État civil :
Né le 10 mars 1847
Décédé le 15 novembre 1928
Profession :
Journaliste
Département :
Charente
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 7 janvier 1912
Elu le 9 janvier 1921
Fin de mandat le 15 novembre 1928 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

MULAC (DÉSIRÉ, FRANÇOIS, Auguste, NICOLAS), né le 10 mars 1847 à Cuillé (Mayenne), mort le 15 novembre 1928 à Saint-Cybard (Charente).

Député de la Charente de 1901 à 1910.

Sénateur de la Charente de 1912 à 1928.

C'est dans la Mayenne, à Cuillé, qu'Auguste Mulac vit le jour, mais c'est à Angoulême que son nom reste attaché. Il y avait embrassé très jeune la profession de journaliste ; il sera longtemps - de 1879 à 1885 - rédacteur en chef de La Charente. Entre-temps, il avait fait la guerre de 1870 et très bien : médaille militaire.

La carrière politique de Mulac date de 1890 ; en même temps que conseiller général, il est élu la même année maire d'Angoulême, poste qu'il conservera plus de vingt ans. Président en outre de la Caisse régionale de crédit agricole, on le voyait sous peu député, mais il attendit onze ans, faisant longuement ses classes d'administrateur local avant de devenir un parlementaire dans la grande tradition.

En 1901, le fameux nationaliste Déroulède, qui représentait la 2e circonscription d'Angoulême, ayant été déchu, il se présente pour le remplacer sous l'étiquette républicain-radical. Le 31 mars, au second tour, il est élu par 8.395 voix sur 20.666 inscrits.

A la Chambre, aussitôt inscrit au groupe de l'union républicaine, Mulac devient le défenseur, très actif, des intérêts de sa région, avec une passion marquée pour les problèmes de la viticulture ; ainsi, ne contribue-t-il pas peu à la création des syndicats agricoles et viticoles, tâchant aussi d'obtenir de meilleures conditions de crédit pour les exploitants.

Sa réélection en 1902 et en 1906 ne fit pas de problème : c'est par plus de 3.000 voix qu'il l'emporta contre le conseiller général nationaliste Bouniceau-Gosnon. Sans cesse, d'ailleurs, on l'en tend dans ses campagnes, mettre l'accent sur la nécessité de fortifier l'unité du pays. Mais, en 1910, devant un nouveau nationaliste, Poitou-Duplessy, c'est l'échec.

Battu de justesse, Mulac attend deux ans. Au renouvellement sénatorial du 7 janvier 1912, il se présente contre le sortant Blanchier et le bat au second tour : 420 voix contre 364 à Blanchier. Non moins facilement, il sera réélu le 9 janvier 1921.

Au Luxembourg, le représentant d'Angoulême se montre aussi actif qu'au Palais Bourbon à défendre agriculteurs et viticulteurs. En 1923, notamment, il prend la plus large part à la discussion du projet de loi sur les bouilleurs de cru. Ainsi, d'ailleurs, est-il conduit à s'intéresser de fort près à divers problèmes relatifs aux contributions indirectes, dont il devient une manière de spécialiste. L'on peut également noter que c'est lui, en 1920, qui proposa - et il fut suivi - la création au Sénat d'une commission d'administration générale, départementale et communale, dont l'utilité et l'efficacité seront bientôt avérées.

A partir de 1925, sa santé déclinant, on ne verra plus guère Mulac prendre séance. Il s'éteignit le 15 novembre 1928 dans sa propriété de Saint-Cybard, non loin d'Angoulême. Il avait 81 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Auguste MULAC

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