État civil :
Né le 4 janvier 1819
Décédé le 3 janvier 1901
Profession :
Amiral
Département :
Ille-et-Vilaine
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 21 juin 1885
Elu le 5 janvier 1888
Fin de mandat le 2 janvier 1897 ( Non réélu )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

VÉRON (AUGUSTE-JOSEPH), membre du Sénat, né à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine) le 4 janvier 1819, débuta dans la marine comme aspirant le 1er décembre 1837, et devint successivement enseigne de vaisseau (1er décembre 1841), lieutenant de vaisseau (25 août 1847), capitaine de frégate (2 décembre 1854), et capitaine de vaisseau (31 décembre 1862). Il commanda en 1869 la division du littoral ouest de la France, fut nommé, en 1871, attaché naval à l'ambassade de France à Londres, promu contre-amiral le 17 mars 1874, placé à la tête de la division navale des mers de Chine et du Japon (1875-1878), et élevé en 1880 au grade de vice-amiral. Préfet du 4e arrondissement maritime, à Rochefort en 1881, il fut admis à la retraite en 1884. M. le vice-amiral Véron fut porté, le 21 juin 1885, par les conservateurs-monarchistes d'Ille-et- Vilaine comme candidat au Sénat en l'emplacement de M. Jouin, décédé; il fut élu par 577 voix (1,120 votants), contre 534 à M. Courtois, républicain. Il prit place à droite, critiqua (mars 1886) le traité conclu le 17 décembre précédent avec Madagascar, et vota contre l'expulsion des princes, contre la nouvelle loi militaire, et, en dernier lieu, contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, contre la procédure de la haute cour contre le général Boulanger.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

VÉRON (AUGUSTE, JOSEPH), né le 4 janvier 1819 à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine), mort le 3 janvier 1901 à Paris.

Sénateur d'Ille-et-Vilaine de 1885 à 1897.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 309.)

L'amiral Véron avait déjà fait valoir ses droits à la retraite lorsque les grands électeurs l'envoyèrent siéger à la Haute Assemblée.

En 1889, le ministre de la Marine dépose un projet de loi tendant à commander à l'industrie privée des bâtiments neufs. L'amiral Véron fait aussitôt l'inventaire des flottes de guerre des grandes puissances maritimes européennes et met l'accent sur la nécessité de mettre sans délai en chantier plusieurs cuirassés. S'il estime légitime la demande du gouvernement, il conteste la méthode retenue. Selon lui, seuls nos arsenaux militaires disposent d'un matériel et surtout d'un personnel capables de mener à bonne fin ces constructions. Il dépose un amendement afin qu'une partie au moins des crédits proposés leur soit réservée, mais le Sénat ne le suit pas.

Le sort de notre flotte de pêche et des hommes qui en vivent ne le préoccupe pas moins. Or, en cette fin du XIXe siècle, Terre-neuve est le théâtre d'une petite guerre dont l'amiral Véron fait l'historique au cours de la séance du 25 mars 1890.

Il adjure le gouvernement français de se montrer fermement résolu à faire respecter les traités en vigueur.

Ce contentieux trouve d'ailleurs sa conclusion le 11 mai 1891, date à laquelle le Sénat vote un projet de loi portant approbation d'un arrangement relatif aux pêcheries de Terre-neuve, signé le 11 mars 1891 entre la France et l'Angleterre. L'amiral Véron le vote, non sans avoir repris bon nombre de ses arguments et formulé les réserves que lui inspirent ses craintes.

Pour ce vieux marin, la flotte est aussi l'instrument de notre politique coloniale et le symbole de notre puissance outre-mer.

Le renouvellement du 3 janvier 1897 lui sera fatal. Au premier comme au deuxième tour, les votants sont au nombre de 1.153 ; la majorité absolue est donc de 577 voix. Alors que Guérin et Grivart en obtiennent respectivement, dès le premier tour, 589 et 577, l'amiral Véron, qui arrive en troisième position, n'en recueille que 571. Au deuxième tour, le scrutin est tout aussi serré : Garreau a pour lui les 577 suffrages fatidiques ; quant à l'amiral Véron, il n'en obtient que 565, ce qui lui vaut d'être battu.

Sa retraite sera, cette fois, définitive et c'est loin des affaires publiques que le surprendra la mort.

Il était grand officier de la Légion d'honneur.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Auguste VERON

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