État civil :
Né le 29 mars 1864
Profession :
Avocat
Département :
Gers
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 11 janvier 1920
Fin de mandat le 5 janvier 1924 ( Non réélu )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

NOULENS (JEAN-BAPTISTE, Joseph, ELIACIN), né le 29 mars 1864 à Bordeaux (Gironde).

Député du Gers de 1902 à 1919.

Sénateur du Gers de 1920 à 1924.

Sous-secrétaire d'Etat à la Guerre du 3 novembre 1910 au 27 février 1911.

Ministre de la Guerre du 9 décembre 1913 au 2 juin 1914.

Ministre des Finances du 13 juin au 26 août 1914.

Ministre de l'Agriculture et du Ravitaillement du 29 juillet 1919 au 18 janvier 1920.

Juriste, diplômé de sciences politiques, avocat, maître des requêtes au Conseil d'Etat, Joseph Noulens commence sa carrière publique comme collaborateur de l'exécutif : chef de cabinet de Lockroy au ministère de la Marine et des Colonies, de Fallières à l'Instruction publique et à la Justice, de Cavaignac au ministère de la Guerre. Puis il s'implante dans le terroir comme maire de Sosbets et conseiller général du Gers. A 38 ans, aux élections générales du 27 avril 1902, il en est élu député, dans l'arrondissement de Mirande, par 9.619 voix contre 8.665 à Paul de Cassagnac, député sortant, sur 18.622 votants.

Après avoir abordé timidement la tribune en intervenant, dès 1902, sur les patentes et sur le régime des sucres, en 1903 en faveur des bouilleurs de cru, il se révèle, en 1904, comme l'un des espoirs de la seconde génération radicale, plus conciliante que celle de Combes. Dans la discussion de la loi sur les congrégations - qu'il qualifie de «loi de combat et de menace » - il propose, le 8 mars 1904, de lui substituer une politique de progrès sociaux. Lors de l'affaire des fiches, le 28 octobre 1904, il dépose un ordre du jour « réprouvant les procédés de délation pratiqués au ministère de la Guerre ». En 1905, il intervient dans un sens modérateur lors de la discussion de la loi de séparation. Réélu le 6 mai 1906 par 9.141 voix contre 8.914 à Paul de Cassagnac, il intervient en 1907 pour le maintien de la loi sur le repos hebdomadaire et au sujet de la crise viticole. Son autorité s'affirme ; il est rapporteur du budget des P.T.T. pour 1908, de l'Agriculture pour 1909 et 1910.

Réélu le 4 avril 1910 par 9.445 voix contre 7.727 à Paul de Cassagnac fils, il est nommé membre du Conseil supérieur du travail le 28 juin. Du 3 novembre 1910 au 27 février 1911, il est sous-secrétaire d'Etat à la Guerre dans le second cabinet Briand. Dans la discussion du budget des Colonies, le 4 avril 1911, il se félicite des bons résultats de la colonisation, tout en souhaitant qu'on décentralise l'administration outre-mer et qu'on multiplie les travaux publics.

Le 10 juillet 1912, il vote contre la représentation proportionnelle, motif pris « qu'elle sacrifie la représentation rurale à celle des villes ».

En 1913, il est rapporteur général du budget et déploie une grande activité dans sa discussion. Puis il est ministre de la Guerre dans le gouvernement Doumergue (9 décembre 1913-2 juin 1914). A ce titre, il peut proclamer devant la Chambre le 17 février 1914 que « notre fusil Lebel est demeuré un excellent fusil » et annoncer, le 13 mars, « deux uniformes pour l'infanterie destinés à diminuer la visibilité des hommes ».

Au colonel Driant - qui d'ailleurs le qualifie de « ministre laborieux et actif » - qui s'inquiète de la déficience française en artillerie, il répond le même jour que « les programmes d'amélioration » viendront bientôt en discussion ». Le 17 mars, il apporte cette précision : « En vertu de la loi du 4 juillet 1881, ni la commission du budget, ni la commission de l'armée, ni l'administration de la Guerre ne peuvent modifier la forme de la chaussure de repos qui est celle du godillot. Il faut une loi ».

Aux élections du 26 avril 1914, il est réélu par 9.348 voix contre 3.564 et 1.670 respectivement à ses adversaires Dousset et Col. Le 13 juin de la même année, il est ministre des Finances dans le premier ministère Viviani et défend longuement le budget.

C'est l'apogée de sa carrière politique ; par la suite, son activité décroît. Le 7 décembre 1916, on le voit encore réclamer, au nom du groupe radical et radical-socialiste, plus « de volonté et de décision». En 1917, il préside la commission de l'armée. A la paix, il est à nouveau ministre, cette fois de l'Agriculture et du Ravitaillement, le 20 juillet 1919, dans le second ministère Clemenceau, en remplacement de Victor Boret. A ce titre, dès le 22, il défend la politique du gouvernement contre la vie chère.

Il ne se représente pas aux élections législatives du 16 novembre 1919. C'est pour se présenter aux élections sénatoriales du 11 janvier 1920. Il y a 715 électeurs inscrits ; il obtient au premier tour 400 voix et passe au second avec 429 ; les deux autres élus, Masclanis et Bascou en ont respectivement 423 et 269.

Il préside en 1921 une commission internationale de la Croix-Rouge qui se préoccupe d'aider la Russie en proie à la famine. En 1923, il intervient au Sénat comme rapporteur de la commission des affaires étrangères sur l'affaire de la Banque industrielle de Chine. Mais aux élections du 6 janvier 1924, son nom ne recueille que 95 voix sur 713 inscrits. A-t-il même fait acte de candidature ? En tout cas, il ne se représente pas en 1933 et ainsi s'achève sa vie parlementaire à l'âge de 60 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

NOULENS (Jean-Baptiste, Joseph, Eliacin)

Né le 29 mars 1864 à Bordeaux (Gironde)

Décédé le 9 septembre 1944 à Sosbets (Gers)

Député du Gers de 1902 à 1919

Sénateur du Gers de 1920 à 1924

Sous-secrétaire d'Etat à la guerre du 3 novembre 1910 au 27 février 1911

Ministre de la guerre du 9 décembre 1913 au 2 juin 1914

Ministre des finances du 13 juin au 26 août 1914

Ministre de l'agriculture et du ravitaillement du 29 juillet 1919 au 18 janvier 1920

(Voir première partie de la biographie dans le Dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, Tome VII p. 2575, 2576)

Retiré de la vie publique depuis 1933, Joseph Noulens meurt le 9 septembre 1944 à Sosbets dans sa quatre-vingt-unième année.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Jean-Baptiste NOULENS

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