'honneur depuis 1892 et aussi grand officier du Nicham Iftikat.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Frédéric MONIER

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