État civil :
Né le 22 août 1858
Décédé le 22 octobre 1932
Profession :
Enseignant
Département :
Saône-et-Loire
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 12 octobre 1924
Elu le 9 janvier 1927
Fin de mandat le 22 octobre 1932 ( Décédé )

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

1889-1940

PETITJEAN (CLAUDE, Théodore*), né le 22 août 1858 à Saillenard (Saône-et-Loire), mort le 22 octobre 1932 à Saillenard.

Député de la Saône-et-Loire de 1902 à 1910.

Sénateur de la Saône-et-Loire de 1924 à 1932.

Né dans une famille très pauvre, Théodore Petitjean avait tout juste treize ans que, sa vivacité d'esprit ayant été reconnue, le maire de Saillenard lui demandait de remplir l'office de secrétaire de la mairie. A 19 ans, il était nommé instituteur adjoint, à 22 ans titulaire, à 24 ans directeur de l'école. Sa popularité allant croissant dans toute la région, le canton de Beaurepaire l'envoyait bientôt, dès 1887 - il n'avait pas 30 ans - siéger à l'assemblée départementale, laquelle devait se le donner pour président en 1929 et le réélire régulièrement jusqu'à sa mort.

En 1902, Mathay, le député sortant de Louhans qui avait décidé de ne pas se représenter, demande à Petitjean d'être le candidat de la gauche en Saône-et-Loire pour le remplacer à la Chambre. L'instituteur accepta et fut élu : 9.964 voix contre 4.404 à Jannin, 3.884 à Lieu-ter, 1.648 à Bourgeois, ses concurrents de droite. C'est au moment qu'il devient député que Théodore Petitjean tient à honneur de se faire étudiant : il commence son droit. Il obtient sa licence en 1906, à 48 ans, son doctorat en 1915, à 57 ans.

Petitjean, inscrit au groupe radical-socialiste, n'était pas un parlementaire à accaparer la tribune. Mais on note que, dès 1903, des commissions aussi importantes que celles de l'agriculture et de la comptabilité n'hésitent pas à en faire leur rapporteur. Ainsi l'entendra-t-on présenter un projet de loi approuvant la convention de 1902 pour la protection des oiseaux utiles de l'agriculture, proposer l'ouverture d'un crédit supplémentaire applicable aux dépenses de la Chambre des députés pour l'exercice 1905. Il dépose aussi quelques propositions de loi dont l'une, en 1908, tendait à porter de 10 à 15 % la proportion des militaires soutiens de famille prévue par la loi du 21 mars 1905 sur le recrutement de l'armée.

Après avoir été facilement réélu en 1906, par 12.758 voix contre 4.716 et 3.404 à deux candidats de droite, Petitjean vit son mérite reconnu : secrétaire de la Chambre pour trois ans, de 1906 à 1909.

Mais, au renouvellement du 24 avril 1910, ses électeurs soudain le boudèrent: avec 7.661 voix seulement au second tour, il était battu par Maître qui en obtenait 9.393.

Cet échec fut l'occasion pour Petitjean - qui prit alors un emploi au ministère des Finances - de se consacrer à sa thèse de doctorat en droit. Il semblait pour lors ainsi renoncer à toute ambition politique et ne fut candidat à aucune des législatures qui suivirent : c'est seulement quatorze ans plus tard, en 1924, un sénateur de Saône-et-Loire, Bouveri, étant redevenu député, qu'il décida de se porter candidat pour le remplacer et l'emporta aisément.

Au Luxembourg, où il siège principalement dans les commissions de l'enseignement, de l'administration générale, des dépenses administratives, Petitjean n'intervient guère que dans les discussions budgétaires, mais toujours pertinemment, suivant les affaires - spécialement celles des constructions scolaires - avec beaucoup d'attention d'année en année.

Il meurt le 22 octobre 1932, dans son pays natal de Saillenard, à 74 ans.

*Son prénom usuel est Théodore (source archives sénat)

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Claude PETITJEAN

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